Une histoire qui se répète.

Ciaran sortit enfin de sa léthargie, s'avançant d'un pas, posant l'une de ses pattes contre une pierre. Chrono la laissa s'éloigner, immobile.
— Je comprend toujours pas pourquoi... lâcha-t-elle simplement.
— On ne saura probablement jamais, je pense. Sa discussion récente avec Salama lui vint en tête. Chrono inclina sa tête vers le bas, ses franges voilant ses yeux en dessous. Sa gueule s'entrouvrit.
— Ciaran...
Sa gueule demeura ouverte sur un silence, sur une hésitation.
— ... ...Est-ce que tu m'en veux ? Il crispa ses griffes dans le sable.

— Pour...
De la patte, il toucha sa cicatrice.
— Pour ce qui est arrivé...
Il leva la tête, cherchant à croiser son regard, détournant les yeux.
— Est-ce que tu me détestes...?

— Allons Chro! s'exclama Ciaran, prise de court par la question. Bien sur que non! Chrono fronça ses sourcils, les oreilles logées dans le cran. Pouvait-il vraiment faire confiance à ce qu'elle lui disait? Et si elle pensait autre chose ? Sa queue tressaillit nerveusement de nouveau. Les yeux toujours voilés par les mèches, le museau pointé au sol, Chrono sentit malgré tout le regard de sa sœur s'accrocher à lui.
— Tu pensais vraiment...? Il hocha sa tête avec lassitude.
— Ça fait un moment... il lâcha dans un souffle, serrant ses griffes dans la chair nécrosée de sa cicatrice.
— Je veux dire, c'est toujours toi qui me soutient dans mes idées.

Je dis pas que tu es faible, il lâcha en levant ses commissures dans un rictus dérisoire.
Heh. De nous trois, je dirais même que c'est toi qui se débrouille le mieux.

Mais... Ses lèvres tremblaient. Il se les mordilla. En vouloir à celui qui est responsable de t'avoir fait perdre ton indépendance... Ça me semble juste logique, sa voix se brisa, n_on...?

• 
  
  - En vouloir à celui qui est responsable de t'avoir fait perdre ton indépendance... Ça me semble juste logique, non...?
  - Non.
  
  Répondit la plus jeune sans hésiter, certaine de ses dires.
  
  - Je suis à blâmer autant que toi.
  
  Ran lui offrit un sourire triste, elle avait choisis de l'appuyer après tout, elle était tout aussi idiote que lui, et tout aussi désespérée. L'idée de faire revivre leur père était si attirante, qui aurait pu refuser en ignorant les conscéquences?
  
  - Et puis, être toujours ensembles n'est pas plus mal. Mais rien ne t'oblige à prendre soin de moi.
  
  Poursuivit Ciaran, sur un sourire se voulant réconfortant.
  
  - Tu reste mon seul grand frère après tout!
  
  

Son Non catégorique lui fit rabattre ses oreilles sur sa tête, par réflexe. Il n'avait même pas pris la peine de réfléchir à quoi s'appliquait le non : seulement que le ton lui avait fait peur, tant il dissonait du sien. Il ne comprenait pas comment Ciaran était capable de rester là, debout, inflexible, alors que lui se débattait avec ses propres émois.

— Je suis à blâmer autant que toi.
Chrono relava légèrement la tête, ses franges balançant dans le mouvement.
— Et puis, être toujours ensembles n'est pas plus mal. Mais rien ne t'oblige à prendre soin de moi.
— Tu reste mon seul grand frère après tout !
Chrono releva son dos, plus par indécision que par agressivité. Il releva le menton, dévoilant son visage aux yeux humectés de larmes et aux lèvres tremblotantes.
— M-mais, et ta condition?...

— J'apprend à vivre avec.
Les pupilles de Chrono s'arrondirent.

Comme toi.

Comme lui.

Il eut un sourire aux lèvres qui s'affaissa en grimace, posant son séant au sol et mettant sa patte devant les yeux. Salama avait raison. C'était sa soeur. Il était pratiquement greffé à elle. C'était impossible qu'elle lui en veuille, surtout qu'elle disait elle-même prendre une part de la responsabilité de leur acte.
Chrono secoua sa tête en la reculant, saisit d'un tremblotement, hoquetant un sanglot, soulagé de sentir se dénouer le nœud dans son cœur. Il parvint à se reprendre, essuyant ses yeux fatigués, relevant son autre patte pour l'empêcher de s'approcher au cas où elle avait un élan de compassion, et il se hisser sur ses quatre, avant de relâcher son stress d'un boue ébrouement.

— Merci, Ran. Il crispa ses phalanges dans le sable, cette-fois non pas en signe de malaise, mais pour solidifier sa posture.
— Viens,

montre-moi ce que t'as appris.
Il étira son antérieur nécrosé afin de reposer son poids dessus, dressant sa queue au dessus de sa croupe, dans une posture d'attaque.

— Prêt à manger la poussière?
Chrono dévoila ses crocs sur un sourire en coin, aplatissant les oreilles sur son crâne, repliant son avant-main dans les airs afin de se reposer sur son autre antérieur.
— Après toi ~
Lorsque Ciaran détala, il l'imita en appuyé, se propulsant du sol d'une puissante poussée des postérieurs.

Le temps lui sembla se suspendre. Il sentit les muscles de ses pattes se détendre et ses phalanges s'écarter. On ne lui avait pas vraiment appris des prises de soumission avec les mâchoires. À cet instant, il ressemblait plus à un puma qu'un loup.

La poussière fila. Chrono s'entrechoqua de plein fouet poitrail à poitrail avec Ciaran, toutes griffes sorties.

Shootée à coup d'antalgiques, elle ? Nooon. Pas comme si JD était du genre à prescrire de quoi la faire planer pendant des heures non plus.
Par contre, en rajouter un peu quant à sa douleur pour qu'il force un peu la dose, çaaa...

Toujours est-il qu'une fois bien... anesthésiée à sa douleur, Salama s'était mise à la recherche de ses deux camarades (elle était encore largement consciente et lucide, thank you very much !)
Comme prévu, c'est bien de son flair qu'elle dut user pour remettre la patte sur eux... Non sans quelques détours, du fait de sa relaxation extrême du moment...
Elle les retrouva, donc, assez loin hors de l'oasis, près des berges de Dry River.
Dans sa béatitude induite, elle nota avec stupeur les changements de ce lieu qu'elle avait quitté, certes reverdissant, mais bien loin de la multitude de plantes qui recouvraient maintenant les berges (ce n'était pourtant pas la jungle non plus, évidemment).
Profitant donc d'herbes assez hautes, elle se glissa discrètement jusqu'à eux, s'arrêtant, couchée, à quelques mètres de là pour les regarder s'ébattre... gaiment ?

- J'en conclus que ça s'est bien passé ? Fit-elle pour s'annoncer, croisant les pattes, les hanches de travers pour reposer sur le flanc. Son regard clair passa de l'un à l'autre, ne notant aucun signe de désespoir intense.

— J'en conclus que ça s'est bien passé ?
Chrono chercha à dresser ses oreilles malgré l'obstruction.
— Shal? Le flanc à terre, la queue hérissée, une patte repliée sur son poitrail et l'un des antérieurs de sa soeur sur son dos, Chrono se sentait soudain inconfortable. Sa soeur compris le message et le libéra, lui permettant de se rouler maladroitement au sol, sur son ventre.
— Qu'est ce que tu fais ici?
Chrono arqua un sourcil, un sourire malin aux lèvres.
— Tu sais bien qu'elle ne sait pas rester en place. Je lui ai prescrit du repos, mais c'est peine perdue.
Il salua Salama d'un large sourire, frétillant sa queue par deux-fois avant de se hisser sur ses quatre pattes, s'aidant de sa sœur.
— T'es allée voir tonton JD ?

Son intervention mit fin au combat en un instant, laissant les deux lutteurs dans des positions qui lui arrachèrent un sourire d'hilarité.
- Shal ?
Ciaran se reprit en libérant son frère et en adoptant une position plus commode pour discuter.
- Qu'est ce que tu fais ici?
- J'vous regarde. Répondit-elle, son sourire toujours en place devenant louche.
- Tu sais bien qu'elle ne sait pas rester en place. Je lui ai prescrit du repos, mais c'est peine perdue.
Un gloussement lui échappa et elle roula des yeux. A qui la faute ?
Salama roula alors sur elle-même, se retrouvant sur le dos à étendre des pattes avants et arrières en direction opposée.
- T'es allée voir tonton JD ?
Elle bailla, fermant les yeux et ne les entrouvrant sur Chrono que pour lui répondre par un bourdonnement d'approbation :
- Hum huuum ! ♥
L'antalgique du Bêta commençait à faire plus d'effet qu'elle ne l'aurait pensé... Elle n'avait pourtant pas l'impression d'avoir à ce point exagérer sa douleur.
Oh well... Elle n'allait pas s'en plaindre, après tout.

À sa réponse ( son bourdonnement? ), Chrono se sentit pâlir sous sa fourrure déjà pâle, alors qu'il avait l'impression de revivre - à nouveau - une scène de son enfance. Plus vieille que la précédente, cette fois: les alentours grésillèrent et il crut entrapercevoir le ciel devenu sombre, presque aussi sombre que les pupilles dilatées de son amie. Le souvenirs des champignons le fit tressaillir de frayeur.
Il se tourna vers Ciaran, levant un sourire penaud - quoique nerveux, tentant de laisser couler.

— On ferait mieux de la ramener à l'Oasis pour qu'elle puisse se reposer!...
Il lui glissa à l'oreille, le visage pincé d'un sourire.
— _{Entre toi et moi, j'crois qu'elle a plus toute sa tête ...}
Il jeta un bref sourire à Salama afin de la rassurer. Ce n'était pas grave! Euh, être maboule était sans doute un des effets secondaires des plantes anti-inflammatoires que lui avait prescrites JD...!

- humkaaaay.
La circonspection qu'elle lut sur le visage de la petite croisée lui fit rouler les yeux : ça va, elle n'était pas tellement plus bizarre que d'habitude, quand même !
Mais à voir la tête de Chrono, comme s'il venait de voir passer un fantôme, Salama commença à s'interroger (plus ou moins efficacement).
- On ferait mieux de la ramener à l'Oasis pour qu'elle puisse se reposer !...
Il sembla rajouter quelque chose à voix basse, ce qui lui attira un regard curieux de la blonde, auquel il répondit par un sourire rassurant.

Chrono qui souriait de façon rassurante : ça sentait pas bon cette affaire-là.
Voulant prouver qu'elle avait encore tous ses esprits, elle se releva, s'ébrouant pour s'épousseter avec le plus de dignité possible (même si, certes, elle tituba un peu). Puis elle se rapprocha de la fratrie pour se glisser contre eux, volontairement féline.
- Ca va, faites pas cette tête. Vous devriez essayer aussi de temps en temps. Fit-elle d'une voix suave, faisant référence à son état bien plus détendue qu'elle ne devrait l'être.
La pensée fugitive que ça serait sûrement surtout bon pour Ciaran qui ne sentait physiquement (mais pas physiologiquement) rien la traversa et elle lança un regard calculateur à la louve crème.
Mais d'un autre côté, ça ne ferait pas de mal à Chrono de se décoincer du cul un peu...
Ses yeux jaunes firent le chemin inverse vers le petit mâle.

Salama s'était levée, s'était ébrouée et s'était approchée d'eux, le pas chancelant, confirmant les doutes de l'aspirant guérisseur.

— Ca va, elle fit en se faufilant, faites pas cette tête. Vous devriez essayer aussi de temps en temps. Les oreilles de Chrono se pivotèrent vers l'arrière presqu'aussitôt. Il comprenait que son commentaire partait d'une bonne intention, mais l'envie d'engourdir leur corps encore plus alors que leur but tournait autour de retrouver leur sensation le piqua au vif. Ainsi lorsque Salama tourna ses yeux vers lui, il retroussa le museau et fit mine de lui mordre la truffe, sans toutefois lui donner véritablement le coup, ayant appris à se contrôler depuis.
Toutefois, de sa gorge émana un lourd grondement, avertissement qu'il envoya à sa congénère – l'un des seuls réflexes de loup qu'on avait du lui apprendre. Il lui aurait très bien fait un sermon sur leur "quête" et leur "devoir" mais à en deviner par l'état psychologique de Salama, il se ravisa, aigri.
—... Rentrons à l'Oasis avant que Sal ne se mette à se frotter le derrière contre les cactus, il lâcha sur un soupir, levant un sourire en coin malgré lui.
Chrono lança un bref regard à sa sœur, sentant ses traits crispés s'adoucir.

Et il prit les devants, éprouvant un grand soulagement depuis le combat, depuis sa discussion avec sa soeur, depuis son retour à la réalité.
— Oi miss-hormones! Tu viens ? Il lança à la blond par-dessus son épaule, se résignant à se laisser emporter par la bonne humeur (louche.) de celle-ci.

La réaction violente de Chrono, comparée au simple malaise de sa soeur, ne l'étonna pas. Comme une mécanique bien huilée, Salama esquiva l'attaque avortée de Chrono, simplement par habitude, avant de rouler des yeux.
- Rabat-joie ! Grommela-t-elle pour elle-même. Elle maintint, mentalement, qu'une bonne petite dose de calmant ne pourrait lui faire que du bien. Au lieu de passer son temps à stresser et démarrer au quart de tour comme c'était le cas.
Salama se plut alors à l'imaginer dans les nimbes de la sensation de détachement qui l'habitait actuellement.
Pendant ce temps, Chrono lâcha un grondement que sa camarade n'entendit même pas, les yeux dans le vague, souriante.
- ... Rentrons à l'Oasis avant que Sal ne se mette à se frotter le derrière contre les cactus. Oi miss-hormones ! Tu viens ?
Cela elle entendit, en revanche, venant faire exploser sa bulle de la même manière qu'une épine de cactus.
Elle se laissa donc choir très volontairement contre le petit mâle, feignant de tituber.
- Ouuups. Je t'ai pris pour un cactus ! My bad ! ♪ Claironna-t-elle, sautillant sur le côté pour s'éloigner de son volcanique camarade.

Il sentit un poids l'écraser avant de fléchir les pattes par réflexe, s'évitant un brusque french-kiss avec le sol.
— Ouuups. fit la fautive en feignant l'innocence. Je t'ai pris pour un cactus ! My bad ! ♪ Salama s'esquiva prestement, s'évitant le courroux de son comparse. Au lieu de se laisser piquer au vif, Chrono grommela dans sa barbe, se hissant tant bien que mal sur ses quatre pattes, tout en fronçant ses sourcils. Il poussa un soupir en retrouvant son équilibre, puis, se tourna à nouveau vers Ciaran.
— Tu vois ce que je voulais dire ?

Ignorant le nouveau commentaire de Chrono à sa soeur, Salama s'arrêta, laissant son regard alangui glisser jusqu'à la rivière qui continuait d'aller de l'avant, infatigablement. Ciaran la rappela à l'ordre et elle tourna la tête vers la fratrie qui prenait de l'avance :
- Allez viens Sal, avant que quelqu'un ne se fasse mal !
Elle ne répondit rien, détournant de nouveau les yeux vers le ciel. Le soleil d'hiver l'aveugla mais, désinhibée encore plus que d'habitude, elle fut prise d'une impulsion soudaine.
- Je vais partir. Lâcha-t-elle, sonnant à ses propres oreilles comme une réalisation inopinée, car c'était le cas : elle n'avait encore rien décidé jusqu'à cet instant précis.
Elle baissa le regard pour regarder ses amis, lesquels étaient devenus plus difficiles à cerner à cause de la persistance dans la lumière sur sa rétine.
- Je veux dire, au printemps, je vais partir, avant vous. Eclaircit-elle. Ses mots lui venaient plus lentement, mais elle n'était pas sûre si c'était par culpabilité de s'en aller de nouveau sans eux, ou parce qu'elle improvisait son plan en même temps de parler.
- Je vous ai parlé de ma mentor, en quelque sorte. Elle est guérisseuse, et un peu spéciale, elle aurait peut-être une solution à notre problème. Expliqua-t-elle, s'incluant par réflexe dans le "nous", simplement parce qu'elle se sentait plus que jamais concernée. Mais pour gagner du temps, autant que vous partiez au camp, sans moi, quand vous serez prêts. Il sera toujours temps de retourner la voir si elle a une idée.

— Allez viens Sal, avant que quelqu'un ne se fasse mal ! Chrono rejoint sa sœur en troquant son pas pour un trot léger, bien décidé à atteindre l'Oasis avant la tombée de la nuit.

— Je vais partir.  Il se rata dans sa foulée, manquant de s’aplatir au sol à nouveau. Il se rattrapa en se tassant sur lui-même, concentrant ses appuis. Puis, après s'être assuré d'être stable, il se redressa, tournant sa tête pour dévisager la malade, arquant un sourcil, incrédule.
— Je veux dire, au printemps, je vais partir, avant vous. 
— Attends qu'est-ce que tu--
— Je vous ai parlé de ma mentor, en quelque sorte.
-- _racontes...
— Elle est guérisseuse, et un peu spéciale, elle aurait peut-être une solution à notre problème. Les oreilles de Chrono s’aplatirent sur son crâne. S'il détestait une chose plus que sa petite taille, c'était de se faire ignorer lorsqu'il parlait. Plus encore lorsqu'il s'inquiétait.
— Mais pour gagner du temps, autant que vous partiez au camp, sans moi, quand vous serez prêts. Il sera toujours temps de retourner la voir si elle a une idée. Chrono baissa les yeux, fermant sa gueule. Ça lui semblait trop soudain...
À peine ils venaient de retrouver Salama qu'elle les quittait à nouveau ?
Oui pour les aider, quoique intérieurement il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait anguille sous roche, mais le but était justement d'y aller tous ensemble, afin de pouvoir mobiliser leurs forces vers un même but commun. Les diviser ne lui semblait pas logique.
D'un autre côté "sauver du temps" était un concept qui lui plaisait : plus vite ils trouvaient une solution, plus vite ils aidaient Ran (et lui).

Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un drôle de serrement au cœur à l'idée de la voir partir de nouveau. Et s'ils la retrouvaient avec un nouveau trou dans l'oreille ? Et si elle ne revenait jamais. Il sentit ses pattes trembler.
Non, c'était Sal. Sal savait se débrouiller – enfin, lorsqu'elle décidait de ne pas affronter des proies capables de lui fracasser les côtes. Sal était une excellente chasseuse – la meilleure – et avait plus d'un tour dans son sac. Et puis, n'avait-elle pas vécu seule tout ce temps durant avant de se retrouver ?
— Écoute, Sal... il fit sur un sourire faible, s'efforçant de taire ses inquiétudes. Il releva la tête et les yeux. Je préfère en parler quand tu seras moins délirante, ok ?