Euh Bonjour M'sieur !

"C'est bizarre... Même les loups ont des coussinets pourtant. Alors... Pourquoi pas eux? Ca doit les rendre vachement vulnérables! Ils doivent avoir toujours mal aux pattes, même avec des peaux... Des peaux?? Mais mais! C'est barbare ce truc! Pourquoi ils font ça? Nous quand on mange des trucs on s'enroule pas dedans après! "
 
La petite tira la langue l’air dégouté, il fallait avouer que les coutumes des humains étaient spéciales, tout comme ces créatures. Il n’y avait rien de vraiment comparable parmi les innombrables espèces vivantes.
 
-C’est leur vulnérabilité qui les a poussé à trouver d’autres moyens de se protéger, les peaux en font partie. A part sur la tête, ils n’ont pas de fourrure pour se protéger, c’est pour eux un moyen comme un autre de survivre. Peut-être trouveraient-ils nos coutumes étranges eux-aussi.
 
" Donc... S’il y en a un qui est passé par là... On a qu’à aller le chercher!! "
 
-Bien dit, mais mieux vaut rester hors de sa vue tant qu’on est pas certain qu’il soit seul ou inoffensif, leur faiblesse est souvent seulement apparente.
 
Se levant, il fit signe à Willona de le suivre, les traces étaient fraiches et ils ne devraient pas tarder à trouver celui à qui elles appartenaient.

Il leur fallut marcher longtemps avant de s’approcher enfin d’une piste vraiment fraiche, la petite était obligée de trottinée pour tenir le rythme de Lorek qui tentait pourtant de ralentir pour lui faciliter la tâche.

C’est pourtant avec effroi qu’il arriva près de l’humain, de tout ce qu’il avait imaginé, c’était la pire hypothèse imaginable. Trop petite pour voir ce que l’adulte avait aperçu, Willona était certainement bien loin d’imaginer ce qui se passait.

"Ah! C'est quoi monsieur ça!

Ses yeux s’agrandirent d’effroi, sans prendre le temps de répondre, il saisit la petite par la peau du cou pour sauter sur des rochers. De là, posant Will’ au sol tout en la tannant d’une patte, il put constater l’ampleur du danger.

-Le feu… souffla-t-il. Il s’est propager, nous devons fuir à tout prix…

Poussant un puissant rugissement d’alerte, il reprit la chatonne par la peau du cou, fuyant à tout vitesse là où le feu leur permettait une retraite. La respiration chaotique par sa course folle, il n’évita que de justesse une gazelle qui fuyait aussi.

Il n’aurait su dire combien de temps il avait ainsi courut, tenant fermement la petite en veillant à ce qu’elle ne soit pas blessé dans leur course. Une chose était certaine : ils avaient regagné le rocher en un temps record. Il posa délicatement la chatonne au sol avant de s’écrouler, à bout de souffle.

-Désolé pour ton escapade, on n’aura pas vu d’humain aujourd’hui, il rit, aussitôt coupé par une quinte de toux. Mais vois le bon côté de la chose : peu de jeune de ton âge peuvent se vanter d’avoir vu un incendie de si près…