Qui es-tu ? [LIBRE]

Je courrais après un papillon en ronronnant et rigolant aux éclats, un bond par si, un bon par là, une grosse racine au milieu du chemin et pouf ! Je me retrouve la truffe dans la poussière. Soudain, le doux appel de ma mère retentit, de ma vois de petite fauve je lui réponds et part vers elle en courant. J’arrive sur le haut d’une petite corniche au bord du vide et y rejoins mes parents.

- Maman papa ! criais-je. J’ai faillit attraper un papillon !
- C’est bien ma chérie ! me sourit mon père.
- Tu progresse doucement, c’est très bien.renchérit ma mère.

J’assurai que j’aurais put l’avoir sans une grosse racine de chêne. Ma mère m’offrit un affectueux coup de langue sur le front puis me fis signe de faire comme elle, d’un geste agile et gracieux, ma mère se mit en position de chasse et je fis de même. Je rigole et suis les mouvements de ma mère Shiva à la perfection. Puis regarde du coin de l’œil mon père Bran, qui s’allonge sur un rocher peu haut, nous surplombants à peine. Je joue avec ma mère, imaginant un élan à sa place et lui attrape l’oreille que je mordille en rigolant, quand soudain, un grognement roc retentit dans les buissons en face de nous. Je baisse les oreilles, lâche celle de ma mère et m’écrase au sol, ma mère se redresse et s’oriente vers les buissons. Mon père fait de même tout en venant se placer près de ma mère et de moi. Plus aucuns bruits ne retentit c’est inquiétant … Tout à coup, deux fauves sortent des buissons en grognent et rugissant, l’un d’eux bondit sur mon père et l’autre essaye de m’avoir, mais ma mère, instinctivement protectrice, l’arrête avant. Les deux fauves ne s’attaquaient pas vraiment à eux … Ils les poussent vers le vide ! Je ne peux rien faire, mais je hurle et les appellent en les supplient de gagner se combat. Mon cœur fit un bon dans mon torse quand mon père fit tomber son assaillant dans le vide à sa place. Mais cette joie mourut tout aussi vite quelle était apparut … Voyant que ma mère aller tomber, il se sacrifier en sautant sur l’autre fauve et chute dans le vide avec lui.

- NON !! PAPA ! criais-je

Je me penche au dessus du vide et vois mon père empaler sur ce rocher pointue, je l’appelle pour que, pour une fois, l’histoire change. Mais rien ni fait. L’histoire se répétait sans fin dans mon esprit, chaque jours, chaque nuits, je revois sa mort, son corps agonisant et son sang coulé le long des roches.


*
* *

Je me réveille en sursaut et me lève d’un coup en sortant les griffes, je me mets à haleter. Je suffoque et laisse couler quelques larmes. Mon père était mort pour nous … Ma mère était morte de la rage après avoir tout fait pour moi. J’étais seul maintenant … Mais grâce à eux  je sais faire une chose très bien maintenant. Me battre. Je rentre mes griffes, essuie mes larmes et reprends mon air brisé habituel. Je ne veux toute fois pas me rendormir après ça. Je m’étire et sort de ma tanière, le froid de la nuit me fit bailler et fit gonflé légèrement ma fourrure pour m’en protéger. Puis je regarde le ciel, la nuit encore, le ciel noir remplis d’étoile et la lune, pleine. Je gravie mon petit promontoire de pierre et regarde le givre briller sous la lueur de la lune, quand un détail retint mon attention. J’allonge le coup et regarde attentivement en humant l’air frai. C’était quelque chose de vivant. Pas la peine dans dire plus, je descends puis m’approche à pas léger, à l’affut, je ne fait pas un seul bruit. Mais je suis trop loin pour bien distingué sa silhouette, et voir de quoi ou de qui il s’agit. Je m’arrête juste derrière une pierre, l’animal est juste derrière, je suis assez près pour lui faire voir qu’il ou qu’elle n’est pas la bien venue aussi près de mon trou. Je bondis et dans un rugissement mécontent je plaque la chose à terre. Avant même de voir la couleur de ses yeux, je montre les crocs, sors mes griffes et pose ma patte sous sa gorge.

- Qui es-tu et que viens-tu faire ici ? clamais-je d’une vois forte et imposante.

Personnage utilisé : Hélya

Perdue, Hélya était tout bonnement perdue. Au départ, sa petite escapade devait être rapide, juste histoire de repérer comment arriver à l’endroit où son ancienne meute avait vécue. Elle aurait voulu savoir s’il y aurait eu des survivants, si elle avait pu ramener un peu de son ancienne vie à Alteron.

Mais elle c’était emballée, comme à son habitude et c’était perdu. Frigorifiée, elle n’avait pas osé s’arrêter pour dormir, titubant presque entre les pierres gelées. Il faisait nuit noire et elle peinait à avancer tant la fatigue l’écrasait.

Un rugissement et elle s’était sentie écrasée, tremblante comme une feuille, le froid du sol accentuant l’effet de la peur. Ses yeux roulèrent dans ses orbites, tentant de repérer son agresseur, une silhouette massive la plaquait à terre.

- Qui es-tu et que viens-tu faire ici ?

-J-j-j-je... j’m’appelle… Hélya, sanglota-t-elle terrifiée, j-j-me suis… perdue…

La fatigue et la terreur avaient eu raison d’elle, la brunette avait éclatée en sanglot sans même chercher à se débattre, le seul fait de ne pas être tombée dans les pommes tenait du miracle.

-J-j-j-je... j’m’appelle… Hélya, sanglota-t-elle terrifiée, j-j-me suis… perdue…

Je me redressai et rentrai mes griffes d'un coup, un air ahuri sur le visage, oreilles rabattu. J'avais sauté sur un chiot apeuré ? Je la relâche doucement et la relâche complétement. C'était bizarre, mais elle devait avoir peur, ou me menait en bateau pour se plier comme sa, si facilement, sans lutter pour sa vie. J'ai pas de pitié pour les lions, tigres ou loups qui me veulent du mal, mais elle ... Elle avait pas l'air dangereuse ... Je soupire et regarde autour de nous, je renifle doucement l'air, c'était juste elle, elle était seul. Sauf si un autre mammifère était dos au vent comme moi avant ... Mais je décide de faire abstraction des alentours, je renifle le chiot apeur ... euh ... Hélya, pour retenir son odeur.

- Debout, je m'attaque pas aux chiots ... Qu'es ce qui t'amène ici ? dis-je d'une vois plus calme et plus chaleureuse.

Je suis droite, ma silhouette claire ce dessinait dans la nuit noir, souligné par les rayons de la lune, mes yeux luisants sous les reflets du gel, si cette louve avait froid, peur, faim ... Je n'avais pas envie de l'aider, mais me faire des ennemies partout ne m'aideraient pas. Si elle voulait quelque chose comme de la nourriture ou un abri pour la nuit ou que je la ramène jusqu'aux frontière de son clan, je le ferais.

- Debout, je m'attaque pas aux chatons ... Qu'es ce qui t'amène ici ?

Libérée, la louve se remit fastidieusement sur ses pattes flageolantes, ayant enfin l’occasion de pouvoir détaillé qui l’avait plaqué à terre. Hélya entrouvrit la bouche sous la surprise, la fourrure et les yeux clairs du félin semblaient presque briller sous la lune.

C’était pour elle la première fois qu’elle voyait un félin de si près, surtout une de cette carrure. Les smilodon ne lui étaient connu que par les rumeurs, des rumeurs assez effrayantes en plus. Mais si la femelle blanche ne lui avait pas fait de mal, il n’y avait rien à craindre, non ?

-J-je cherchais le chemin pour retourner à mon ancien chez-moi, dit-elle penaude. La maladie y faisait rage et j’ai était contrainte de fuir pour survire, j’espérais retrouver la trace de mes amis pour savoir s’ils allaient bien et peut-être las amenés à la meute qui m’a accueillie, je pensais avoir reconnu le paysage mais j’ai fini par me perdre…

Elle regarda ses pattes, gênée, avant de relever un regard timide vers la tigresse.

-Je suis navrée de t’avoir dérangée, ce n’était pas mon intention… tu es un « tigre à dent de sabre », je me trompe ?

-J-je cherchais le chemin pour retourner à mon ancien chez-moi, dit-elle penaude. La maladie y faisait rage et j’ai était contrainte de fuir pour survire, j’espérais retrouver la trace de mes amis pour savoir s’ils allaient bien et peut-être las amenés à la meute qui m’a accueillie, je pensais avoir reconnu le paysage mais j’ai fini par me perdre…

Elle me raconta l'histoire de sa vie, et je l'écoutai sans rien dire. C'était tout à mon honneur d'entretenir un dialogue avec '' mes ennemies raciales " ... Mais comme je me fichais complètements de ses sois-disentes '' différences '' je la laissai tranquille. Je me contente de la regardais, et d'écouter. Sa question d'après me fit rire intérieurement.

-Je suis navrée de t’avoir dérangée, ce n’était pas mon intention… tu es un « tigre à dent de sabre », je me trompe ?

Je souris, extrêmement amusé par l’innocence et la stupidité de sa question. Je ne lui répondit pas immédiatement, et me retournai vers les arbres, je levai d'un coup la truffe au ciel et laissa un rugissement bestiale s'en échappa et affola des oiseaux, surement entrain de dormir, qui s'envolèrent aussitôt. Je pointe mes oreilles vers la louve et souris, je lui avait fait peur. Mais c'était amusant, je l'avais limite fais mourir de peur on dirait ! Je passai ma langue sur mes crocs long et tranchant pour les mettre en avant.

- Non, je suis un oiseau, je n'es pas d'ailes mais c'est juste parce que je suis un élan !

Je reste planter devant elle, éclatant de rire intérieurement.

[Désolée pour mon gros retard.]

La puissance du rugissement fit sursauter violemment la brunette qui ne pensait pas qu’il était possible d’atteindre si facilement un tel volume sonore, ses yeux écarquillés se posèrent sur la blanche puis sur les long crocs affutés qui dépassaient de sa bouche.

- Non, je suis un oiseau, je n'es pas d'ailes mais c'est juste parce que je suis un élan !

Une fois de plus, la pauvre Hélya resta bouche bée, mettent un moment pour reconnecter ses pauvres neurones gelés. Au fur et à mesure, un sourire se dessinait sur ses babines tandis qu’un gloussement amusé vint accentuer un balancement de queue rappelant celui d’un louveteau.

-Huhuhu ! Un oiseau… un élan… j’y aurais jamais pensé ! ♥

La tigresse était décidément bien surprenante, et en plus elle avait le sens de l’humour, une sacré personne en fin de compte. Malgré ses déboires, la louve était bien tombée.

-Au fait, à qui ai-je l’honneur de parler ? Dit-elle curieuse du nom de la blanche.

-Huhuhu ! Un oiseau… un élan… j’y aurais jamais pensé ! ♥

Je lui souris avec affection, je n'avais pas eu de visite pacifique depuis ... Très longtemps. Je passais ma langue sur l'une de mes pattes avant de passer ma patte sur ma frange, je baillai puis huma encore l'odeur des arbres qui nous entouraient. Les loups étaient rarement seul. Je laissa mon regard se fixer sur la louve, puis mes oreilles et mon odorat parcourir les alentours. Je remarquai que mes yeux bleus semblaient luire sous la lune et que mon pelage neige brillait également. J'aimais la nuit, je rassemblais à un esprit ! C'était spéciale, mais j'aimais sa. Qui sait, sa pourrait être utile plus tard.

-Au fait, à qui ai-je l’honneur de parler ?

La lionne la fixa intensément ... Et si elle lui jouait un petit tour ? Son apparence céleste pourrait s'averais être une bonne distraction si la louve gober se qu'elle allait lui sortir. Elle lui sourit en se redressant.

-Qui te dis que j'en est un ? Qui te dis que je suis matériel ?

La lionne avait envie de jouer, pourquoi pas ?

-Qui te dis que j'en est un ? Qui te dis que je suis matériel ?

Hélya resta bouche bée, pas de nom ? Pas matériel ? Elle se moquait d’elle ? Ou bien… la brunette dégluti, préférant ne pas y penser, lâchant un rire sans grande conviction, plus pour se rassurer qu’autre chose.

-Haha… c-c’est p-pas p-possible… p-pas vrai ? Bégaya-t-elle craintivement. O-on ne peut pas… être…i-immatériel… hein ?

La louve déjà trouillarde par nature commençait vraiment à avoir la trouille, trop pour arriver à le cacher comme elle le faisait d’habitude.