Toute la petite famille ! (PV enfants de Swift et Fire +Fireblow)

Etendue sur la roche, en plein soleil, je somnolais. La vie était paisible, depuis que le printemps était enfin là. Même dans le désert, les saisons se faisaient sentirent et elles avaient un véritable impact sur les habitants du désert. Souriante, pour la première fois depuis que ma sœur était morte, je m’étais allongée de tout mon long, entièrement à l’aise et surtout complètement sereine. Ouvrant peu à peu les yeux, je me disais que je devrais peut-être aller rejoindre les autres pour les aider à faire je ne sais quoi. Mais j’étais si bien ici que je les refermais vite pour savourer les minutes de calme et de silence qui s’offraient à moi.

Depuis quelques semaines, ma vie avait complètement changé et contre toute attente, cela ne m’avait pas déplu, bien au contraire. Mon ancienne vie s’étant effondrée avec celle de ma sœur, j’en avais commencé une nouvelle que je n’aurais jamais espéré, et même jamais songé à avoir. Avoir un compagnon était tout d’abord inconditionnel pour moi. Puis, peu à peu, j’avais su ouvrir mon cœur à celui qui m’offrait le sien, Fireblow. Et c’est ce qui m’avait rendu la vie. J’étais heureuse, enfin. J’avais cru que j’allais mourir à mon tour, peut-être même de mon plein gré mais non, quelqu’un m’avait sauvé de la chute fatale, quelqu’un m’avait relevé avec délicatesse et m’avait pris sous son aile. Comment ça ? Moi, Swiftkill ? Avoir besoin de quelqu’un ? Non ! Pas de quelqu’un. Seulement de lui. J’avais tout d’abord eu du mal à m’y faire car rapidement, je m’étais aperçue que je devenais presque dépendante et accro à ce loup. Je me battais alors contre moi-même car je voulais garder l’image de la louve fatale qui ne succombe jamais. Mais cela avait été plus fort que moi. Plus fort que tout, et heureusement, c’était réciproque. Ce sentiment était nouveau pour moi. Evidemment, j’avais eu des aventures, mais jamais, au grand jamais je n’aurais songé à m’enticher e quelqu’un. Mais c’était tout de même arrivé. J’avais connu l’Amour. Evidemment, je reste moi-même tout de même, car lui comme moi ne sommes pas très démonstratifs, en particulier en compagnie de la meute. Mais il y a des signes que seuls deux amants peuvent connaître. Des clins d’œil, des regards, des mouvements voluptueux de la queue. Ces signes invisibles aux autres et si touchant et flagrant pour les deux âmes qui se rejoignent.
En bref, j’étais finalement tombée amoureuse…
Et ma vie avait alors pris un tout autre tournant. Je chassais mieux que jamais, l’expérience et le maîtrise de moi-même me donner un atout que rien ne pouvait affaiblir. J’avais repris le goût de combattre, l’envie de rire et de taquiner. J’avais même recommencé à jouer avec des lézards ! Comme je faisais avec Blood… Je m’étais alors jurée d’apprendre ce même jeu à mes enfants. Ah oui, j’ai pas prévenu ! En fait, j’ai tellement changé que nous avons fini par faire des gosses… Je crois bien que Bloodspill aurait castré Fireblow pour ça ! Un sourire naquit sur mes lèvres quand me vint cette idée. Pas tellement un sourire de nostalgie mais un sourire… presque attendrit. Attendri d’avoir fondé une famille alors que je croyais que cela était impossible pour moi, je le savais dès lors où nous avions été exilé d’Inaria et que j’étais devenue Alpha.
Je fermais les yeux doucement. Oui, cette fois, tout était parfait. Et je ne laisserais personne changer ce qui est advenu. Je ne laisserais plus personne approcher de ma meute. M’appuyant doucement contre la pierre, je commençais à m’endormir d’un sommeil paisible …
Lorsque … :
« MAMAN ! MAMAN !! »

Sans comprendre à qui on parlait, je tentais de m’endormir malgré les gamins qui avançait à vive allure, puis bruyants les uns que les autres. En ronchonnant je me tournais en serrant les dents, et en espérant que la mère fasse taire les bambins. Soudain, une boule de poils se posta non loin de moi en continuant à dire joyeusement :
« Maman !! »

D’un coup, je m’assis, « Maman ». Moi. Je suis mère, ah oui, c’est vrai !!

- Et 'pa, 'l est où ?
- Hé les enfants, arrêtez d’embêter maman !

Devenue soudainement plus énergique avec l’arrivée des petits louveteaux, je me mis confortablement en position de sphinx, pour avoir l’œil sur toute la petite fratrie. Les trois bambins avaient donc débarqué avec furie et cherchant leurs parents, qu’ils trouvèrent sans peine. Fireblow était arrivé en renforts pour occuper les gamins. Un sourire naquit sur mes lèvres. Depuis que j’avais eu des enfants, je ne voyais plus les choses de la même façon. Je voyais devant moi des êtres faits de ma chair et j’étais fière d’avoir fait des enfants aussi beaux. Déjà, alors qu’ils étaient très jeunes, ils émanait d'eux une certaine dignité. Ils avaient de l'allure et leurs apparences et caractères bien à eux ! J’avais aussi réalisé que j’avais certainement transmis la Fureur à certains d’entre eux, et particulièrement Yahlo. Le petit mâle avait en effet certaines migraines qui me poussaient à croire que cela pouvait être des symptômes préventifs, comme quoi il avait bien le gène. Cela m’avait également fait cela, dès mon plus jeune âge. Mais je pouvais également me tromper, étant à présent une mère, je devenais carrément paranoïaque ! Physiquement, c’était ma fille Ydrix qui me ressemblait le plus, du moins, je le trouvait. Bien qu’elle avait un caractère de meneuse comme moi, elle était très démonstrative. Mais c’est ce qu’il la rendait absolument trop mignonne ! Je ris intérieurement. Qu'était -je en train de faire? M'émerveiller devant mes enfants? Et oui! Quant à Yoniah, c’était autre chose. Elle avait des prédestinations à la stratégie qui m'épataient. Le mélange de mon amant et de moi-même avait donné de bien beaux enfants, et extraordinaires !

Je ne pouvais m’empêcher d’être gonflée de fierté et surtout de bonheur, d’avoir enfant une famille. Lorsque je vis Fireblow, un grand sourire naquit sur mes lèvres. D’ami, Fire était passé à amant, puis avait décroché mon cœur comme il aurait décroché la lune et était devenu mon amour. Je risquerais ma vie pour lui. Je le vis donc jouer avec les enfants et, doucement, je fis mine de m’en aller pour voir la réaction des bambins. Comme un renard, je reculais à petits pas en souriant. J’étais absolument certaine qu’au moins un des petits me sauterait dessus… Mais il verra vite que je suis également joueuse, et surtout gagnante, à mes heures !

C’est alors emplie d’amour que je m’apprêtais à jouer également avec mes enfants.

Sans répondre aux interrogations des petits, je commençais à feindre de partir tandis que mes deux filles s’approchaient doucement de moi, l’air intrigué. Lorsqu’elles ne furent plus qu’à une enjamber (la mienne biensûr ) de moi, je me retournais vivement un sourire joueur aux lèvres en me mettant en position : « je vais toutes vous attraper » ! Cela ne m’était encore jamais arrivé de jouer avec des gosses mais je me rendais compte à quel point cela faisait du bien et cela changeait les idées. Même si je jouais en ce moment avec les filles, je gardais un regard attentif sur mon fils. Il semblait perturbé.
Mais, voyant que lui aussi était d’humeur à jouer, je n’avais pas envie de gâcher ce magnifique moment. Alors, la queue fouettant l’air, je me mis exactement dans la même position que Fireblow, les fesses en l’air et la tête à terre pour avoir à peu près la taille des petits. Puis, d’un coup d’œil entendu, nous rabattions les petits les uns vers les autres pour les coincer dans l’étau que nous formions. Un sourire aux lèvres, je vis que les enfants ne se rendaient pas tout de suite compte de la supercherie. Je voulais voir qui pouvait remarquer le piège en premier…


Les jeux avaient une importance capitale dans une famille. Non seulement cela détendait tout le monde et cela resserrait les liens familiaux, mais cela permettait aussi de voir et de connaître les aptitudes de chacun dès leur plus jeune âge. Ainsi, les parents attentifs pourraient mieux les guider et les aider.
Fidèle à moi-même, je lançais tout de même parfois des coups d’œil en arrière, pour m’assurer que personne ne viendrait nous déranger et surtout… ne me verrait !
Car Fireblow et moi étions le centre, la tête dirigeante de la meute. Et notre image auprès de celle-ci était d’autant plus importante… Et puis, je n’aimais pas me dévoiler comme ça auprès de tout le monde tout de même ! Amusée, je regardais mes filles qui tentaient de se défendre avec leurs petits crocs et de me mettre à terre. Leur poids de plume sur mon grand corps ne me faisait aucunement reculer, mais je leur faisais croire qu’elle prenait petit à petit le pas sur moi. Cela faisait partie du jeu. Au bout d’un moment, les enfants se retrouvèrent tous les trois à quelques centimètres l’uns de l’autre, mais mon fils était tellement concentré sur son père et mes filles si occupées par moi-même, qu’ils ne s’en aperçurent pas… J’attendais impatiemment de savoir qui était le ou la plus prompt…