Rencontre inter racial (prio Aqua)

Le vent soufflait doucement entre les arbres de la grande terre des loups, cette magnifique terre ou les proies était chose commune et ou il était facile de trouver un coin d’ombre. Quoi que pour la grande félidé, il fessât un peut frai a l’ombre des majestueux arbres. Oui, Caesonia était sortie des terres de la savane pour s’aventurer sur les terres que son clan avait cherchées à conquérir il y a de cela quelque saison. Elle ne cherchait pas la provocation, mais son besoin en plante de cet endroit était un facteur qui la poussait à s’y aventurer. Jamais elle ne demandait d’escorte, la plupart des balourds du clan étant trop agressif a son gout.

Dû à son sang de félin, elle ne fessait pas vraiment de bruit en marchant. Elle était silencieuse malgré son poids plutôt abondant. C’est ainsi qu’elle arriva derrière un jeune loup à la crinière blanche. Elle ne voyait pas trop se qu’il fessait, mais un peu de conversation ne lui ferrait surement pas de mal étant donné que son voyage la forçait a être solitaire. Pour mieux le connaitre elle avança sa tête près du milieu du dos et pris une bouffe de son odeur, effectivement, il ne sentait pas encore la puberté.

-Bonjour, toi!

Le ton de sa voix était plus ou moins roque, effectivement elle avait attraper une petite maladie du au temps frai de l’endroit lui rouillant un peut les cordes vocales. Ce son pouvait presque faire penser au grognement que les félins poussent peu de temps avant d’attaquer.

Le printemps était revenu et avec lui, la flore refleurissait. Charlie en profitait pour essayer de découvrir de nouvelles plantes, d'où la sortie d'aujourd'hui. Mais elle était loin d'espérer de faire une rencontre si spéciale... La truffe près du sol, humant le parfum de la nouvelle plante découverte, elle l'examinait à une distance raisonnable, voulant éviter de renouveler l'expérience désagréable des petites cloques d'eau. Habituellement, elle était toujours sur ses gardes, simplement par instinct, et surtout vu les évènements de la dernière année. Mais on lui avait répéter plusieurs fois d'être plus calme et sereine, qu'il ne se cachait pas un monstre derrière chaque bruissement de feuille ou craquement de branche comme elle en avait eut les soupçons longtemps pendant sa petite enfance. Comme une proie effrayée, elle avait tendance à relever la tête par moment, les oreilles à l'affut, pour s'assurer de la situation. Mais, complètement absorbée par sa nouvelle trouvaille, elle n'avait pas eu connaissance de la présence qui s'approchait. C'est lorsqu'elle sentit une masse et de l'air chaud au dessus d'elle que son corps se crispa, la transformant en statue. Ses yeux écarquillés, elle n'osait bouger, malgré que ses yeux tentaient éperdument de regarder vers l'arrière. Tétanisée, les idées et scénario se bousculant dans sa tête de jeune froussarde, la voix ou ce qui sonna plutôt comme un grondement lui fit manquer un battement.
Ne prenant pas conscience de la signification des paroles prononcées, elle se contenta de tourner vivement la tête pour réaliser avec effroi qu'il s'agissait d'un de ces immenses tigres à dent de sabre. Un cri s'étouffa dans sa gorge alors que toute sa physionomie hurlait de terreur. Sa queue se glissa rapidement enter ses pattes arrières, ses oreilles se plaquèrent sur son crâne et ses pupilles devinrent de simple point dans ses yeux. Cette fois, la fuite était sa seule option. Comme si ses pattes étaient cimentées par la peur, sa réaction aurait été probablement trop lente en situation normale, mais plus rien ne faisait de sens. Tournant les talons et décampant comme un lièvre, la gorge serrée par un cri qui menaçait d'exploser de ses lèvres, elle était trop aveuglée par des visions d'horreurs sortie de sa mémoire pour apercevoir une racine un peu trop soulevée, prête à lui faire un croche-pieds. Ce qui fut le cas. S'étalant de tout son long, l'impact lui fit comme une douche froide. Elle n'avait pas parcourue une grande distance, et sa patte était maintenant coincée entre deux racines. Paniquant, gigotant et tirant dans tous les sens pour déprendre, elle remarqua l'imposante silhouette plus loin et ne put qu'imaginer la fatalité que serait son destin si elle restait prisonnière. L'aide était son seul secours, et le hurlement qui menaçait depuis longtemps de vibrer dans l'air perça la frontière de sa bouche, se répercutant dans le sous bois. Les larmes lui montaient aux yeux alors qu'elle réalisait qu'elle était incapable de se sortir du piège.

( Je demanderai peut-être à un garde d'intervenir plus tard, par rapport au cri C: Mais elles ont le temps avant que quelqu'un trouve l'origine du cri. )

La sabre resta surprise de la réaction du petit. Pourquoi cirait-il comme cela? Elle n’avait rien fait non? Enfin, Caesonia marcha doucement vers le petit qui paniquait la patte coincer entre des racines. Elle examina le problème et vu qu’elle pourrait facilement le dégager, mais pour cela il fallait qui’il se tienne tranquille.

-Arette donc de t’énerver, tu va finir par te faire mal.

Caesonia lui ramena une grande lèche sur la joue pour lui rapporter les esprits aux claires. Non, mais comme c’était turbulent des loupiots! Caesonia la trouvait par contre très mignonne avec sa crinière blanche et son pelage jaune. Le vent soufflait doucement. Le printemps était merveilleux pour les nouvelles plantes, et surtout pour les cueillir. Dans une large feuille laisser un peut plu loin, Caesonia avait ramasser plusieurs plantes au pays des loups pour en faire une réserve pour cher elle.

Le moment fatidique se rapprochait au rythme des pas lourds du félin qui arrivait dans sa direction. La fourrure de son encolure se dressait, tout comme celle de son dos, mais aucun signe d'agressivité n'habitait les traits de la jeune louve qui au contraire, arborait cet air complètement terrifié, des vagues de larmes lui montant aux yeux. Mais elle avait beau tirer, l'angle n'était pas le bon, et son esprit embrouillé par la peur ne lui permettait pas de réfléchir convenablement. Elle sentait son coeur se serrer dans sa poitrine, menaçant d'arrêter de battre vu la cadence excessive qu'il avait emprunté. Ses yeux jaunes, ronds de terreurs passaient du sabre à sa patte coincée, qu'elle ne cessait d'esseyer d'extirper. À chaque fois qu'elle reportait son regard sur le fauve, la distance les séparants était plus mince, et Charlie paniquait davantage.
Gémissant et fermant les yeux alors qu'elle remarqua la soudaine proximité de la féline, elle s'étira, tentant de s'éloigner autant que sa patte le lui permettait.
« Arette donc de t’énerver, tu va finir par te faire mal. »
Ce fut plutôt la lèche qui vint la déconcerter, la laissant comme du marbre, perdue. Le geste lui fit abruptement ouvrir les yeux, désemparée. Ses yeux ne lâchaient plus la smilodon, mais la peur demeurait sur son visage. Et comme si un clic avait déclenché son esprit, elle cria de nouveau, de sa voix normalement si petite.
- À l'aaaaaaide!
Sa voix se cassa soudainement dans un sanglot, s'apprêtant à affronter la fatalité en regardant son assaillant, les larmes aux yeux.

La petite cria encore une fois. Non, mais elle avait la bougeotte la petite. Caesonia fit une petite grimace quand le cri aigu d’aide perça ses tympans. Qu’est-ce qu’elle avait à demander de l’aide? La grande félinne était là pour ça non? La fauve s’assied devant la racine attendant que la petite se calme.

-Tu peux arrêter de bouger, je ne vais pas te dévorer à la fin, je suis végétarienne de toute manière.

Caesonia se massa la tête de sa patte avant gauche espèrent chasser les douleurs au crane que le crie-lui avait fait comme. La shaman regarda la patte de la petite et se rendit compte que si elle continua à se débattre ainsi elle risquait fortement de se blesse.

-si tu continue, tu risques de te disloquer la patte ou encore pire. Et je n’ai pas encore trouvé la plante qui pourrait t’aider en de telle situation.

Elle sentit l'autre s'assoir juste à côté, déposant sa masse imposante sur le sol. Cela n'empêcha pas la jeune louvarde de continuer à tirer pour s'extirper, sans succès.
« Tu peux arrêter de bouger, je ne vais pas te dévorer à la fin, je suis végétarienne de toute manière. »
La voix l'arrêta un instant, ses yeux dorés bordés de larmes se soulevèrent vers la féline, ses oreilles tordues vers l'arrière, n'étant pas sûre de comprendre. Comment pouvait-elle faire confiance à un fauve, elle n'était pas naïve, elle avait vu comment ils avaient ravagés la meute il y avait de cela à peine quelques saisons. Les images étaient encore fraîches dans sa mémoire. Quoiqu'elle ne comprenait pas encore tout à fait la raison pour laquelle elle n'avait pas déjà été achevé. De toute façon, il n'y avait pas de presse, puisqu'elle ne pouvait s'enfuir. L'émotion lui serra la gorge, et sans portant une réelle attention elle redoubla d'ardeur pour parvenir à sortir sa patte du piège enraciné. Elle geignit sous l'effort qui occasionnait quelques douleurs à son membre coincé, ce qui provoqua la félidé à l'aviser.
« Si tu continue, tu risques de te disloquer la patte ou encore pire. Et je n’ai pas encore trouvé la plante qui pourrait t’aider en de telle situation. »
La panique commençait à laisser place à de la simple peur, mais l'adrénaline qu'avait occasionnée l'arrivée soudaine du fauve la laissait encore confuse, ne saisissant pas vraiment ce que tentait de dire la femelle. Elle entendant les mots, les comprenaient, mais se refusait à les écouter.
- Laissez-moi partir... gémit-elle.
- S'il-vous plaît.. supplia-t-elle, une larme roulant sur sa joue alors qu'elle avait arrêté de se débattre.

La tigre à dent de sabre soupira.

-Mais je ne te retiens pas.

Un papillon passa par là et Caesonia le regarda passer. Elle était suffisamment absorbée par les mouvements de l’insecte pour oublier la petite. C’est finalement quand le papillon fut hors de vue qu’elle retourna son attention vers la louve.

-Je ne te veux aucun mal. Je voudrais même t’aider, mais pour le moment je ne peux pas.

Le gros chat se laissa tomba sur le sol pour se coucher. Sa lourde masse fit légèrement trembler le sol près d’eux. Sonia commença à laicher ces pattes avant en attendant que la loupiote réalise. Le vent souffla un peu, jouant dans la crinière noire recouvrant un moment les yeux verts, de la supposer menace. Les oiseaux continuaient à chanter, savent parfaitement que Caesonia n’était pas le moindrement agressive.

-Quel est ton nom petite?

« Mais je ne te retiens pas. »
Elle n'avait pas tord. Elle s'était emmêlée toute seule dans ce pétrin. La sabre sembla distraite par un papillon, auquel normalement Charlie aurait donné toute son attention mais pour le moment, n'en avait cure. L'irritation causée par la racine contre sa patte à force de tenter de la retirer l'agaçait et c'était ce qui accaparait toute sa concentration pour le moment. Une fois l'insecte disparue, la fauve reprit la parole.
« Je ne te veux aucun mal. Je voudrais même t’aider, mais pour le moment je ne peux pas. »
Malgré ces belles paroles pleine de promesses, Charlie ne pouvait que souhaiter disparaître. Que faisait un sabre sur leur terre, spécifiquement après un tant de guerre. La petite mordorée en avait une peur bleue, et malgré le calme et la sérénité qui émanait de cette représentante de leur espèce, Charlie ne pouvait s'empêcher d'être méfiante. Et pourquoi ne pouvait-elle l'aider ? Elle n'avait qu'à utiliser ces longs crocs acérés pour défaire la racine après tout! Mais la simple idée de laisser lesdits crocs près de sa poche lui donnait la chaire de poule.
L'autre se laissa tomber sur le sol pour se coucher, faisant sursauter la louvette qui fut sorti de sa torpeur. Elle renifla, les larmes séchant dans son pelage. Toutefois, la peur, elle, n'avait pas disparue. Loin d'être détendue, la petite se contenta de regarder de biais la fauve, évitant un contact visuel et se tenant aussi éloignée que sa patte coincée le lui permettait. Elle ne voulait surtout pas la provoquer.
« Quel est ton nom petite? »
La question la pris au dépourvue. Elle était loin de s'y attendre. avoir eut plus de cran elle aurait certainement demandé pourquoi la tigresse à dent de sabre voulait savoir le nom de son prochain repas, mais elle n'était pas si téméraire. Elle demeura donc muette pendant un instant, comme si elle ne savait quoi répondre. Fallait-il vraiment donner son nom à une bête telle qu'elle ? Mais si elle mentait, elle risquait gros... Déglutissant, elle répondit donc sur un ton presque inaudible, avouant sa défaite.
-Charlie...

Caesonia la regarda en levant un sourcil à cette déclaration. La loupiotte se nommait donc Charlie. D’âpre elle ce n’était pas un nom de fille, mais il fallait dire aussi que les loups avec des noms vraiment étranges.

-Moi c’est Caesonia, mais tu peux m’appeler Sonia si tu veux. Alors pourquoi as-tu si peur de moi?

Le gros chat regardait le chiot encore pris aux pièges par la nature, à croire que la petite était destinée à cette rencontre. La grand félin voulait ben croire qu’elle était beaucoup plus grosse que l’enfant millas elle se demandait vraiment pourquoi cela prenait temps de temps a ce que la petite se calme. La féline poussa un soupir, rien d’agressent. Sous le soleil, ces yeux étaient devenus de fine fente et elle regardait la loupiote.

Le vent soufflait encore fessant voler quelque feuille qui n’état pas totalement décomposer durant l’hiver. Les oiseaux continuaient de chanter malgré la présence des êtres carnivores. La forêt semblait calme et invitante.

La féline haussa un sourcil comme dérangée par la réponse servie par la loupiote. Mais elle n'avait pas mentit! Charlie déglutit, ses yeux glissant sur le sol à côté d'elle, n'osant affronter le regard de la femelle.
« Moi c’est Caesonia, mais tu peux m’appeler Sonia si tu veux. Alors pourquoi as-tu si peur de moi? »
Le nom sonna étrange à ses oreilles, et elle ne pensait pas réussir à s'en souvenir, quoique cela important peu puisqu'elle souhaitait ne pas avoir à la rencontrer de nouveau afin de l'utiliser. Elles ne faisaient pas amie-amie, comme un loup ne se présentait pas à un cerf. Charlie n'y comprenait rien, à quoi bon toutes ces questions, pourquoi tourner autour du pot ? Cela la mettait encore plus mal à l'aise. Heureusement, elle n'avait pas abordé le sujet de sa famille, si la féline venait à apprendre qu'elle était la fille de Whitewind... La mordorée n'osait penser plus loin. Elle se concentra plutôt sur la nouvelle question qui venait de lui être posé, malgré qu'elle n'en comprenait pas vraiment le but. La réponse était évidente non ? Elle était une louve, et elle une tigresse à dent de sabre, il n'y avait pas de doute que Charlie la craignait comme la peste, puisque c'était comme ça qu'on l'avait élevé, et elle avait eut droit à une confirmation avec les évènements de la guerre.
- Vous êtes un chat. répondit-elle sans regarder la sabre. Le moins de conversation elle aurait et le moins de question elle devrait répondre, mieux elle se sentirait. Elle souhaitait disparaître, ou qu'au moins quelqu'un vienne à son aide. Même si la fauve ne semblait pas agressive, elle demeurait intimidante aux yeux de la jeune louve, et surtout, un danger, peu importe son comportement.

-Mais pourquoi diable tu as peur de moi, car je suis un chat?

Caesonia était sidéré. Réellement, pourquoi tout le monde devait s’arrêter au simple fait de la race? Même la petite que le mâle orange aux yeux rose lui avait apportée était fâchée contre eux, car c’était des chats. Il fallait dire aussi qu’elle avait été kidnappée, ce qui n’avait pas aidé a son humeur, mais on disait que les félins, qui l’avaient aidé à s’échapper, vivaient dans les terres lupines. Caesonia ne s’avais pas vraiment si c’était vrai, elle ne les pourchassait pas et ne cherchait pas vraiment a les revoir non plus. Elle était tout de même contente que la petite louve soit en sécurité désormais avec sa famille. En attendant, elle avait une boule de poile devant elle qui attendait de se faire secourir, mais Caesonia préférait attendre qu’elle ne cherche pas a fuir lorsque la grande fauve la déposerait au sol, elle avait peur de lui faire mal, ou encore que la petite parte a la course et se perde.

« Mais pourquoi diable tu as peur de moi, car je suis un chat? »
La réponse à cette question lui paraissait évidente et pourtant, elle hésitait à se prononcer, ne voulant pas vexer et risquer de fâcher la tigresse à dent de sabre. Elle avala donc avec difficulté, toujours le regard fuyant, mâchouillant son choix de mots avec précaution. Elle ne pensait pas avoir assez de front pour lui répondre, elle voulait simplement se soustraire à cette situation, s'éclipser. Mais malheureusement, elle devait affronter la réalité et donc converser avec la tigresse qui ne semblait pas prête de la laisser partir sans explication.
- Vous nous avez attaqué. se contenta de laisser tomber Charlie, toujours sans croiser le regard avec la fauve. La simple idée de contempler ses longs crocs lui donnait froid dans le dos. Elle balayait donc les arbres aux alentours, cherchant désespérément quelqu'un qui passerait par là.

Caesonia tressailli, effectivement son clan les avait attaquer. Le regard du félin se baissa et contempla le sol. La honte paraissait dans ses yeux.

-J’aurais aimé qu’il en soit autrement, mais nos peuples ne sont pas capables d’oublier le passé, ce qui les empêche d’avancer. Mon clan avait faim et soif, nos terres sont peu fertile et n’ont presque aucune ressource, nos chatons mourraient et nous ne pouvions rien y faire. Vos terres sont l’opposé, ils sont luxuriants. Nous voulions seulement vivre un peu de ce bonheur.

La grande féline tourna ça tête en la direction de la louve et lui fit un grand sourire, ses yeux étaient redevenus pétillant de vie.

-Mais depuis que la rivière coule désormais, la vie revien peu à peu sur nos terres.

Sonia était heureuse pour son peuple, désormais, ils pourront vivre en paix et ne plus faire de guerre, quoi que le nouveau roi ne semblât pas du tout de cet avis. Caesonia se demandait vraiment où s’en allait le clan, les gens délaissaient de plus en plus la spiritualité pour devenir de plus en plus abjects, son clan semblait être perdu et il ne restait plus beaucoup de Chamans pour l’aider et redresser le clan.

Sa réponse suscita un regard étrange chez la tigresse à dent de sabre, qui se mit soudainement à monologuer comme pour expliquer la raison de cette attaque.
« J’aurais aimé qu’il en soit autrement, mais nos peuples ne sont pas capables d’oublier le passé, ce qui les empêche d’avancer. Mon clan avait faim et soif, nos terres sont peu fertile et n’ont presque aucune ressource, nos chatons mourraient et nous ne pouvions rien y faire. Vos terres sont l’opposé, ils sont luxuriants. Nous voulions seulement vivre un peu de ce bonheur. »
Charlie en profitait pour continuer d'essayer de se déprendre, faute de se faire mal dans la manoeuvre. Sa patte semblait doucement s'extraire, petit à petit. Mais elle ne laissait voir aucun signe de réjouissance quant à sa possible fuite, car elle ne pouvait garantir être capable de courir avec l'état de sa patte. Elle prêtait une oreille distraite à son interlocutrice, les raisons fournies ne pouvant justifier tous les morts et la vision d'horreur qui resterait gravée dans ses souvenirs.
« Mais depuis que la rivière coule désormais, la vie revien peu à peu sur nos terres. »
Reportant son regard sur la fauve, cessant de tirer sur sa patte pour ne pas apparaître trop suspecte, elle regarda aux alentours, inconfortable, espérant voir quelqu'un arriver à tout moment. Après tout, elle n'était pas si près de la frontière, ni si loin du coeur d'Inaria, quelqu'un finirait bien par passer. Il le fallait.