Un bon choix.

• Un bon choix, ça lui semblait maintenant évident, partir d'Inaria avait bien du être la meilleure des idées, plus de conflits futiles, de problèmes de familles, et surtout de neige! Et ce, bien qu'au désert, les nuits étaient froides toute l'année, mais après tout, elle avait maintenant son Arctique personnel en guise de chauffage portatif, elle n'avait donc pas à s'en plaindre... Enfin, c'est dans un trot nonchalant que SunShine revenait des grottes aux chauve-souris - tout en remmenant une de ces petites bêtes- elle eut cependant une brève pensée pour ceux qu'elle avait abandonné à Inaria, aucune idée de si la guerre avec les tigres avait commencé, si ça tenait toujours, ou si Brook, Kage et Honey allait bien... Mais bien vite, la louve secoua la tête, tentant de chasser ses inquiétudes, après tout, maintenant elle avait mieux à faire que de se morfondre, elle avait une vrai famille et des responsabilité, valait mieux ne pas l'oublier ~

Il avait dut se reconnaître surpris en voyant son neveu adoptif ainsi que sa compagne arpenter le désert dans le but de le trouver lui. Il se sentait bien honteux d'avoir cru que de sa famille ne restait que sa fille, son frère et leur grand-mère; jamais ne lui était venue l'idée qu'il eut pu influencer ces jeunes louveteaux en passant un an avec eux, et jamais il n'aurait pu s'imaginer les revoir adultes: voir Chess recouvert de sable avait quelque chose de décontenançant lorsqu'on l'avait vu baigné dans la neige toute une année entière. Ce qui était plus particulier était son apparence. Il n'avait pas changé: physiquement, il était resté le même. Il était resté interdit en voyant ses côtes saillantes et son visage creux; un peu comme si Chess avait vieilli, mais seulement de l'intérieur. Il l'avait vu aussi se retenir de manger certaines viandes, et il l'avait vu toussé, craché, se rouler au sol pour se mettre à trembloter. Curieux, affolé, il avait décidé de le suivre dans ses marches habituelles pour le voir creuser la terre à la recherche de plantes qu'il se hâtait à gober. Tout de suite après, son sourire revenait, et il ne lui semblait plus avoir de spasmes. Malgré sa souffrance, Chess pouvait au moins se consoler d'avoir deux fils magnifiques et une fille resplendissante, tous en santés. C'était curieux de constater que sa famille s'épanouissait ainsi. JD se sentait touché lorsque les petits l'appelaient " grand-tonton ". Il n'arrivait pas à se sentir intrus dans ce rôle. C'est pourquoi qu'en voyant Sunshine, la compagne de Chess, au loin à traînasser à la muraille, il se dirigea tout bonnement vers elle, la salua d'u sourire radieux.
-Bon matin, mademoiselle Sunshine. il lui dit en abaissant poliement la tête. Vous êtes levée tôt, dites-moi. Un quadrant n'est même pas passé après le chant de l'aube... Il dressa les oreilles. Un tracas?

Il semblait avoir mit la patte dessus car les paupières de Sunshine frétillèrent vers l'arrière d'un coup, arrondissant sa rétine; JD avait affûté son regard, observant les mouvements de la femelle, comme au ralenti se dévoiler à lui. Il crut bon de noter que les deux oreilles de son interlocutrice s'étaient repliées vers l'extérieur, et qu'une brève hésitation dans ses lèvres lui fit émettre des mots un peu bafouillés:
- Oh, pas plus qu'à l'habitude!
JD d'enchaîner, un peu interdit.
- Vous me semblez bien confiante pour répondre à une question qui a semblé vous désarçonner, plus tôt. il lui fit remarquer, les yeux pétillant d'intelligence. Il pesa son regard désapprobateur dans le sien, fronçant les sourcils. Mais il n'en fit pas plus. JD adoucit ses traits, se contentant de tourner ses oreilles vers l'extérieur, pour montrer qu'il capitulait. Le tout était serti d'un sourire fraternel:
- N'ayez crainte, Sunshine, je ne vais pas insister. Je peux respecter votre vie privée, il lui assura en repliant une patte dans les airs. Il la déposa et la fit glisser jusqu'à ce qu'elle ne devienne raide et touche son poitrail, redressant ainsi sa posture, obliquant son poids sur cette épaule pour déjà faire marche arrière.
- Toutefois, tâchez de ne pas attendre trop longtemps avant d'en parler à un de vos proches: ceux-ci pourraient commencer à s'inquiéter quant à votre comportement à leur égard. Il lui fit un clin d'oeil, déjà sur le pas de partir.

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  - Vous me semblez bien confiante pour répondre à une question qui a semblé vous désarçonner, plus tôt.
  
  Elle avait arqué un sourcil avant de les froncer légèrement tout les deux, ses oreilles d'étaient de nouveau ourlées vers l'arrière, trop peu à l'aise face à le semblant d'interrogatoire que lui faisait JD. Cependant, lorsque ce dernier abandonna, SunShine ne put que paraitre plus surprise encore, quoi il n'allait pas l'harceler? L'ont pouvait presque voir de gros points d'interrogations flotter au dessus de sa tête.
  
  - N'ayez crainte, Sunshine, je ne vais pas insister. Je peux respecter votre vie privée,
  
  SunShine avait entrouvert la bouche, elle qui s'était déjà préparée à parrer une nouvelle question, elle était restée médusée, définitivement, ça n'était plus du tout le même genre d'entourage qu'avant. Enfin, elle était revenue de sa surprise, esquissant un fin sourire.
  
  - Toutefois, tâchez de ne pas attendre trop longtemps avant d'en parler à un de vos proches: ceux-ci pourraient commencer à s'inquiéter quant à votre comportement à leur égard.
  
  Elle s'était résignée, et en le voyant sur le point de partir, la louvarde commença tout en posant son regard sur l'horizon.
  
  - Je me demandais seulement si les autres vont bien, comment ça se passe là bas... Puis, en glissant seulement ses iris sur le BlackBlood. Je ne veux pas en parler à Chess, il s'en ferait et croirait surment que ce trou à rat me manque!
  
  Conclut-elle en laissant de nouveau tomber ses oreilles, bien molles de chaques côtés de son crâne

À vrai dire, il ne s'était pas attendu à ce qu'elle s'ouvre sur-le-champs. Il n'eut que le temps de lever sa patte gauche, pour se déplacer sur un pas flottant, que la voix de Sunshine parvint à percer sa sérénité dans sa voix lointaine, absente. Lorsqu'il tourna la tête vers elle, la sienne était rivée sur l'horizon, faisant face à de lointains souvenirs.

- Je me demandais seulement si les autres vont bien, comment ça se passe là bas... dit-elle d'un air las, alors qu'une petite brise vint gonfler sa fourrure et ses mèches de vent. Sans se retourner, elle regarda JD du biais des yeux, maintenant ses oreilles bien basses.
- Je ne veux pas en parler à Chess, il s'en ferait et croirait surement que ce trou à rats me manque!
JD esquissa alors un mouvement de la patte, de sorte à tourner son corps pour épouser une position plus apte à la conversation. Il posa sur elle un regard impartial.
- Est-ce le cas? il lui demanda posément, sans baisser les yeux.

- Certainement pas! rétorqua prestement Sunshine en se pliant vers l'avant, les sourcils froncés d'indignation. Elle avait répondu avec tant de vigueur que JD ne put s'empêcher de hausser un sourcil, peu convaincu par la réponse que lui avait offerte la louve. Celle-ci, le constatant, s'indigna encore plus:
- Je ne regrette pas ma vie à Inaria! elle dit alors catégoriquement, faisant sourire de bonne foi le Voyageur aux yeux d'or: à faire preuve d'autant de franchise, impossible de mentir. En plus, ses pupilles étaient bien centrées sur les siennes, preuve de son honnêteté. JD laissa donc ses conjectures et ses soupçons de côté, se contentant d'écouter ce que Sunshine avait à en dire.
- C'est deux mondes trop différents.
- Le sont-ils vraiment? releva-t-il en haussant ses deux sourcils, inquisiteurs. Ce fut à son tour de développer sa pensée. Le sol est riche ou est pauvre, fertile ou mort, mais au final, il reste de la terre ou des roches, sur lequel on se déplace.
Il tâtonna le sol de quelques coups pour ajouter le geste à la parole. Et pourtant, que l'on franchisse un pas ou vingt foulées, le sol n'est pas différent de celui sur lequel on se trouvait quelques instants plus tôt. Il reste le même, immuable.
Il clôt ses yeux en déposant sa patte, l'appuyant dans le sol aride et rocailleux de la muraille.
- Inaria possède le même sol que l'Oasis: tout deux sont constitués de terre, d'eau, de végétation, de pierres. Il n'y a que le climat qui change. Il dressa la tête en rouvrant ses yeux. Son regard s'affûta alors qu'il arrivait enfin au terme de son explication:
- Ce ne sont pas deux mondes différents: ce sont deux sociétés différentes.
Il leva sa patte pour toucher sa tempe, désignant l'intérieur.
- C'est la façon de penser qui change d'endroit en endroit; les cultures et les moeurs en sont affectés. Et lorsque plusieurs façons de pensée sont confrontés et s'unissent, ils forment alors une société.
Il hocha la tête.
- En conclusion, Inaria ne vit pas les circonstances nécessaires pour adopter la façon de penser des habitants de l'Oasis, tout comme l'Oasis ne vit pas les circonstances nécessaires pour penser comme le font ceux à Inaria.
Il leva sa griffe.
- Toutefois, il dit alors, la façon de penser d'une société n'est pas nécessairement conforme à la façon de penser d'un individu y habitant. Ils sont dissociables.
Se désignant d'une patte:
- Par exemple, je suis loin d'adopter la même façon de penser que mes pairs à l'Oasis.
Il leva un sourire tendre.
- Peut-être est-ce aussi le cas de ceux qui vivaient autour de toi; peut-être ne pensent-ils pas comme la société d'Inaria pense qu'ils font.
Il tourna sa tête de sorte à lui parler, sans la regarder.
- Bien que je ne peux dire avec certitude comment vont ceux qui ne vous ont pas suivi dans votre départ, je peux dire une chose: peut-être que votre action a réussi à ouvrir les yeux de certains individus qui imiteront votre mouvement.

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  - Le sont-ils vraiment?
  
  Curieuse de savoir la suite, elle avait tournée la tête vers le voyageur, un sourcil arqué. Il lui semblaient plus que différent après tout, le train de vie, les gens, les relation, de la température au saisons, elle ne leur trouvait que peu de points reliables...
  
  - Le sol est riche ou est pauvre, fertile ou mort, mais au final, il reste de la terre ou des roches, sur lequel on se déplace. Et pourtant, que l'on franchisse un pas ou vingt foulées, le sol n'est pas différent de celui sur lequel on se trouvait quelques instants plus tôt. Il reste le même, immuable.
  
  SunShine garda le silence, l'écoutant d'une oreille intéressée, mais sans réellement comprend où il tentait d'en venir, à ses yeux, même le sol lui semblait différent, bien qu'il ne le soit pas réellement...
  
  - Inaria possède le même sol que l'Oasis: tout deux sont constitués de terre, d'eau, de végétation, de pierres. Il n'y a que le climat qui change. Ce ne sont pas deux mondes différents: ce sont deux sociétés différentes.
  
  Il termina en joignant une action à ses dires, pointant sa tête.
  
  - C'est la façon de penser qui change d'endroit en endroit; les cultures et les moeurs en sont affectés. Et lorsque plusieurs façons de pensée sont confrontés et s'unissent, ils forment alors une société. En conclusion, Inaria ne vit pas les circonstances nécessaires pour adopter la façon de penser des habitants de l'Oasis, tout comme l'Oasis ne vit pas les circonstances nécessaires pour penser comme le font ceux à Inaria. Toutefois, la façon de penser d'une société n'est pas nécessairement conforme à la façon de penser d'un individu y habitant. Ils sont dissociables..
  
  Une des raisons de son départ, elle était loin de souhaiter vivre comme les autres Inariens, loin de penser comme eux et de simplement vivre comme eux.
  
  - Par exemple, je suis loin d'adopter la même façon de penser que mes pairs à l'Oasis.
  - Mais pourquoi restez-vous alors?
  
  Se permit-elle de demander, juste avant de réaliser que c'était plutôt indiscret, SunShine s'était vite imaginée comme étant la petite qui avait tout à apprendre, c'était l'air que ça lui donnait à écouter les dires du voyageur philosophique, mais après tout, il devait en avoir vu beaucoup...
  
  - Peut-être est-ce aussi le cas de ceux qui vivaient autour de toi; peut-être ne pensent-ils pas comme la société d'Inaria pense qu'ils font.
  
  Elle avait reporté les yeux vers le lointain, elle n'y avait jamais songé... Elle savait cependant que l'avis de sa mère déférait parfois de ceux de la meute, mais comme pour tout le monde...
  
  - Bien que je ne peux dire avec certitude comment vont ceux qui ne vous ont pas suivi dans votre départ, je peux dire une chose: peut-être que votre action a réussi à ouvrir les yeux de certains individus qui imiteront votre mouvement.
  
  - Mais je ne leur ai pas proposé de nous suivre... la louve clôt ses yeux à demi, Ils croient peut-être que je les ai abandonnés.
  
  Fit SunShine, terminant presque pour elle même, songeuse.

- Mais je ne leur ai pas proposé de nous suivre...
- Parfois un message ne nécessite pas toujours de mots.
- Ils croient peut-être que je les ai abandonnés.
En réponse à ses tracas, JD s'approcha d'elle pour l'enlacer de son encolure, un signe de soutient:
- Il y a des choses qu'une société n'a pas le droit d'imposer à ses citoyens, et de se battre en est une. Vous avez le droit d'avoir choisi d'éviter les conflits, comme ceux qui y sont restés ont le droit de choisir d'y participer.
Il se défit de l'étreinte pour la regarder, de deux yeux sereins.
- Après tout, votre Alpha ( il s'assura de ne pas dire le nom ) a bien accepté votre départ, pas vrai? C'est une preuve qu'il ou elle tenait à vous autant en tant qu'individus qu'en tant que part de la société qu'il ou elle mène.
Il s'éloigna, se retirant d'un petit trot. Il redressa vivement la tête en s'arrêtant.
- Oh, il fit alors, frémissant des oreilles. Pour répondre à ta question de plus tôt: je ne fais pas officiellement parti des rangs de capi— il s'interrompit, secouant sa tête tout doucement. Il reprit: d'Alpha Swiftkill; Je ne suis qu'un voyageur qui cherche à renouer les derniers liens familiaux qui lui reste.
Il s'émeut:
- Il se trouve que la plupart de ces liens demeurent à l'Oasis. Cheshire, Chrono, Ciaran, le petit Chrysanthos, ma fille Vérité, ses fils Kai et Elvio, mon ami Wornheart, ... et toi, aussi. Vous faites tous partie de ma famille.
Il reporta sa tête vers l'avant, faisant désormais dos à Sunshine, reprenant sa ballade.
- Et puis, le temps est fugace: il vaut mieux le partager un peu avec sa famille avant de reprendre les expéditions.