La chasse aux poissons.

Un hurlement avait retentit au cœur de la jungle, alertant toutes âmes qui vivent à la ronde. Rapier c’était simplement dressée au sommet de son promontoire, un sourire quelque peu… Malsain aux babines. Elle était animée d’une satisfaction diaboliquement machiavélique.

Le plan commençait.

Mais tout d’abord, elle se devait d’éliminer quelques parasites. Elle entendit l’ombre de Scimitar se glisser à ses côtés. Nouveau sourire.


(Soooo. Répondez vite, et faites des rep courtes. Le début du sujet consistera en la mort de Scimitar et Ivy pour complet contre sa majesté.
La suite sera le début de l'event concernant Oerba.)

Le hurlement de la Reine avait tiré Désastre de ses rêveries éveillées.
Le regard vide, il leva les yeux dans la direction de l'appel, puis il se leva et se déplaça rapidement mais avec une certaine nonchalance.
Arrivé sur le lieu de l'assemblée, il s'installa au hasard et s'assit, patientant.

Galvanisé par l'appel de sa mère, Shank se précipite vers sa source, excitée comme jamais. Enfin de l'action ! Ou pas… mais peu importe, parce que la reine pourrait toujours compté sur son fils, même pour une simple lape derrière l'oreille ! Voyant déjà un petit groupe se formé, il se précipite au centre, non sans oublié de se jetter sur Désastre en premier lieu, savourant leur retrouvailles inattendues à sa façon.
— HEEEEY ! Ca va mec !? Quoi d'neuf ici ?

[ Howahkan, ou comment brasser de l'air inutilement ]

Un hurlement. Mais c'est quoi cette connerie! Tu lèves ton tas de graisse, mécontent, dérangé en pleine relaxation, et tu te diriges en direction de ce hurlement. À chaque pas que tu fais, ta colère ne fait qu'augmenter, mais elle baisse d'un coup et laisse l'intrigue en toi quand tu vois ce rassemblement de loups de ta meute, et Rapier, en hauteur, fixant les loups s’attrouper avec un sourire... diabolique. Il vint s'installer aux côtés d'un loup ce nommant Shank, un loup qu'il avait déjà rencontré auparavant.

« Mais qu'es-ce qui se passe ici? »

L’appel rauque de l’alpha sortit des ténèbres la louve. Les oreilles bien droites, elle se faufila aussi rapidement qu’un courant d’air jusqu’au point de rendez-vous. Dagger se retrouva face à une foule de loups qui se trainaient. Fidèle à elle-même elle se positionna en arrière, dans l’ombre, préférant la discrétion avant toute chose. De plus cela faisait bien longtemps qu’elle n’était pas sortie de son trou, et voir tous ses canins la dégoûta. Elle grimaça un instant, mais reprit bien vite son sérieux en sentant le regard lourd de la Reine sur l’assemblée. Dagger était dans l’ombre, mais prête à agir, buvant la moindre parole de la terrible louve.


Kriss lui avait entendu le cri horrible de sa génitrice. Sans chercher à comprendre il avait suivit la foule. Il reconnu une silhouette réconfortante, une seule. Le jeune s'assit donc à côté d'Oren, et resta aussi immobile que le guérisseur, l'imitant dans sa sagesse.

Elle était arrivée en retard. Partie vadrouiller dans une quelconque partie de la Jungle, elle s'était trouvée trop loin pour répondre à temps à l'appel. Toutefois, ses oreilles avaient capter le hurlement caractéristique de sa Reine, et elle avait aussitôt bifurquée en direction du point de rassemblement, qu'elle devina être au séquoia couché. Comme de fait, les premières âmes qu'elle rencontra se trouvaient en cercle, concentré sur l'arbre brisé qui supportait le couple royal. Et couvrant un silence de mort, il y avait la voix forte de Rapier qui clamait un discours qui lui était d'abord incompréhensible, mais dont le message lui apparut peu à peu comme elle avalait la distance. Bientôt, la teneur de telles paroles vint lui alourdir considérablement l'estomac, et rendue aux dernières phrases, c'était une ancre de paquebot qui lui écrasa les boyaux. Dans sa bouche, sa langue était devenue pâteuse, et ses jambes procédaient maintenant par sauts incertains. Transperçant les dernières fougères qui lui bloquaient le chemin, Calamité surgit de derrière Guns et ouvrit les yeux sur une scène sanglante. Face à elle, surélevée sur le séquoia, se trouvait sa Reine, rengorgée de puissance. À sa gauche, le cadavre d'Ivy touchait le sol. Et au loin, presque en élément du décor, la masse qu'elle identifia comme étant Scimitar gisait. Un tableau macabre, d'horreur, qu'elle ne comprenait absolument pas mais qui la renversait. Sa tête n'essayait même plus de comprendre ce qui s'était passé, d'imaginer le scénario. Elle ne pensait même plus à ces corps en tant qu'individus - car, après tout, elle n'avait jamais été proche d'Ivy, et Scimitar était bien trop acariâtre à son goût. Mais, présentement, ce n'était plus des esprits mais des membres de sa meute, des compagnons mis en pièce pour devenir des cadavres pourrissant au soleil. Elle se sentait prise au piège dans un cauchemar, incapable de réagir, incapable de les protéger.

Son regard fut attiré par un mouvement en périphérie de son champ de vision ; elle tourna la tête, absente. La Reine, de son pas majestueux, descendait de son trône. Sa bouche était mouvementée au rythme de paroles entraînantes, mais Calamité se retrouvait isolé dans une bulle de silence, où tout bruit bourdonnait en cacophonie indistincte. Ses muscles étaient crispés, son corps figé, mais elle n'en avait pas conscience et suivait, comme hypnotisé, le mouvement de son idole. Puis, ça la frappa comme un éclair : son attitude. Son attitude, qui signifiait bien plus qu'être prise au dépourvu, qui suintait presque de terreur, son attitude n'avait rien d'une princesse. N'avait rien de ce qu'attendrait d'elle son père et sa grand-mère. Évidemment, elle ne comprenait absolument rien. Son esprit était épouvanté. Mais dans cette horreur, c'était justement ce dont elle avait besoin : fixé son esprit sur quelque chose de plus concret. Se souvenir de ce que désapprouverait sa famille comme conduite, et d'adopter l'opposé. Elle ferma sa gueule. Força ses yeux à se calmer, reprit une posture convenable. Comme un automate, comme si quelqu'un d'autre contrôlait son corps. Et, lorsque ce fut fait, lorsqu'elle put se dire qu'au moins on n'aurait pas à lui reprocher plus tard son comportement, elle bloqua son esprit, se détacha de ce qui se passait autour d'elle. Réprima les cris, les pleurs, la multitude de questions, réprima toute cette incompréhension et ce désir de faire revenir les morts. Et, lorsqu'elle pu l'enfermer, pour plus tard venir (elle l'espérait) libérer ces émotions, elle put devenir l'image d'un parfais soldat stoïque, droite dans son devoir, au regard neurtre malgré la misère qui se jouait à ses pieds.

Mais, son corps ayant lui aussi ses propres envies, et surtout l'immense envie de réconfort, elle fit quelques pas, trébuchant vers la droite. Se reprit, s'arrêta, demeura droite. Ferme. Avec le pelage parcouru d'un léger tremblement, dont elle n'avait conscience. Et, indistinctement, son corps pencha à droite. Un peu, juste un millième de centimètre. Un infime déplacement. Mais un mouvement suffisant pour lui permettre de franchir la distance qui la séparait de Guns et ainsi poser une légère pression contre le corps mauve, leurs fourrures s'entremêlant dans une recherche de chaleur et de soutient.

Désastre ne flancha même pas lorsque le corps de Scimitar vint s'écraser lourdement dans un craquement au pied sur promontoire de la Reine.
Après que Dagger en eut terminé avec Ivy, il observa les deux corps d'où s'élevait une forte odeur de sang et de mort avec curiosité.
Une image brouillée et agitée de son passé envahit alors son esprit, lui faisant détourner les yeux.
Quand il regarda de nouveau, les corps lui semblèrent plus familiers. L'odeur d'Horreur imbiba son esprit et sa façade se crispa un peu, une oreille se tournant vers l'arrière avec un frémissement.
Finalement, le jeune loup s'arracha à la contemplation du macabre spectacle avant que de nouvelles images ne lui reviennent, plus claires, plus horribles.
La Reine appelait à la guerre. Il ferait ce qu'on lui dirait. Sa désobéissance lui avait déjà valu une mort, très chère, sur la conscience, il n'était pas prêt de recommencer...

Quand Rapier se fut éloignée, il sonda les alentours, notant les visages tendus, avant de trouver celui qu'il cherchait. Il se dirigea vers sa soeur à l'arrière de l'assemblée.

Dagger n’avait pas bougé d’un centimètre, écoutant la Reine, buvant la moindre de ses paroles. Bien entendu tout ce qui était théâtral était bien trop au goût de l’assassine, mais sa Reine ne pouvait s’empêcher d’enrober le tout. Dagger elle, allait droit au but. Ses oreilles se redressèrent.

« Dagger, tue la. » S’en suivit un splendide sourire sur la gueule de la femelle, chose rare. Elle fondit sur sa proie. Scimitar était déjà à terre, ne restait plus que la louve, une faible consolation à la longue attente de proie de l’assassine, mais enfin, elle ne se plaignait jamais. Disparaissant dans l’ombre, elle réapparut à la vue de tous et bondit sur Ivy. Celle-ci tenta de fuir, mais la dague plongea ses crocs directement dans son cou, posant tout son poids sur le reste de son corps. A ses pieds, la femelle se débattit, hurlant de douleur. Un dernier sourire. ‘Craac’, la nuque brisée, Ivy fut éliminée.

La fourrure maculée de rouge, Dagger se redressa, non loin de la Reine. Elle méprisait l’ensemble de la foule, elle sentit la frayeur dans le regard de certains, ce qui la rendit extrêmement heureuse. Puis, professionnelle, elle fixa la Reine écoutant la fin de son discours.

Bientôt il y aurait d’autres victimes, elle était impatiente d’y être. Des prisonniers, elle ne savait pas si elle arriverait à en laisser, mais cependant pour les beaux yeux sanglants de sa Reine, elle tenterait.

Kriss savait sa mère terrible, mais la voir tuer sous ses yeux et si froidement, son ancien compagnon, il frissonna. Kriss avait peur pour sa vie. Il se rapprocha d'Oren, et voulut disparaître entre ses pattes. La guerre ne faisait que commencer, et le jeune ne voulait pas voir partir le seul être auquel il tenait, son maître. Inquiet, il observa le loup doré, priant pour qu'il reste dans les environs. Kriss se fit tout petit, souhaitant disparaître.

[ Howah' est out ]

Le dénommé Désastre ne lui répond pas, et un loup gros, Kramor sans doute, l’aborde en lui posant des questions dont il ignore la réponse. Il s’apprête à répliquer, mais la reine d’Alteron commence son discours, captant les pensées et volontés de son fils ainé. Complétement subjugué par les paroles de sa mère, Shank se délecte dans son discours, faisant un effort d’attention et de concentration immense pour retenir tout ce que disait Rapier. C’est avec rage et colère qu’il accueille la nouvelle de la trahison. Il montre les crocs, déjà prêt à bondir, à éviscérer vivants les responsables désignés par la reine, mais celle ci est plus rapide, et préfère nommer une assassine à la place de son propre fils pour la tache. Un frisson de dégout l’envahis. Il grogne, furieux, sa conscience seulement penché sur le fait qu’un autre a arraché la vie d’une traitresse, et pas lui. Il se rapproche furibond, lançant un regard mauvais à Dagger, prêt à faire entendre son point de vue. Mais là encore, sa mère lui coupe toute occasion de réflexion. Un mot, résonne : « guerre ».
Le regard de Shank s’allume d’impatience et d’excitation, sa queue remuant de plus belle. Il sait ce que cela veut dire. Il va pouvoir faire ses preuves. Enfin ! Gardant tout de même une certaine rancœur à l’assassine, il crache dans sa direction, jaloux, rattrapant sa mère qui s’éclipsait déjà de la scène, comme pour la protéger. Ses babines se déplissent alors qu’il arrive à sa hauteur, et il soulève ses yeux en sa direction, sa silhouette séparée de la sienne par quelques minces centimètres. Il ne peut se contenir d’avantage.
— Ça veut dire que je peux partir, hein maman ?! Mieux vaut s’assurer que ses intuitions ne soient pas fausses, bien qu’il est persuadé de leur véracité. Puis il reprend, tout joyeux malgré le sujet abordé. Tu vas voir, je vais te ramener pleins de queues en souvenir ! Ou tu préférerais autre chose peut être ? Au fait, si ce sont des loups poissons, ça se mange non ? Questionne t-il, tout de même un peu curieux quant à ce mélange de races improbable. Et s'il a bien une chose qu'il a retenu de sa génitrice, c'est de rien gâcher...