Miraculée [Vitalie]

Oiseau

Mais que se passait-il à la fin ?! La petite se disputait tranquillement les mamelles de sa mère avec ses frères et sœurs, lorsque tout les autres chiens s'étaient mis à aboyer. Elle avait senti sa mère se raidir, puis, c'est là que l'odeur poisseuse avait commencé à se répandre. Seulement commencé, car, peu de temps après, l'odeur c'était amplifiée ! D'ailleurs, en y repensant, c'était juste avant que sa mère ne se refroidisse jusqu'à devenir glacée comme la pierre... Elle avait changé : D'abord sa température avait chuté, ensuite, on ne pouvait plus entendre les "boum, boum" de son cœur et enfin, elle ne bougeait plus d'un poil...
Soudain, quelque chose avait décollé l'enfant du sol. Mais presque aussitôt, elle fut éjectée et tomba lourdement par-terre.
A partir de là, elle ne se souvenait plus de rien... Elle avait dû s'endormir, pourtant, elle n'avait jamais réussi à trouver le sommeil aussi rapidement ! Comme si la douleur qu'elle avait ressentie en tombant sur le sol l'avait endormi... Bref ! Là, elle venait juste de se réveiller. L'odeur était encore présente, mais elle s'était estompée.
La petite sortait la langue pour téter, mais les mamelles et le parfum du lait avaient disparu. Où étaient passés le flot de lait tiède, la fourrure chaude de sa mère et le contact des corps de ses frères et sœurs ?
Il faisait froid pour un nouveau-né comme elle. Bientôt, son petit corps fut secoué de violents frissons.
Peut-être que si elle appelait, quelqu'un lui viendrait en aide... Alors, puisant dans les quelques forces qui lui restaient, elle poussa de petits glapissements pour que quelqu'un vienne la sauver.

Reptile

Le chaos avait si rapidement laissé place au silence, à l'anéantissement.

Le camp du loup s'était muré dans un silence choqué. De mémoire de chien, une telle chose ne s'était jamais encore produite. Jamais les gros prédateurs n'avaient osés s'aventurer près des palissades, braver les braseros, les chiens de garde et surtout, les hommes. Depuis quelques temps, les dents de Sabre s'étaient enhardis. Des jeunes mâles, agissant en groupes avaient eu l'audace, quelques temps auparavant, de dérober aux humains quelques pièces de gibiers laissée en dehors du campement pour sécher.

Les bipèdes avaient renforcés leurs défenses et cette fois gardé le fruit de leurs chasses à intérieur de leur murs mais ces vols avaient excité et encouragé les jeunes sabres téméraires. Mais malgré tout cela personne n'aurait pu imaginer qu'ils ai pu pousser leurs hardiesse jusqu'à pénétrer dans les murs du camps et faire des ravages dans les enclos des chiens!

Prostrée sous une palissade de bois renversée dans la cohue, Vitalie restait immobile. Ses yeux écarquillés fixant encore l'endroit ou les monstres avaient finit par disparaitre, et les débris qui jonchaient le sol des enclos ravagés. Si on peux appeler cela comme ça, ils avaient eu de la chance. Face à la violence de l'attaque, seul deux chiens adulte, un mâle et une femelle, ainsi que leurs chiots, avaient été tués. Leurs dépouilles avaient rapidement été enlevées par quelques hommes que Vitalie regarda passer, les bras chargés de leurs corps à la fourrure encore ensanglantée.

Le coeur de la chienne de serra douloureusement lorsque une femme passa devant elle en emportant ce qui restait des chiots que leurs mère avaient vainement tenté de protéger. Vitalie ne l'avait pas bien connue, mais tout de même assez pour la regretter sincèrement. Par égard envers le courage des deux chiens, morts en essayant de sauver leur progéniture, Vitalie se força a s'extirper de sa cachette, les pattes encore tremblantes. L'enclos offrait un spectacle bien désolant. La plus part des chiens qui avaient été présents furent détachés par les hommes à la hâte et désertèrent rapidement les environs, dérangés par l'odeur de félin qui y flottait encore.

Vitalie s'apprêtait a en faire de même lorsque un jappement plaintif la figea sur place. Elle fit volte face brusquement, ses yeux ouvert en grand balayèrent les enclos. Est-ce qu'elle avait rêvé ? Un court silence s'installa. Puis un nouveau petit jappement se fit entendre distinctement. Fébrile, Vitalie se mis a courir, la truffe près du sol et ses oreilles tombantes à l'affut, fouillant les débris. Bientôt, elle repéra l'origine des bruits. Nerveuse, elle repoussa le morceau de toile déchirée du bout du museau, découvrant un jeune chiot au pelage blanc et noir. C'était une petite femelle, tremblante et recroquevillée sur elle même qui poussait des petits glapissements.

Le coeur de Vitalie manqua un battement. Ses yeux s'embuèrent de larmes qu'elle chassa presque aussi tôt. Ce n'était pas le moment de pleurer. C'était le moment d'être forte, pour cette petite. Son instinct protecteur et maternel prit immédiatement le dessus et Vitalie se pencha alors sur le chiot. Elle passa trop coup de langue sur le chiot pour la rassurée puis la saisit délicatement dans sa gueule. Il fallait l'éloigner de cette endroit qui puait encore la mort! Vitalie fila dans le campement et finit par s'arrêter dans sa cachette favorite sous une peau tannée. Elle déposa doucement la petite chienne avant de se coucher tout contre elle pour qu'elle puisse se blottir dans son épaisse fourrure.

- Là, ne craint rien... Tout va bien maintenant. Murmura-t-elle d'une voie douce. Je prend ton destin en main.

Oiseau

Continuant à glapir et gémir, la petite se demanda si quelqu'un allait finir par venir. Elle s'était montée la tête... Personne ne devait l'entendre !
Le chiot s'apprêtait à se laisser mourir quand la toile qui la recouvrait s'enleva. Elle retint son souffle. Est-ce que la chose qui l'avait serrée dans ses mâchoires était revenue ? Les coups de langues qui recouvrirent son corps gelé lui indiquèrent que non. Soudain, l'animal qui l'avait léchée la souleva délicatement, prouvant encore une fois que ce n'était pas la bête qui lui avait fait du mal, et se mit à marcher.
La petite sentit l'odeur-poisseuse-qui-colle-à-la-peau disparaître : Elle s'éloignait à sa plus grande joie !
Peu de temps après, elle se fit déposer délicatement sur le sol et l'animal se coucha tout près d'elle :

- Là, ne craint rien... Tout va bien maintenant. Je prend ton destin en main.

C'est là que le chiot compris que c'était une chienne, comme elle. Elle se pelotonna contre elle. Elle était comme sa mère, à quelques exceptions près : Ses poils étaient un peu plus longs et elle n'avait pas la même odeur. Peut-être que c'était une nouvelle maman ? Une maman de remplacement ? En tout cas elle lui plaisait et la petite lui fit confiance. Sa voix, son attitude, ses paroles lui avaient redonné de la force...
Son ventre gargouilla. Elle s'enfonça dans la fourrure de sa nouvelle mère en couinant et chercha ses mamelles. En trouvant une, elle se mit à téter, mais rien en sortit, elle réessaya, tétant un peu plus fort, mais... Toujours rien ! Peut-être que celle-ci était en panne ? Alors, elle essaya avec une autre, puis une autre, mais en vain... Désespérée et affamée, elle essaya sur la dernière mamelle et cette fois, du lait en sortit ! Toute heureuse, elle se mit à téter.

Reptile

Sentir contre soi un petit être fragile dont la survie et le bienêtre repose uniquement sur vous procurait a Vitalie une impression de Bonheur et de félicité aussi immence que la responsabilité qu'elle sentait désormais ployer sur ses épaules. Vitalie regarda longuement la petite chienne se blottir contre son épaisse fourrure brune. Ce n'était pas la première fois qu'elle éprouvait cette sensation. Oh non, ce n'était malheureusement pas la première fois. Des brides de souvenirs défilèrent devant les yeux de Vitalie. Cette petite n'était pas la première à rechercher la chaleur dans son épaisse toison, d'autres s'y étaient blotti avant elle. Vitalie se rappelais de toute les petits qu'elle avait porté. Tous. Tout ceux qui était morts, sans exception. Mais ceux qu'il l'étaient avant même d'avoir vu le jour. Et dieu sais que des morts-nés, elle en avait eu.

Le chiot poussa un petit jappement qui fit presque sursauter Vitalie, la tirant du même coup de ses pensées. Elle aperçue alors avec une mélange de surprise et de honte que des larmes avaient couler le long de son pelage. La chienne les essuya vivement d'un revers de patte, l'air déterminé. Ce n'était pas le moment de pleurer, pas le moment d'être faible. Elle était une maman désormais, et une maman se doit d'être forte pour son enfant! Vitalie reporta son attention sur le chiot en voyant, et surtout en sentant ses petits crocs, qu'elle s'était frayée un chemin vers ses mamelles qu'elle essayait désespérément de téter. Une légère angoisse étreint Vitalie. Des montées de lait, elle en avait déjà eu au court de sa courte carrière de nourrice et cette fois ne ferai pas exception, mais dans combien de temps ?

Le temps que son métabolisme assimile cette nouvelle maternité, il pouvait se passer un petit moment... Sans compter que la petite devait être morte de faim! Brusquement paniquée, Vitalie fit rapidement l'inventaire mental des chiennes du camp. Mis a part la malheureuse mère biologique du chiot, aucune chienne n'allaitait de petits. Que faire ? Alerter les hommes ? La confier aux femmes ? Mais allaient-t-il lui la rendre ? Vitalie ne se tortura pas plus longtemps car un petit bruit de succion la fit revenir à la réalité. Elle fixa la petite chienne, plaquée contre son flan et pendue goulument a une mamelle. Vitalie se redressa sur un coude pour mieux voir, n'osant y croire, et pourtant... Mais oui! Elle tétait! Elle avait donc du lait.

Une telle vague de soulagement s'abattit sur la chienne qu'elle se pencha sur la petite qu'elle appellerai désormais sa fille, pour la lécher affectueusement. Elle prit alors conscience qu'elle n'avait pas encore de nom. La chienne s'arrêta de la cajoler pour la regarder de nouveau. Il lui fallait un joli nom. Un nom doux mais qui ai tout de même un certain piquant. Elle réfléchit un moment avant qu'un nom s'impose dans son esprit.

- Hmm...Je pense que je vais t'appeler... Laika.Elle répéta plusieurs fois le nom, doucement, pour se l'approprier et pour que le chiot s'y habitue. Après un court instant, Vitalie étouffa un bâillement. Il faut dire que la journée, qui commençai d'ailleurs a bien décliner- avait été riche en émotions. Doucement, la chienne relacha ses muscle et laissa reposer sa tête sur le sol, non sans avoir donné un dernier coup de langue à sa protégée. Bonne nuit... Laika Un dernier sourire se dessina sur le museau de la chienne, puis, elle s'endormit.

Pfiou! J'avais perdu tout mon rp, j'ai du le retaper intégralement >< bref! Que dirai-tu de poursuivre le rp à la suite mais quelques semaines/moins plus tard =D? Histoire que Laika ai un peu grandit ^^

Oiseau

[Ça marche ! Razz

En même temps, ça m'arrange parce que j'aime pas la jouer aussi petite ^^']

Quelques mois plus tard...

Avec sa langue pendante d'un côté et son oreille ballante de l'autre, Laika offrait un spectacle assez insolite quand elle courait. Durant les quelques mois de sa courte vie, elle avait su se faire remarquer d'un grand nombre de chien, se créant pas mal de surnoms dans le camp : Les plus grincheux l'appelait "Fouteuse de Troubles", ou encore "Petite peste", (Ça, s'était surtout quand elle répliquait en les appelant "Vieux Croûtons") tandis que les autres, qui étaient plus "cool", d'après Laika, l'appelaient amicalement "Petite Chipie". En vrai, Laika n'avait pas mauvais fond, elle se défendait juste quand on la provoquait, elle ou Vitalie, et elle avait de l'humour, un peu trop parfois, d'ailleurs...
La petite chienne n'avait gardé aucun souvenir de l'épisode où sa mère, son père, son frère et ses sœurs avaient étés décimés par un sabre. Parfois elle faisait des cauchemars étranges, en rapport avec l'incident, mais elle ne se doutait de rien : Elle était persuadée que Vitalie était sa vraie mère biologique.
D'ailleurs, elle l'aperçut et, non sans arrêter de courir, se dirigea vers elle et lui sauta dessus :

- Maman ! Maman ! Tavu ce que j'sais faire ?! Tavu, Tavu ?! S'écria-t-elle, la langue encore pendante sur le côté et la queue battant l'air, signe de sa jovialité.

Sitôt dit, sitôt fait : Elle recula d'un mètre et se mit à tourner sur elle même. Lorsqu'elle s'arrêta, elle avait attrapée sa queue dans sa gueule :

- 'Avu 'aman comme 'ui 'orte ?! (T'as vu maman comme j'suis forte ?!)

Oiseau

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