Chasser, ou être chassé [PV]

Caesonia se promenait doucement sur les terres du clan. Pour elle, qu’il pleuve ou qu’il face soleil a cuire sur place,rien ne la rendait triste juste a la météo. En regardant autour d’elle, elle vus un nuage de poussière, la pluie ne c’étant pas encore abattue, l’eau ne pouvait donc pas encore garde le sable par terre. Sonia ne pouvait pas savoir que l’ancienne reine venait de chasser et pour cela lever un nuage de poussière.

La Shaman se dirigea doucement vers la poussière qui retombait doucement. Malgré sa masse corporelle, elle ne fit aucun bruit. Elle arriva derrière la veuve souffla sur l’ornement qu’elle portait dans sa fourrure ce qui la fit tomber.


- Salut! Tu sais, tu ne devrais pas mettre n’importe quoi dans ton magnifique pelage!

Hadjirah, fière de sa première proie, ne vit pas qu'elle était observée, voire suivie. Elle sursauta, tous poils hérissés sur son échine et se retourna. Elle découvrit alors la shamane de sa Tribu, Caesonia. Arf, les shamanes, elle les portait bien plus bas en estime que les Ombres. Des fauves avec des abeilles qui leur bourdonnaient dans la tête, passifs, affreux, paresseux ! Ils pensaient prédire le temps qu'il fera dans quatre jours et demi. Mais Hadjirah ne les croyait pas, elle n'accordait aucun crédit dans leurs élucubrations de fantaisistes mal léchés.
Certes, ils nettoyaient les blessures infectés, savaient quelles plantes utiliser contre la fièvre. Et voilà toute l'utilité de leur présence. Mais, selon la fourbe Hadjirah, leurs autres capacités étaient aussi utiles qu'une mare de sable blanc au milieu d'une jungle. Et elle se montrait délicate avec cette image, elle aurait pu être bien méchante.
Hadjirah poussa un grognement agacés quand elle se pencha et ramassa ses plumes. De belles plumes d'aigle qu'elle avait plumé elle-même. Pleines de poussière maintenant. Non mais de quoi je me mêle en prime ? pensa la chasseresse, rouge de colère. Moi, au moins, je ne mâche pas des herbes hallucinogènes en pensant communiquer avec un monde parallèle. Pauv' tarée. Heureusement, Hadji se contint pour lui envoyer cette phrase en pleine poire. Elle ne voulait pas qu'on la traite de grossière et vulgaire ex-reine.
Non, à la place, elle se plaça nez à nez avec Ceasonia et susurra :



« Et toi tu ne devrais pas me materner comme un chaton sans défense. Je suis grande, j'fais c'que je veux. »

Bon, peut-être que ses pensées auraient été plus appropriées pour s'attaquer verbalement à la shamane. Mais selon Hadji, si elle voulait l'embêter, elle le regretterait sévèrement ! Mais pas à coups de griffe. Et puis... Il faisait trop gris pour s'énerver, avec un temps pareil, on ne pouvait que chasser. D'un coup de patte, la chasseresse retourna son lièvre de la patte, levant un nuage de poussière, et déclara, mielleuse :



« Mais peut-être étais-tu en train de nourrir notre Tribu, dans ce cas je t'aurais mal jugée. Donc tu prévois quoi comme casse-croute ? Filet d'herbes sèches, sauce baie écrasée ? »

Elle pouffa de rire.

Sonia pouffa de rire au dire de la femelle. La haine que la femelle dégageait à l’égard de Caesonia la laissait de glace. La shaman en avait vue plus d’une et les critiques sur son métier se faisaient parfois très acerbes. Pourtant, lorsqu’un plait était infecter ou qu’elle ne guérissait pas, ou encore pour éviter la douleur et les cicatrices, c’était toujours ces gens qui accourais en premier. Certes, elle n’avait pas à la materner, mais son rôle n’était-il pas de veiller sur le clan?

-Voyons ma belle, il n’y a pas de baie comestible à ce temps de l’année, à moins d’aller sur coter des loups.

La grosse chamane se mit à rire de plus belle. Quand elle réussit à ce calme, ces yeux étaient étincelants et montraient son humeur rieur.

-Pour ce qui est de te materner, mon rôle est de veiller à ta santé, et j’ai remarqué que l’un des ornements de ta pile était, comment dire… venimeux. Si tu ne veux pas mourir à petit feu, il faudrait éviter cette plante.

Caesonia fouilla dans son épaisse chevelure et en sortie une fleur magnifique dans les tons violets et dont les pétales étaient strier de jaune. Son venin n’était pas très dangereux, mais à la longue, si l’ancienne reine se mettait à l’utiliser couramment, elle finirait par mourir, car ce poison ne sortait jamais du corps de la victime. L’étrange félin avait ainsi sacrifié une partie de sa santé pour cette femelle qui semblait, pourtant, peu l’apprécier.

Sonia s’assied sur le sol et regarda doucement la femelle. Il grand sourire apparu sur ces babines. Vraiment, cette femelle se pensait encore reine. Même si elle l’avait été, Sonia aurait probablement agi de la même manière. Pour elle, le rang n’interférait pas avec son agissement.

-Si vous veniez plus souvent aux soirées d’enseignement, vous sauriez les caractéristiques de diverse plante à éviter.

Effectivement, Sonia donnait des petits cours à ceux qui voulaient davantage connaitre les plantes. Certain venais pour s’informer, d’autre, surtout des plus jeunes, aspiraient a devenir chaman. Il fallait toute foi une mémoire prodigieuse pour être chaman. Sonia donna un coup de patte dans le sable devant elle, faisant lever un petit nuage de sable. Elle regarda attentivement ce nuage avant de dire quelque parole.

-Vos fils vont tous les deux vous décevoir, n’espérer pas trop, il en va de même pour vos projets avec le roi.

En tant que, Shaman, elle se devait aussi de bien lire les signes de l’avenir. Les poussières révélaient certaines choses, mais c’était davantage de l’observation. Il n’était pas bien difficile pour Caesonia de comprendre la femelle superficielle qui se trouvait devant elle. La chasseuse cherchait simplement la gloire à travers celle des autres, soit ses fils ou son compagnon.