Face à l'immensité de givre, rien ne sert de frissonner

• Enfin la louve adulte partit, Keylie reporta son attention sur son frère qui semblait-il avait quelque chose à lui dire.
  
  « En parlant de ça, jvois plus trop Pietro en ce moment, tu sais ce qu’il mijote ? »
  
  Key' réfléchis un peu, puis elle pencha la tête de coté, intriguée.
  
  - Non je ne sais pas, je ne l'ai pas vu non plus depuis un moment, c'est assez étrange. Peut-être que mère le saura.
  
  « Et toi aussi jte vois moins, tu traînes beaucoup avec Arès … »
  
  La princesse redressa ses oreille, et découvrit un sourire tout à fait charmant, mais un peu moqueur.
  
  - Oh mon petit Layk serais-tu jaloux ? Comme c'est adorable ~
  

Arès était venu accompagné sur la banquise, afin d’admiré le spectacle que lui dédiait les immensités glaciales et océanes. Mais bien vite, il congédia sa compagnie. Il était las d’être surveillé, même par mesure de sécurité. Les tensions des territoires voisins, mais surtout, la course contre la montre ne cessait de le tendre, imperceptiblement. Son but ne quittait jamais vraiment son esprit, s’en devenait une obsession. Il ne voulait rien rater des informations que rapportaient les espions et dont discutait son grand père, mais, vraiment, il avait besoin de souffler un peu.

Ainsi, le prince autoproclamé arpente la terre immaculée en solitaire, rêveur. Voilà de quoi les vrais chefs devraient s’inspirer ! Une telle magnificence, une telle grâce ! La meute devrait fonctionner comme ce paysage harmonieux ! Hélas, les rebus et autres déchets ne cessaient de s’amonceler dans les rangs du grand nord, empêchant l’efficacité et la perfection. Il serre ses crocs, éloignant le souvenir cuisant marquant son esprit juvénile. Tellement de choses à changer, à recadrer… Comme cet élément insoluble, ce demi frère qui tient en ce moment même compagnie à sa sœur et qu’il œille avec suspicion, se rapprochant d’eux à pas de velours. Le louvard est bien trop naïf et tolérant. Il devrait savoir que tout n’a pas sa place dans une contrée aussi dure que magnifique que le nord. Qu’en permanence, il faut se dépasser, ne compter que sur soi, chercher une raison supérieure et ne pas bêtement stagner au stade de trivialités, au risque de se faire balayer par le vent nordique. Pourtant, Arès avait sut voir du potentiel chez le sang mêlé, qui n’était pas si bête que cela, il savait réfléchir et se poser des questions pertinentes. Mais pour la mauvaise cause. Un royaume ne se gère pas comme une expérience. Il doit allé droit, et ne peut pas se permettre d’erreur de parcours, sinon il est dissolu tel la neige fondante en été.

Il se rapproche, parvenant enfin à porté de voix, fier, mais le port neutre, ne montrant aucun signe de vanité.
(...) qu’il suivra juste les pas de Julius après tout.
Une de ses oreilles s’incline, et son regard se fait scrutateur tandis que le mâle se roule dans la neige tel un chien soumis.
- Moi ce qui m’emporte c’est que vous vous portiez pour le mieux !
Sans attendre, il accélère le pas, discret, jusqu’à se poser doucement sur le ventre tendu de Layk, entre sa sœur et lui.
— Et, puis je savoir, cher frère, de qui parles tu ainsi ?
Un sourire poli, un ton de conversation, une queue animée d’un mouvement infime. Le mépris que Arès affichait lors de leur précédente conversation s’est évanoui au profit d’une méfiance intéressée. Le dernier tour du « bouffon » l’a laissé sur sa faim, et il est assez affamé de pouvoir gouté la suite de l’acte dont Layk l’a diverti.

• Le sourire de la princesse s'agrandit quand son frère répondit par l'affirmatif.
  
  « Toi qui est si proche de lui, ressens-tu des idées étranges qui traversent son esprit ? Hm, p’être qu’il suivra juste les pas de Julius après tout. Moi ce qui m’emporte c’est que vous vous portiez pour le mieux ! »
  
  Il se roula sur le do, jouant avec l'une de ses pattes avec les mèches de Keylie. Elle s'allongea à coté de lui et le laissa faire. Elle n'avait pas vu l'arriver de son demi-frère, qui se plaça sur le ventre de Layk. Arès et elle se retrouvèrent presque nez à nez.
  
  — Et, puis je savoir, cher frère, de qui parles tu ainsi ?
  
  
  Key accueillit le nouvel arrivant.
  
  - Que nous vaut l'honneur de ta visite mon petit prince ? ♥
  
  
  Puis elle répondit à la phrase de layk.
  
  - tu t'inquiète pour nous ? Pff baliverne ~ Celle qui devrait s'inquièter c'est moi ! Avec des petits frère tel que vous j'ai de quoi me faire du souci ! fit-elle rieuse.
  

- Doit-on tout te dire ou feras-tu la déduction tout seul, petit prince ?
Arès ne perd rien de son sourire, plus amusé qu’autre chose. Bien qu’il ignore réellement de qui veut parler le louvard.
— Je te remercie de ta considération pour mes capacités… Mais contrairement aux croyances populaires, je ne suis pas omniscient. Alors ? Me ferais tu la grâce d'éclairer ma lanterne, grand frère ? Ou devrais je rester dans l'ignorance dont tu sembles vouloir me parer ?
Il laisse sa question en suspens, tournant son regard vers sa sœur ainé, une subtile nuance se peignant dans ses iris violacés.
- Que nous vaut l'honneur de ta visite mon petit prince ? ♥
— Honneur ? Il est normal que je passe du temps avec ma famille, non ? Déclare t-il, sur une note sincère, bien que ne perdant pas l’occasion de gonfler son petit poitrail face au compliment de Keylie.
- Tu t'inquiètes pour nous ? Pff baliverne ~ Celle qui devrait s'inquiéter c'est moi ! Avec des petits frères tel que vous j'ai de quoi me faire du souci !
- Ahah, t’as bien raison en tout cas !
— Tu ne crois pas si bien dire, Keylie. Ajoute t-il, un air sombre. Pourquoi son cauchemar ressurgit-il à la moindre mention de danger ? Il secoue sa toison, sa queue balayant les postérieurs de Layk, irrité.
- Le sol est donc trop souillé pour votre présence royale mon cher ?
— Tant de suspicion à mon égard… Je suis blessé ! Et puis, tu aurais put attraper froid, je me suis donc empressé de te prévenir de ce mal ! Lâche t-il sur un ton ironique, se voulant blagueur, imitant sans peine le ton adopté par Layk… Et redescend de son promontoire, les traits légèrement crispé, se hissant sur une petite bute de neige, tournant le dos à sa fratrie. Il observe l’horizon, un calme cachant la tempête.
— Mais plaisanterie mise à part… J’ai à vous parlez. Il se retourne, un air des plus grave au visage. Tous les deux. Il est peut être temps de les informer de la véritable menace qui plane sur leur tête. Sur la tête de toute leur famille. Et dont ils semblent tout ignoré... Il sent que le temps ne se montrera pas clément. Et autant pouvoir profiter de tout le soutien qu’il pourra trouver. Quitte à faire des compromis…

• Les blablateries terminées et l'ironie mal cachée de ses deux frères finit également, Keylie allait intervenir car elle savait bien que ces deux energumènes ne pouvaient pas se voir en peinture. Cependant c'est Arès qui eu une première réaction. Un air très sérieux recouvrit son visage.
  
  — Mais plaisanterie mise à part… J’ai à vous parlez. Tous les deux.
  
  Le ton grave que prenait son frère ne lui plaisait guère. La princesse se redressa, et regarda son prince avec intensité pour qu'il ne la fasse pas mourir de curiosité. Si c'était un truc important elle devait être la première au courant.
  

- Malgré l’apparence de léger d’esprit que tu m’offres, je tente de m’informer auprès de ma famille sur les mœurs de la meute. Ainsi je demandais à Keylie ce que Julius, notre cher grand-père, te réservait à toi, qui est de ‘sang-pur’.
Le soudain dégout de Layk tire Arès de son air neutre, lui faisant relevé les sourcils d’un air taquin. Ainsi, ce demi frère est au courant de sa situation, et de celle de ses frères et sœurs, et du fait que cela les désavantage dans la hiérarchie du grand nord ? Intéressant. Si le prince autoproclamé n’avait pas discuté avec le sang mêlé auparavant il l’aurait presque crut jaloux ~
— Julius ne me réserve rien. Il est bien trop avide pour céder quoique ce soit, tu devrais le savoir. Le fait que son grand père le tenait en plus haute estime que les premières portées de Maelstrom ne voulait pas dire qu’il se montrerait plus généreux… C’était loin d’être dans son caractère. Il soupir, presque las. Layk ne sait pas grand chose concernant les affaires du royaume des neiges éternelles, il semblerait…

- Ton humour s’élève au niveau des cailloux mon cher, il faut travailler tout cela.
— Crois tu sincèrement que j’essayais d’être à mon niveau Layk ? Glisse t-il, un regard rencontrant les iris courroucés du naïf, malicieux, presque indifférent quant à la perche tendue.
- Merci de préciser, je ne savais pas que je pouvais me rendre intéressant à ton égard.Il se hisse alors sur son promontoire. Il aime la hauteur. Cela lui donne un sentiment de puissance, de sécurité. Chose qui manque à son quotidien, ironiquement. Il se tourne alors vers sa sœur, qui est toute aussi droite qu’un soldat au garde à vous. Pendant tout leur échange, Keylie est resté de marbre. Cela amuse Arès, un sourire en coin venant se ficher sur son minois délicat. Finalement, il replonge ses prunelles dans celles de Layk, décidé.
— Détrompe toi, cher frère.
Sa voix n’est qu’un doux murmure parmi le silence des plaines enneigées. Un instant s'écoule, où il dévissage Layk, ne le prenant pas de haut, ni le provoquant. Il le regarde, juste, cherchant à sonder son âme. A lui faire entendre que oui, il peut être intéressant... Il reprend, plus sérieux que jamais.

— Thunderhead. Ce nom, vous l’avez sans doute déjà entendu. Mais vous ignorez sans doute la véritable menace qu’il représente… Il laisse un silence s’étiré, dardant ses yeux inquisiteurs sur son auditoire. Pour moi, comme pour vous. Pour notre famille toute entière. Il serre les dents, ses traits se mouvant en une moue de dégout. Qu’a t-il a en tête, ce rustre dépravé ? Eh bien je vais vous le dire ! Chaque jour, il déshonore un peu plus le grand nord… Il rêve de voir notre sang souillé la poudreuse. Il jubile à l’idée de se hisser au sommet, et d’anéantir notre mère et nos droits !!! Il se stoppe, laissant son souffle reprendre un rythme normal, la pression retombant. Il se retourne, finissant son oratoire.
— Il n’y a qu’une seule façon de contrer ses plans. C’est de nous unir. Il retient encore sa dernière phrase, un semblant d’hésitation le prenant. Alors ? Etes vous avec moi ? Avec notre mère ? Ou préférez vous vous faire trainer dans la neige par ce malpropre ? Parce qu’il ne perdra pas l’occasion de le faire… Un mince crissement de sa mâchoire amène ses dents à grincer les unes contre les autres, tandis qu’une douleur lointaine se réveille… Il la repousse, encore et toujours. Pour lui, tout est bon pour salir nos esprits et nos corps. Il lance un regard derrière lui, grave, sincère. Tout. Ne croyez pas que le fait de s'opposer à son propre père le gêne le moins du monde pour pouvoir accéder au pouvoir.

• La petite princese ne prêta qu'une orelle distrait aux bavardages stupides de ses frères, ce qui l'interressait c'était les propos importants d'Arès.
  
  
  — Thunderhead. Ce nom, vous l’avez sans doute déjà entendu. Mais vous ignorez sans doute la véritable menace qu’il représente… Pour moi, comme pour vous. Pour notre famille toute entière. Qu’a t-il a en tête, ce rustre dépravé ? Eh bien je vais vous le dire ! Chaque jour, il déshonore un peu plus le grand nord… Il rêve de voir notre sang souillé la poudreuse. Il jubile à l’idée de se hisser au sommet, et d’anéantir notre mère et nos droits !!!
  
  Thunderhead ? Keylie en avait déja entendu parlé. Elle savait qu'il était le fils du César et de cette incapable de Snowfall. Elle n'en avait jamais parlé avant car elle n'était pas sur de ses informations et ne savait pas vraiment si ce louveteau représentait une menace pour sa famille, mais maintenant que c'était le cas....
  
  — Il n’y a qu’une seule façon de contrer ses plans. C’est de nous unir. Alors ? Etes vous avec moi ? Avec notre mère ? Ou préférez vous vous faire trainer dans la neige par ce malpropre ? Parce qu’il ne perdra pas l’occasion de le faire… Pour lui, tout est bon pour salir nos esprits et nos corps. Tout. Ne croyez pas que le fait de s'opposer à son propre père le gêne le moins du monde pour pouvoir accéder au pouvoir.
  
  La frustration de Arès était palpable. Quand à Keylie, elle s'assombrit. Quand il était question d'elle et de sa famille, elle sortait les crocs. Key' releva le menton et fit quelques pas autour de ses frères pensive.
  
  - Biensur que je suis avec toi ! Quelle question stupide, je ne laisserais pas ce parasite nous voler ce qui nous appartient et il est hors de question que nous nous retrouvions en bas de l'échelle, vous, mère et moi !!
  
  La louvarde fit une pause avant de reprendre encore plus sérieuse.
  
  - Si nous travaillons ensemble, je vous préviens tout de suite que le premier qui fai un SEUL faux pas et qui nous même droit dans le gouffre je lui arrache la queue et la lui fait bouffer !!
  
  Un sourire malsain se dessina sur ses babines, dévoilant ses dents parfaitement blanches et prêtes à l'emploi.
  
  - Compris mes amours ? ~