Pleurer toutes les larmes de son corps.

Oiseau

Libre.

La souffrance était trop forte. L'envie d'entendre son coeur briser devenir silencieux une bonne fois pour toute.
La seule personne qu'elle ait jamais aimé. Il était partit. Ils étaient tous lâches, ils l'abandonnaient tous. Pourtant, qu'est ce qu'elle avait fait de mal ? Son corps tout entier frémissait jour et nuit. Les larmes ne coulaient plus, mais les yeux gonflés constamment laissaient croire qu'elle pleurait sans que personne ne la vois jamais. Au fond d'une tanière, à l'ombre, dans le noir même. Triste sort pour quelqu'un qui ne demandait qu'à se faire oublier. Elle voulait vivre sa vie avec lui, et c'était tout.
Elle attendait ses enfants. Elle ne s'alimentait presque plus depuis qu'il était partit. Elle voulait mettre fin à sa vie, une bonne fois pour toute. Mais ses enfants... Elle ne pouvait pas les laisser.
Qu'une chose en tête: ne voir personne, oh non, personne. Ne rien entendre, rien, se couper du monde. Elle dégringolerais sans doutes au rang d'oméga, mais qu'importe, sa situation ne pouvait pas être pire. Elle n'avait plus de respect pour personne, même plus pour elle même.
On venait déposer une proie tout les matins à l'entrée de la petite tanière. Mais trop souvent, elle restait là le matin suivant. On pouvait dire qu'elle ne mangeait... Que deux fois par semaines ? Et encore. Tout ça pour que les enfants ne meurent pas. La chair de la chair de son amant disparut. Le seul brin d'espoir qui la raccrochait à la vie, la seule chose que lui donnait envie d'être encore présente sur terre.

Elle n'osait plus fermer les yeux: son cadavre, inerte sur le sol, gorgé de sang, de plaies. Ses yeux clos. Son visage crispé par la terreur. Jamais elle n'aurait voulu voir ça. Même pas lâcher son corps. Rester contre lui, fermer les yeux elle aussi pour ne plus jamais les rouvrir. Son cœur était compressé, sa gorge nouée, son estomac cloué. On aurait presque crut que ses organes ne fonctionnait plus correctement. Qu'est ce qu'elle aurait voulu.
- ... Flieger !
Sa voix se brisa alors qu'elle enfonçait sa tête dans ses pattes pour se couper encore plus du monde. Des sanglots, uniquement. Elle ne pouvait plus pleurer. Pourquoi lui ? Pourquoi lui ? Et pas elle ? Elle n'avait rien fait pour rester en vie et lui qui gambadait joyeusement en lui disant je t'aime toute les cinq secondes. Comment ? Pourquoi ?! Elle méritait de mourir, pas lui ! Mais elle était tellement inutile dans tout ce qu'elle entreprenait qu'au final sa vie n'était jamais en danger. Alors que lui, il était brave ! Il était mort et pas elle !
Elle se recroquevilla sur elle même, le cœur déchiré, la tête vide.

Reptile

An 4 Hiver

C'était de plus en plus long de débusquer des proies, Long y passait ses journées entières pour un résultat pas toujours équivalent aux quelques heures de chasses pendant les saisons chaudes. Son chemin passa une nouvelle fois devant la tanière de Cassid, elle habitait un trou au bord d'une voie moyennement fréquenté, et ça faisait déjà plusieurs fois qu'il voyait pourrir devant l'entrée de la viande. Non seulement c'était du gaspillage, mais en plus ça risquait d'attirer les rats ou d'autres vermines porteuses de maladies. Habitait-elle toujours ici ? Sinon pourquoi quelqu'un s’entêterait à y mettre à manger ? Un lapin dodu dans la gueule, il alla jeter un oeil à l’intérieur. Sa blessure à la patte n'était toujours pas guérit depuis toutes ces lunes ? Il aperçu la forme en boule tout au fond, et décida de s'avancer l’embêter un peu. Il déposa son Lapin à l’intérieur, il n'irait pas très loin tout seul.

-"Bonjour Mademoiselle la difficile, j'ai remarqué que vous boudiez bon nombre de proies. Ce n'est pas bien de gaspiller les heures de chasse intensives qu'une partie de la meute, surtout en cette saison."

Si les proies de autres finissaient aux vers, ça voulait dire qu'une partie de sa chasse aussi était "gaspillé" et il n'aimait vraiment pas bosser inutilement.

Oiseau

Ses sanglots s'atténuèrent progressivement. Mais le peu qu'il restait fut vite cacher par une voix plus forte, vaniteuse et trop familière au gout de Cassid.
Le pervers qui avait essayer de prendre la place de son Flieger prétendant la rassurer avait passé la tête par l'ouverture de la grotte.
- Bonjour Mademoiselle la difficile, j'ai remarqué que vous boudiez bon nombre de proies. Ce n'est pas bien de gaspiller les heures de chasse intensives qu'une partie de la meute, surtout en cette saison.
Elle avait tout fait pour qu'on ne l'embête pas. Tout. Elle c'était même installée dans une grotte plus loin que celle des autres, abandonnant sa grotte habituelle. Elle aurait mieux fait de rester dans un terrier, au moins on lui aurait vraiment fichu la paix.
- Boucle là et dégage. J'suis pas d'humeur là.
Les yeux encore un peu embrumés par ses larmes, elle s'était essuyée d'un revers de patte, encore tremblante. Elle se sentait plus seule que jamais et ce n'était pas la présence de ce type qui allait arranger quoique se soit, au contraire

Reptile

Au vue de leur dernière rencontre, il ne s'attendait pas à se faire accueillir avec un grand sourire pour discuter autour d'une carcasse.

-"Boucle là et dégage. J'suis pas d'humeur là."

Effectivement, c'était peut-être même pire que la dernière fois. Soit elle n'avait pas digéré sa franchisse de la dernière fois, soit elle était toujours comme ça.

-"Y'a-t-il seulement un moment où vous êtes d'humeur à quelque chose ?"

Narquois était son sourire, même s'il avait fini par remarquer l'état délabré de la louve, une maladie grave la rongeait-elle ? Peut-être lui changerait-il les idées même s'il ne faisait que se faire hurler dessus, de toute façon il n'en attendait pas mieux.

Oiseau

Quelques sanglots l'étranglèrent encore. Elle ne chercha même pas à les retenir et laissa les larmes couler de plus belle en reniflant à tout bout de champs.
- Y'a-t-il seulement un moment où vous êtes d'humeur à quelque chose ?
Elle ne l'envoya même pas valser, trop occupée à se remémorer le peu de moments qu'elle avait vécu avec son bien-aimé. Son corps encore chaud qui l'enlaçait gentiment. Oui, Flieger était foncièrement gentil et il avait fini par lui transmettre sa bonne humeur... Qui c'était envolée avec lui.
- _{Il est partit...} marmonna-t-elle en enfouissant son museau dans ses pattes. Ses épaules se haussaient dans un rythme irrégulier.
Le spectacle qui s'offrait était pathétique: elle était squelettique avec un énorme ventre. Couchée sur le côté elle ne bougeait que rarement. On aurait crût attraper le scynphuse si on osait poser une patte dans cette grotte. Elle ne s'en remettrais sans doutes jamais.

Dinosaure

Burntrail avait appris la nouvelle subitement. Cet être si vivant qu’était Flieger était parti, emporté par un fléau inconnu. Bien qu’elle n’était pas très proche du loup, elle l’appréciait pour sa bonne humeur et sa gentillesse. En temps que collègue, on ne pouvait sans doute pas rêver mieux. Et le voilà qui n’était plus là. C’est donc d’une humeur maussade qu’elle se dirigeait vers la grotte de Cassid. La nièce de Soulthief. Elle sait qu’elle n’a pas le caractère facile, mais elle ne mérite pas ce qui lui arrive. Elle verrait bien si elle pouvait lui apporter du réconfort… Ou non. La messagère ne se fait pas trop d’illusions sur les réactions de la louve. Elle fuit littéralement le monde…

Approchant de l’endroit, elle trouve avec surprise le garde et père de Koya qu’elle a rencontré plus tôt. Longtail. La rencontre n’ayant pas laissé des souvenirs très positifs sur lui, elle s’approche lentement, regrettant presque d’être venue. Pourtant, elle ne rebrousse pas chemin, ses oreilles captant les sanglots de Cassid, ajoutant à sa déconfiture.
- Y'a-t-il seulement un moment où vous êtes d'humeur à quelque chose ?
La rousse aurait sans doute sourit si les circonstances avait été différentes. Mais le mâle n’avait pas l’air conscient de la gravité de la situation. Elle se rapproche, son ventre arrondi faisant écho à celui de Cassid, tandis qu’elle déclare d’une voix douce et discrète au grand loup, l’invitant à ne pas trop imposer sa présence à la nouvelle veuve.
— Elle ne sera pas d’humeur d’ici longtemps. Flieger est mort.

Reptile

La voir sangloter, maigre comme un clou mais avec un ventre digne d'un serpent ayant avalé un oeuf n'était pas se qu'on pouvait appeler être sexy.

-"Si vous voulez pas de vos gamins, y'a d'autres moyens plus simple de s'en débarrasser que de se laisser mourir de faim."

Les femelles et leur contradictions, soit elles défendaient leurs petits comme des sabres et on pouvait rien leur dire dessus, soit elles en voulaient pas et hors de question d'aborder le sujet avec elles.

-"Elle ne sera pas d’humeur d’ici longtemps. Flieger est mort."

Il regarda la rousse nouvellement arrivée. Il n'avait pas la moindre idée de qui était Flieger, et il s'en fichait pas mal. Pourquoi s'attacher à des gens si ça les faisaient toujours souffrir au final ? Il était peut-être devenu sans coeur mais à part profiter d'un instant présent il ne voyait pas l’intérêt de souffrir pour quelqu'un qui n'était plus là.

-"Et alors ? Tout le monde meurt un jour ou l'autre. Se ruiner la santé le ramènera pas."

Oiseau

Désolée mais personnellement j'arrête le topic, j'veux pas vous bloquer sur vous continuez.

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» Toutes les rencontres se font par hasard -prio Mojag et Caleb-