Under the sun, I'm burning without you.

(Été, An 5)

En arrivant ici, ils auraient pu qualifier le territoire d’Alteron comme étant l’enfer, mais ce n’était pas tout à fait le cas. Alteron était une prison qui menaçait à tout moment de nous engloutir. Un piège dont les murs menaçaient de se renfermer à tout instant. Les supplices corporels et les supplices psychologiques étaient une torture pour les faire sombrer, les faire tomber, leur faire avaler qu’en vérité : Alteron c’était le Paradis pour les forts. Personne n’y avait fait exception, pas même Freiya. Elle avait tentée d’apprendre à marcher sur le sol humide, mais n’y faisait. Personne n’avait jamais osé réellement s’attaquer à elle physiquement vue comment elle tentait de s’intégrer en charmant ses prédateurs, mais les insultes et les remarques désobligeantes tombaient de partout. Heureusement, Frei’ ainsi que sa jumelle, devaient bien être les seules à être stables mentalement et assez solides pour résister aux tortures des Alterons.

Marchant maladroitement un peu à travers la Jungle, la petite violette ne s’était pas encore tout à fait remise de son combat de boue avec Fynn et Gunthaer. Cette confrontation avait laissé quelques séquelles contre sa patte victime des crocs du loup violet, mais la blessure avait bien cicatrisé sans trop laisser de trace. Toutefois, l’image de Guns ne cessait de lui traverser l’esprit. Elle détestait être envahit par cet être qu’elle méprisait à la fois de le trouver intriguant et à vouloir le connaître davantage. Elle doutait qu’il se servait d’elle comme elle se servait de lui. C’était à double tranchant. Freiya émit un soupir avant de s’arrêter face au séquoia couché. Elle n’avait pas l’habitude de la terre ferme et encore moins des arbres. Cependant, une silhouette bleue attira son attention. Elle reconnue sans peine un membre des siens et particulièrement, Bokan. Elle se dirigea sous des pas légers, gracieux, comme si elle flottait, un fin sourire sur ses lèvres. Un bruit sourd la fit sursauter et elle s’arrêta face à Bokan et à l’arbre couché. Venait-il de se fracasser le crâne contre l’écorce. Freiya ne fit paraître et elle s’avança vers le feu Boucanier. Voyant qu’il semblait dans un état différent, Frei’ s’approcha délicatement.

- Bokannnn ~ ♥ claironna-t-elle tout près de son oreille. Tu ne me sembles pas ton état habituel. Déclara-t-elle en se reculant tout s’assoir face à lui. Alteron ne te sied pas ? plaisanta la petite violette en tirant la langue.

Elle détestait cet endroit. Tout ses recoins, aucun d'eux ne ressemblait à la plage ni à la cascade et encore moins à leur grotte sous-marine. Ces arbres énormes étaient partout et bouchaient les rayons du soleil avec leurs feuilles immenses. Il y faisait chaud et humide, une température écoeurante pour elle qui avait l'habitude du contact rafraichissant de l'eau ou de la pierre. Mais il n'y avait rien de cela ici. D'insignifiants petits ruisseaux, une mare boueuse, voilà tout ce qu'il y avait de liquide, mais rien à comparé à l'étendue de la mer et ses vagues. Ses pattes étaient fatiguées, les membranes qui lui servaient de palmes entre ses doigts étaient maintenant inutiles et encombrants. Elle détestait l'endroit, vraiment. Et Fynn était loin d'être celle aux pensées positives, c'était donc en ronchonnant et en marmonnant qu'elle avançait au travers des multiples fougères, se frayant un chemin sans ménagement pour la végétation. Si Freiya était dans le coin, Fynn n'était jamais bien loin. Elle entendit justement un bruissement dans les feuillages non loin et s'approcha discrètement, ne voulait pas être remarqué par un quelconque Alteron. Ils faisaient aussi parti des choses qu'elle détestaient. Elle gardait une certaine tenue envers les plus hauts gradés, mais les autres ne lui inspiraient rien d'autres que des embrouilles. Il faut dire que la rencontre avec un certains violet l'avait laissé peu chaude à l'idée de faire de nouvelles rencontres. Son museau était justement décoré des vestiges de cette altercation, les marques des dents bien encrés dans la peau mince de son museau. S'il voulait les différencier, ce serait nettement plus facile maintenant. Les entailles avaient cicatrisées mais ne disparaitraient définitivement pas. Ses poignets non plus n'avaient pas été ménagés.
Apercevant la silhouette bien connue de sa jumelle qui lui fila sous les yeux, elle entreprit de la suivre sans presser le pas, beaucoup moins friande de contact avec les autres membres de la meute que l'était sa soeur. Mais lorsqu'elle entendit celle-ci appeler un nom bien connu, elle se décida d'approcher, sans grand entrain toutefois. Elle déboucha au même endroit, restant à l'écart, observant la violette faire quelques pas en direction du bleu qui n'avait pas l'air dans son assiette.
« Tu ne me sembles pas ton état habituel. Alteron ne te sied pas ? »
- À moi non plus d'ailleurs. lança-t-elle pour elle-même, tirant une grimace dégoûtée en regardant aux alentours et faisant quelques pas distraits vers les deux loups marins.

La petite louve violette ourla ses oreilles vers l’arrière en remarquant que Bokan ne réagissait pas. Pas de moqueries, pas de plaisanteries, pas de coup de fou. Rien. Remarque, il était bien normal de ne pas s’agiter dans tous les sens dans ce territoire maudit, mais il y avait quelque chose de changer chez l’Oerba bleu. C’était inhabituel. Freiya troqua son sourire mesquin et moqueur pour un sourire adoucit. Elle allait lui faire cracher le morceau, ah oui !

- À moi non plus d'ailleurs.

Freiya se retourna immédiatement pour apercevoir sa copie conforme débarquer et s’avancer dans leur direction. Elle remua la queue de gauche à droite de manière excessive. À l’instar de Frei’, Fynn n’avait pas été autant épargné des suites d’une rencontre avec un certain loup violet. Elle était bariolée de tout un tas de cicatrices, partant des pattes, au museau. Cette image témoignait amplement de leur vie difficile en cette jungle. Une légère brise souffla sur le trio et l’ancienne pillarde laissa ses cheveux y engourdir. Elle avait levée la truffe dans l’espoir peut-être que ce vent leur amenait une odeur connue, comme l’odeur de la mer. Encore une fois, rien. Elle émit un petit soupir avant de remettre un faux sourire contre son visage. L’état de Bokan l’inquiétait toujours. Elle s’avança alors vers son visage et peu constater son absence. Pas une absence dû à la folie comme autrefois, une absence total de vie. Freiya tira la langue, nerveuse et mal à l’aise.

« Pas vraiment. »

Avait-il finit par soupirer. Rien de rassurant. La petite louve violette enroula sa queue contre ses pattes avant de poser une de ses antérieures contre son menton, faisant mime de réfléchir.

- Ah, comme je te comprends ! déclara-t-elle haut et fort. La jungle n’est décidément pas notre habitat naturel et c’est bien ce que j’ai tentée de leur faire comprendre, mais personne n’a voulu m’entendre. bougonna-t-elle en croisant fortement ses pattes contre sa poitrine. Regarde quel désastre cet air humide fait sur ma peau ! fit-elle en découvrant sa patte marquée d’une cicatrice au visage du loup bleu.

Évidemment, elle ne parlait pas de la jungle elle-même, mais de ces habitants.

« Pas vraiment. » avait-il simplement lâché, sans même relevé une oreille ou les yeux. Fynn haussa les sourcils, faisant la moue, surprise du si peu d'enthousiasme du loup bleu, quoique ça ne la dérangeait pas non plus, pour une fois. Elle les rejoint en quelques pas, s'asseyant non loin, laissant assez d'espace à Freiya pour tourner autour du bleu.
- Il a pas l'air bien lui. J'veux dire, pire que d'habitude. constata-t-elle en abaissant sa tête au niveau de celle de Bokan, essayant de capter son regard. Freiya continuait de parler, comme elle avait l'habitude de le faire. Fynn releva la tête, regardant autour sans aucune raison particulière.
« Ah, comme je te comprends ! La jungle n’est décidément pas notre habitat naturel et c’est bien ce que j’ai tentée de leur faire comprendre, mais personne n’a voulu m’entendre. Regarde quel désastre cet air humide fait sur ma peau ! »
Fynn, malgré la situation, eut un sourire en coin et un petit esclaffement sec. Quel sens de l'humour!
- Et si c'était que ça! T'as vu ma gueule ? commenta l'aînée avec un sourire malin, pointant son visage entaillé. Ce n'était pas elle qui était pour se soucier trop de ce genre de détails, en fait elle paraîtrait peut-être plus menaçante comme ça, on lui foutrait la paix, au mieux. Mais elle avait eut plus de difficulté à digérer la patte de sa soeur. Le joli minois de sa jumelle était un atout de choix, certes, mais elle avait besoin de ses membres pour se déplacer, alors l'attaque portée au poignet de Freiya l'avait laissé avec un goût amer. Les siennes s'en étaient remise sans trop de problème, quoique parfois une brindille arrivait à déranger une galle, mais rien de bien grave. Fynn retourna ses yeux sur le mâle qui ne semblait pas pressé de répondre, lui d'habitude si exubérant.

La petite violette agita légèrement sa patte mollement sous les yeux de Bokan. Le silence se poursuivit de la part du bleu et Freiya crut bon de se retourner, de retirer sa patte contre son front et de darder ses deux prunelles anis sur lui. Elle le vit complètement hérissé, de la pointe de la truffe à la pointe de la queue. Ses poils s’étaient relever un à un tandis que ses sourcils se froncèrent de sorte à se fondre dans sa coiffure. Frei’ ramena tout doucement sa patte contre son corps détaillant d’un regard de biais le loup bleu qui semblait être prêt à exploser à tout moment.

- Et si c'était que ça! T'as vu ma gueule ?

Frei’ se retourna vers son jumelle pour la voir arborer de nouvelles cicatrices au visage. La petite prisonnière se mit à rigoler tout bas.

- Toi au moins sa rajoute à ton charme ~ roucoula la femelle en agitant légèrement la queue de gauche à droite.

Le désavantage de ses nouvelles cicatrices faisait en sorte que toutes les deux étaient présentement parfaitement distinguable. Prendre la place de l’autre était devenu quasi impossible maintenant. Bien que plusieurs autres traits de leur personnalité ou de leur physique pouvait permettre de lui différencier, les cicatrices en restaient plus difficiles à dissimuler. Le regard de Bokan vola de Fynn à Freiya et d’un coup il se leva. Freiya eut un léger mouvement de recul et elle haussa un sourcil. Ses prunelles anis se posèrent sur Fynn, le regard remplit d’interrogations. Elle avait confiance en cet ami, du moins le nécessaire, mais en ce moment, elle devait avouer être parcouru de frissons face à la tension que l’ancien boucanier dégageait. Bokan s’articula sous la rage, la haine et gronda telle une bête enragée. Il montra les crocs, griffa le sol, respira bruyamment avant de saute au-delà des deux sœurs. Freiya gambada jusqu’aux côtés de sa sœur afin d’essayer d’attraper un peu de sécurité et de protection. C’était bien un choc de voir cet être normalement si insouciant, si joyeux, soudainement éclater de hargne. Cela témoignait bien de ce que simplement la meute d’Alteron était capable. Elle détruisait psychologiquement. Bokan poussa un hurlement à en arracher les tympans, criant plus du désespoir que de la colère. Freiya plaqua ses oreilles contre sa nuque tandis qu’il remua de nouveau dans tous les sens. La petite violette se recula plus derrière sa sœur, sachant qu’elle lui servirait volontiers de tank si jamais Bokan n’arrivait plus à distinguer ses amies face à cette rage. Toutefois, lorsqu’il riva son regard dans celui de Freiya, elle put comprendre toute sa détresse, tout son mal être. Elle déglutit difficilement tandis que la colère laissa le pauvre Bokan à bout de force, a bout de souffle. Il s’écroula maladroitement, dévisageant toujours Freiya puis les deux femelles une à une. Frei’ eut l’impression d’être démasquée, mais se reprit bien vite en dégageant toujours cette même énergie de confiance et de malice. Un petit sourire était gravé sur ses lèvres.

« Ils ont pris Brook. »

Freiya redressa ses oreilles une à une. Il avait enfin compris, mais pas au bon moment.

« Ils m'ont pris l'unique repère dans ma vie. »

Elle put distinguer les yeux brillants du loup bleu. Freiya sentit son cœur se serrer, mais son visage ne se dépeignit pas de son attitude habituelle.

« Ils ont tué Brook. Tout est fini. »

Il y eut un silence. Comme si Freiya tentait de chercher les mots à dire. Elle ferma les yeux et finit cependant par expirer bruyamment. Une de ses pattes se glissa dans sa chevelure alors qu’elle sortit de la protection de Fynn en s’avançant doucement de Bokan.

- Bien sûr que non Bokan. souffla la petite femelle en trottant vers lui. Je veux dire, oui,
Bokan est mort, mais tout n’est pas fini! déclara-t-elle avant de glousser et d’ouvrir grande ses antérieures. Tu nous as nous... encore. fit-elle en penchant ce coup-ci sa tête sur le côté. Ne me dit que l'on compte simplement pour du beurre pour toi, tu me vexerais! s'esclaffa l'ancienne pillarde.

Elle regarda Fynn d’un regard de biais pour voir sa réaction. Il n’avait jamais été coutume pour elles de se lier avec quelqu’un d’autre histoire de ne pas nuire à leur travail, mais actuellement, valait mieux se serrer les coudes plutôt de se diviser. C’était une triste vérité.

« Toi au moins sa rajoute à ton charme ~ »
Elle haussa un sourcil, fronçant le second, l'observant avec une moue avant de tirer la langue.
- Très drôle.
Pendant que les jumelles se taquinaient mutuellement, il y eut comme un déclic en Bokan, qui le fit se dresser sur ses pattes, hérissé de toute part, les crocs serrés. Tout sourire disparu du visage de la violette qui afficha un air grave, fronçant cette fois les deux sourcils, ne lâchant pas le mâle des yeux. Elle sentit le regard de Freiya se poser sur elle et elle lui jeta un coup d'oeil en coin, mais rapporta bien vite son attention sur Bokan qui s'agitait de nouveau. Freiya se glissa sur le côté pour venir la rejoindre au cas où les choses tourneraient mal.
Elle crut qu'il avait perdu la boule, qu'il était devenu encore plus cinglé. Mais il était dangereux. C'est alors qu'il se jeta par dessus les deux femelles, atterrissant de l'autre côté. Fynn décala l'une de ses pattes avant pour la placer devant sa jumelle, le regard grave, toujours fixé sur Bokan. Elle était sur les nerfs, les muscles tendus, la mâchoire raide. Mais apparemment, elle n'aurait pas besoin d'utiliser ses crocs. Bokan se laissa mollement tomber sur le sol. Freiya eut beaucoup plus de facilité à se détendre alors que Fynn restait toujours sur ses gardes, n'osant avancer et ne laissant son visage transparaître aucune émotion.
« Ils ont pris Brook. »
Ses prunelles glissèrent pour trouver Freiya, qui avait redresser les oreilles.
« Ils m'ont pris l'unique repère dans ma vie. »
Comme il semblait de nouveau inoffensif, elle laissa ses muscles se détendre, reprenant une position confortable, sans trop comprendre le sens des paroles du mâle. Elle n'était pas la plus vive d'esprit des deux, mais se doutait des émotions qui parcouraient le bleu. Après tout, s'il le même sort arrivait à Freiya, Fynn se retrouverait seule, et probablement aussi une bête incontrôlable.
« Ils ont tué Brook. Tout est fini. »
Il croyait donc qu'Alteron était responsable. Elle savait bien que nom, elles le savaient toutes les deux. Mais rien en valait de le raisonner. Il pouvait détester cette meute pour la raison qu'il voulait, après tout, il y en avait nombre pour les haïr.
Freiya fit finalement les premiers pas vers le mâle, sous le regard incertain de sa jumelle, qui emboîta bientôt le pas en laissant toutefois plus d'espace entre elles-deux.
« Bien sûr que non Bokan. Je veux dire, oui,
Bokan est mort, mais tout n’est pas fini! »
Fynn haussa un sourcil, observant sa soeur. Elle était bien la seule à savoir quoi dire, Fynn demeurant dans un silence de plomb.
« Tu nous as nous... encore. Ne me dit que l'on compte simplement pour du beurre pour toi, tu me vexerais! »
Fynn en fut perplexe, faisant d'abord les gros yeux. Puis, pour tenter de convaincre la véracité des paroles de sa jumelle, elle hocha la tête à l'attention de Bokan. Elle regarda ensuite de côté, faisant la moue, s'asseyant par terre.

Suite au rapprochement de Freiya face à Bokan, Fynn s’était aussi rapprochée, encore légèrement tendue face au manège que venait d’exécuter l’ancien Boucanier. Il ne s’était jamais avérer aussi imprévisible et il y avait de quoi le craindre… ou pas. Frei’ et Fynn finirent par bien comprendre sa détresse de sorte qu’elle était même presque palpable. Face aux paroles de Freiya, Fynn avait finalement hochée la tête afin de l’appuyer puis s’était retournée pour aller faire la moue plus loin. L’ambiance était dorénavant plus détendue et la tank pouvait bien se permettre de s’assoir, creusant un léger espace entre elle et sa jumelle. La petite violette, quant à elle, s’ébroua légèrement la tête avant de passer délicatement ses griffes dans ses cheveux pour entreprendre de les démêler avec grâce. Elle s’y prenait avec délicatesse et avec une attention particulière, mais de temps à autre, elle jetait des regards au loup bleu qui se mua dans un silence douloureux et triste.

Les jumelles connaissaient bien le deuil, elles l’avaient déjà vécu et donc, Freiya savait pertinemment la douleur que cela créait. Elle jeta un coup d’œil derrière son épaule pour détailler Fynn légèrement, échangeant toujours ce regard si complice et mesquin. La seule chose qu’elles ne savaient pas c’était la perte d’un être encore plus cher. Freiya ne pensait jamais au fait qu’un de ses jours, elle pourrait éventuellement perdre Fynn. Elle n’y pensait pas, car cela était bien trop douloureux à envisager. Finalement, elle soupira et remua ses bouclettes à l’aide de ses deux pattes. Puis, elle remit ses deux prunelles anis sur son vieil ami. Bokan se blottit soudainement littéralement contre elle, la prenant entre ses deux antérieurs pour la serrer délicatement contre son poitrail. Surprise, Freiya écarquilla les yeux, mais ne se débattit pas. Elle finit par reprendre ses airs habituels tandis que tous les deux échangèrent un semblant de chaleur réconfortant. Bokan en avait de besoin, elle pouvait bien lui en léguer un peu.

« Merci... »

Il agrandit son étreinte et saisit vivement Fynn dans celle-ci. Les deux jumelle se virent prises en sandwich ensemble alors que le loup bleu les serra vivement entre ses pattes. Freiya, ayant la joue contre le visage de Fynn se mit légèrement à ricanner.

- Hûhû… Fynn fais un câlin à Bokan ~ se moqua-t-elle en gloussant.

L'handicapée émotionnelle qu'était Fynn se contentait d'écouter, ses yeux portant attention sur son environnement, balayant la végétation qu'elle persistait à détester. Freiya avait toujours été douée avec les gens, et avec les mots. Ce qui était plutôt l'opposé chez sa jumelle. L'aînée s'était détendue avec le retour au calme de la situation, jetant simplement un coup d'oeil en coin pour observer la scène. Elle dressa les oreilles alors que Bokan enlaça Freiya, laissant sa copie rigide, et du même coup, incapable d'éviter d'être prise captive dans l'accolade. Raide comme une bare, ses muscles demeuraient crispés sous l'effet de la surprise. Ses yeux s'écarquillèrent, jusqu'à ce que la voix de sa jumelle lui ramène les pattes sur terres.
« Hûhû… Fynn fais un câlin à Bokan ~ »
Les mots déclenchèrent immédiatement une réponse chez Fynn qui fronça les sourcils, reprenant l'usage de ses membres, s'empressant de repousser l'ancien Boucanier pour se soustraite à sa prise puis de se décaler, secouant son échine comme un mâle ayant eut son égo vexé, dévisageant la paire avec une moue.