Le vent tourne

Mammifère

[été an 4]

Le soleil perça le voile d'obscurité, clin d’œil distant au loin, qui salua timidement les dunes d'une lumière diffuse. Quelques oiseaux désertiques avaient levé leur tête, avait remué leur plumes et s'étaient envolés: la venue du matin annonçait aussi le besoin de la chasse, le besoin de se rassasier. Arpenter ainsi le désert serait tâche ardue pour quiconque ne connaissant pas ses visages. JD, lui, s'avançait lentement— prudemment, entre la broussaille et les pierres, gardant en tête la piste olfactive qu'il avait mémorisé en vue de regagner l'Oasis. En se détournant légèrement de son itinéraire, il était parvenu à éviter celui d'une troupe de dingos ( ou du moins, une espèce s'y apparentant? ), de même que des zones habitées par des coyotes. De par son affinité avec la nature, il évitait aussi de tomber dans le nid d'un scorpion aigri ou de tout simplement piler à même un essaim de blattes. Il avait aussi évité de peu toutes sortes de serpents et de charognards qui n'attendaient que la nuit pour le descendre. Toutefois, sa ruse et son habileté à détecter rapidement les odeurs dangereuses avait réussi à le rendre à dérobée de tous ces prédateurs. Il parvenait aussi à se reposer, après s'être partiellement enterré dans le sable, s'évitant de mourir de froid lorsque la nuit tombait.

On y était: les jours s'effilaient et s'allongeaient, et l'astre de feu lui-même semblait couper d'un moule parfait les ombres de la nuit. JD s'était arrêté pour regarder le spectacle d'un oeil presque désireux. Il savait ce que ce phénomène marquait. Il savait pourquoi il traversait le désert en empruntant toutes sortes de manies pour s'éviter des soucis. Ainsi il observait, de temps à autres le ciel, d'un oeil complice, comme si ce-dernier l'avait épaulé dans son pèlerinage: nonobstant son instance à le faire s'arrêter lorsque le soleil était trop haut ou simplement lorsque le vent était trop fort, le ciel lui avait porté conseil au fil de ses pas. Qu'il eut s'agit de la lune ou du soleil, JD avait regardé et admiré ces astres comme une figure fraternelle. C'était grâce à eux qu'ils avaient la vie. Chaque petite plante avait poussé, bon gré, mal gré, grâce à ces forces cosmiques. Et JD leur en était reconnaissant.

Il arpenta sans mal une haute dune, gardant la tête basse, arrondissant la nuque pour donner du poids à ses pattes. Il manqua de peu de tomber: il se rattrapa d'une patte, battant le sable d'une autre, atteignant enfin le sol aride, constellé de plaques de pierre. L'Oasis était tout près. Il le sentait. Il le savait. C'est alors que le vent tourna.

C'est alors que du coin de sa truffe, il capta une odeur qu'il ne connaissait pas— ou qu'au contraire, il connaissait trop. Il s'était arrêté de marcher, de bouger, de respirer. Au loin, ou tout près, venait de se glisser dans la lumière du Solstice une nouvelle ombre. L'ombre du Passé.

Grenouille

année 4- été.

Une matinée incertaine s’annonçait à l’horizon. Avançait penaude, dévoilant une lueur drapée par les ombres d’une aurore dansante. Magnifique spectacle tout aussi incertain qu’un souffle balayant les rocheuses. Naturellement les ombres s’étendaient vers le grand ouest. Une autre ombre de pénombre se tenait à la verticale sur un monticule de sable aussi dur que la pierre. Sa jumelle sepentait au sol entrecoupé par les craquelures de la roche. L’oeil vit, au aguet, mais pourtant aussi immobile que ces roches qui la portaient, une louve noir attendait. Ses oreilles étaient portées vers l’avant déséquilibre son buste légèrement vers l’avant. La louve paraissait paisible mais incertaine, emprise à une dualité qui n’était pourtant pas naturelle chez elle. Des problèmes ? Peut-être, mais peut être pas... Ce n’était pas le plus important pour l’instant. Ce qui importait à cette grande ombre noire était de se vider l’esprit. Seule au milieu du désert, observant l’horizon impassible comme si le temps ne pouvait plus l’atteindre.

Son souffle était calme, presque imperceptible, on aurait pu croire à une statue de marbre gris. Seules ses inspirations soulevaient ses cotes doucement suivant le battement regulier dans sa poitrine. Ses oreilles de temps en temps tréssaillaient avant de pivoter toujours avec un calme serein. La blackblood aux tatouages orangés appréciait le silence et le calme du désert le matin, lorsque certains chasseurs étaient encore au repos alors que d’autres sortaient à peine de leur tanière. Elle avait du se lever tôt pour venir ici, dans ce coin de liberté. Peut être que ses escapades noctures du temps de sa jeunesse lui manquait, mais elle s’était résolu à protèger les siens quoi qu’il se passe, elle serai toujours là au bon moment.

Elle resentait le poids d’un échec peser sur ses épaules depuis un moment déjà. Lutec et Lani l’avait regnié, elle ne pouvait que resentir la terrible perte alors qu’ils étaient tout deux parties pour le camps. La triste emplisait ses pensées, comme si elle avait du faire le deuil de ses propres enfants. Elle s’imaginait déjà la souffrance qu’avait du subbir leur véritable mère lorsqu’elle avait été contrainte à les lui confier. C’était comme perdre le nord, perdre sa meute,... Des souvenirs terribles affluaient dans ces moments de doute.

La louve fit soudain extirpé de ses pensées par des pas derrière elle. Sans osciller d’un poil, elle coucha ses oreilles, non pas par méfiance, mais plutôt calmement pensant avoir à faire à un proche qui serai venue la reconforter, ou partager un moment. Mais elle se doutait bien que le pas léger n’était pas celui de Rip’ qui se déplaçait plus maladroitement. Elle fut tenté de déviner qui pouvait bien être cet individu, mais l’odeur que le peu de vent lui apportait ne lui semblait pas si familière qu’elle l’aurai pensé. Elle finit donc par se relever, tout en pivotant avec souplesse.

La carrure qui se trouvait à quelques mètres ne lui paraissait pas inconnue, il était indéniable qu’elle appartenait à un Blackblood. La louve ne parvenait pourtant pas à mettre un nom sur ces contours. Cette taille, ces yeux, ces tatouages... Une certaine intuition lui disait qu’elle avait du déjà le croiser par le passé, et même qu’elle en savait peu être plus qu’il ne lui semblait.

- Bon Matin n’est ce pas ? Finit-elle par lancer avec douceur

Mammifère

JD s'était paralysé sur place, fixant d'yeux béants le figure qui se tenait devant lui. Sa carrure à l'air revêche, ses oreilles plaquées, son poil hirsute et ses yeux bleus. Le sable lui décrivait même de profondes brûlures sur le côté du visage. L'Ombre ouvrit sa gueule, lui adressant des mots:

- Bon Matin n’est ce pas ?
JD plissa les yeux: un coup de vent balaya l'image de sa mère à celle de Nightrun. Il en dissocia même la voix: au lieu de paraître sèche, c'est une voix avenante et remplie de bonté qu'il avait réellement entendue, malgré son oreille défaillante. Abasourdi, il resta immobile quelques temps, se tirant de ses pensées.
- O-oui, il débuta, hésitant. Bon matin. il lui répondit plus adroitement, quoique l'air légèrement embarrassé. L'ombre de sa mère le traquait-il au point qu'il en venait à la confondre avec une autre louve? Bien que toutes deux arboraient une robe noire, elles n'avaient rien, sinon presque rien en commun. JD secoua sa tête, allant à l'encontre de la louve ébène.
- Nightrun, c'est exact? Que faîtes-vous à l'extérieur de l'Oasis?
Il dressa les oreilles.
- Le rôle de patrouilleur ne seyait pas à Swiftkill et à Bloodspill?

Grenouille

- C'est bien cela, je me nomme Nightrun, je suis messagère.

L'individu au pelage brun parcourut de bande blanche semblait embrassé en parlant avec la louve, comme si ses mots lui pesait lourd. La louve se demanda alors ce qui pouvait bien susciter ce comportement qui commençait à la mettre elle-même mal à l'aise. La louve tentait de cacher son appréhension.

- Il n'y a pas vraiment de justification au fait que je soit ici, j'avais simplement besoin de m'isoler un peu... De réfléchir, qui pourrait me le reprocher ?

En regardant l'individu de plus près, la louve commença enfin à mettre un nom sur cette présence. Ce fut comme un dé-clique, Comme une illumination dans son esprit. La louve fut happé par l’espoir. Comme prise de court, elle passa par plusieurs expressions, d'une certaine indifférence, d'un calme serin emplie d'une certaine tristesse, elle parut dés lors surprise, sans voix, avant qu'elle ne se ressaisisse et ne retrouve une attitude parfaitement naturelle.

-Vous êtes le dénommé JailDream, n'est ce pas ? J'ai entendu parler de vous...

Mammifère

Nightrun lui répondit, non sans dissimuler quelque chose derrière sa voix:
- Il n'y a pas vraiment de justification au fait que je soit ici, j'avais simplement besoin de m'isoler un peu... De réfléchir, qui pourrait me le reprocher ?
Devant une telle réponse JD se rasséréna. Elle n'était pas sortie de l'Oasis pour aller quérir de l'aide: ainsi, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
- Ha-ha-ha, pardonnez mon intrusion dans ce cas. il émit, abaissant poliment sa tête. Bien que Nightrun semblait s'être détendue, elle avait l'air sceptique: peut-être ne croyait-elle pas sa sincérité? Peut-être doutait-elle des mots du Vagabond? Ses hypothèses se dissipèrent en la sentant se rasséréner à son tour. Même sa voix semblait moins happée:

-Vous êtes le dénommé JailDream, n'est ce pas ?
JD dressa les oreilles, surpris d'entendre son nom. Voilà longtemps qu'il avait oublié cette appellation. Elle datait d'il y a quatre ans, lorsqu'il revenait fièrement de son initiation au clan du Loup, ponctué de trois tatouages. Un avenir prometteur, si on les avait exempté d'exil...
- J'ai entendu parler de vous... lui dit alors Nightrun. JD secoua doucement sa tête.
- Je vous en prie, Messagère Nightrun. Il y a longtemps que j'ai abandonné ce nom. Vous pouvez m’appeler JD.
Il lui tendit un sourire honnête.
- J'ai aussi entendu parler de vous, par l'entremise de votre fils, Lutec.
Sur un ton léger:
- Ha-ha-ha, vous avez bonne mine, il lui dit, rayonnant.

Grenouille

La louve s'immobilisa un instant. Retenant son souffle. Son coeur battant dans son corps, serré par la tristesse et le remord. Comment s'avouer la triste réalité ? Comme se rendre à l'évidence...? Comment rompre ce silence étouffant ? Nightrun attendit une réponse tout en observant le ciel, mais rien ne vint. Elle était seule face à elle-même et face à ses doutes et ses souffrances. Pourtant, elle devait lui avouer à lui aussi, pour ne pas créer d'autre malheur.

-Je ne suis pas la mère de Lutec... Mais il ne vous a pas mentit... c'est moi qui l'ai fait...

Certains auraient pensés être soulagés de relâcher ainsi leurs fardeaux. Mais Nightrun ne se sentait pas soulagée pour le moins du monde. Au contraire, elle ressentait la culpabilité, et redoutait le jugement que l'individu allait avoir d'elle. Mais d'autre part, cela lui était égale, puisque le mal était de toute façon fait... Nightrun détourna son regard de l'individu... Comme si sa faute l'empêchait de le regarder en face... Elle avala la salive qui commençait à s'accumuler dans sa gorge, formant une boule d'angoisse qui l'étouffait à chaque respiration. Elle ne cessait depuis quelques temps de se répéter sa culpabilités. Lutec était partie au camps, et le fait qu'il l'ai reniée n'aidait en rien à apaiser l'esprit de la louve.

Tant qu'il ne l'aurai pas pardonné, la louve ne cessera de se hanter, de se tourmenter, encore et encore.

- Parfois, on ne cherche pas à blesser les gens que l'on aime, mais c'est inévitable ... J'ai fait une erreur que je ne peux faire disparaître... plus rien de sera jamais comme avant...

Mammifère

La mine radieuse de Nightrun se déconfit peu à peu. Brièvement, sa tête s'était levée pour regarder le ciel, mais elle se rabaissa, comme si les réponses à ses questions n'y étaient pas. Elle lâcha, sur une voix happée par l'émotion:

- Je ne suis pas la mère de Lutec... dit-elle sur une voix presqu'honteuse. Elle tenta de se rattraper: Mais il ne vous a pas menti... c'est moi qui l'ai fait...
JD se contenta de sourciller.
- Parfois, on ne cherche pas à blesser les gens que l'on aime, mais c'est inévitable ... J'ai fait une erreur que je ne peux faire disparaître... plus rien de sera jamais comme avant...
- Ah bon? fit le gentleman en haussant ses deux sourcils, sur un air visiblement surpris. Il leva de nouveau un sourire, penchant sa tête sur le côté, avenant.
- Que change le fait d'être une mère adoptive ou non? C'est bien vous qui l'avez élevé, n'est-ce pas?
Il clôt les yeux.
- Ne faites pas d'une colline une montagne: certes vous avez peut-être menti, mais il n'est jamais trop tard pour réparer les pots cassés.
En les rouvrant, il laissa ses oreilles rebondir vers l'avant, droites, quoiqu'un peu tournées vers l'extérieur.

Grenouille

La louve noire avant rentrée sa tête entre ses deux épaules. Le poids de la culpabilité continuait à lui peser inexorablement malgrè les paroles rassurantes de Riptide, son compagnon et de Rhinjin, un chien de village des hommes. Les paroles du grand loup qui se trouvait en face d'elle, elles aussi étaient rassurante, mais la louve ne pouvait restreindre son négationnisme, tout ne lui paraissait pas si simple. Elle aurai aimé pouvoir balayer d'un coup de queue ces poussières qui entravaient son chemin, mais tout cela ne dépendait pas que de sa propre volonté, mais aussi de celle des deux jeunes adultes parties au camps. Elle avait pu aisément observer la haine dans leur yeux, ils étaient déçus... Elle, ils les avaient déçus eux tous, Riptide, War', spear' et elle.

- J'aimerai comme vous franchir ces monts, mais la situation est plus complexe... Lutec et Lani ne voient pas les choses de cette manière hélas.

La louve avait prit un air plus calme. Un léger sourire aux lèvres...

- Néanmoins merci D'être là pour Lutec, plus que n'importe quand, je pense qu'il aura besoin de réconfort à son retour du camps, nous ne pouvons pas savoir ce qu'il se passe là bas actuellement... Il ne nous reste plus qu'à attendre, en espérant que le temps ait effacé ses blessures...

La louve gardait toujours une once d'espoir malgrè l’adversité, ce qui était plus que nécessaire lorsque le temps est incertain. Savoir retrouver la lumière durant les nuits sans lune...

Mammifère

- J'aimerai comme vous franchir ces monts, mais la situation est plus complexe... Lutec et Lani ne voient pas les choses de cette manière hélas.
- C'est leur obstacle, Messagère Nightrun, pas le vôtre. il lui dit sur un ton compréhensif. N'étais-ce pas sa fille qui avait été influencée à l'idée qu'il les avait abandonnés pour fuir ses responsabilités? Il comprenait ce genre de situation; il voulait épauler Nightrun dans sa confusion. Celle-ci avait levé un sourire triste

- Néanmoins merci d'être là pour Lutec, plus que n'importe quand, je pense qu'il aura besoin de réconfort à son retour du camps, nous ne pouvons pas savoir ce qu'il se passe là bas actuellement...
- ...
- Il ne nous reste plus qu'à attendre, en espérant que le temps ait effacé ses blessures...
- Ah bon? fit simplement le Gentleman, un éclat de malice dans les yeux.
- Dites-moi: Que peut bien vous empêcher d'aller les voir là-bas?
Il lui tendit un sourire serein.
- À son âge, ma mère Shameless avait parcouru le chemin pour nous retrouver au Clan du loup et pour se faire pardonner de ses erreurs. Que peut bien vous empêcher de faire de même?
En penchant sa tête sur le côté, il eut l'air de désigner son tatouage.
- Soleil couchant, l'errance. il fit en désignant leur couleur orange. C'est ce qui nous définit, n'est-ce pas?
Il s'était redressé, pointant de la truffe le soleil qui se levait. Son ton se voyait ferme mais confortant:
- Rien ne vous empêche de vous délier de ce sentiment de culpabilité.

Grenouille

La louve l'écouta parler avec attention. Son regard fixé en ses yeux, comme deux astres dont elle ne pouvait détacher son esprit. Il avait réussi à la mener sur un voie, celle qui semblait maintenant à la louve la plus raisonnable, mais aussi celle la plus en rapport avec son caractère. Une vague de liberté la submergea.

La malice du gentleman déteignit rapidement sur la louve noir de suie. Les yeux pétillants d'un entrain qu'elle n'avait connu depuis des lunes. Il avait raison, il ne dépendait que de Nightrun de traverser le désert cette nuit pour aller rejoindre Lutec. La douce errance qui la caractérisait et la caractérise toujours faisait de cette louve la plus a même à traverser l'étendue rocheuse d'une traite jusqu'au village des hommes. Un sourire plus franc celui là se dessina sur le visage de la louve. Une expression à la fois douce et déterminée s'était affichée dissipant toute trace de doute.

- Vous avez raison, Je doit aller trouvé Lutec au village des hommes cette nuit-même. J'attendrais que le soleil décline à nouveau dans le ciel pour échapper à la torpeur de la journée.

Mammifère

Nightrun se rasséréna en coutant les conseils du sage: c'était un peu comme s'il connaissait toutes les réponses à ses problèmes. Pourtant, JD ne faisait qu'énoncer ce qui était vrai: autant la louve pouvait rester à l'oasis et se détourner de sa culpabilité au profit d'une activité palliative à son bonheur, autant elle pouvait prendre ses responsabilités en main et filer à l'anglaise pour retrouver ceux qu'elle avait élevé et s'expliquer une bonne fois pour toute. Aussi menteuse fusse-t-elle, traverser le désert en solitaire pouvait à la fois témoigner d'une grande imprudence, mais aussi, d'une grande sagesse.

- Vous avez raison, je dois aller trouver Lutec au village des hommes cette nuit-même. J'attendrais que le soleil décline à nouveau dans le ciel pour échapper à la torpeur de la journée.
- Prudence est mère de sûreté, Messagère Nightrun.
Il lui tendit un sourire, courbant la tête.
- Tâchez de vous en souvenir, il lui dit sans menace, sans artifices, s'appuyant sur son simple sourire.

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