Un doute monstrueux.

Début Été An 5 ~ Le coeur de l'oasis ~
Durant l'occupation Alteron.


Malgré leurs efforts, Salama et ses camarades n'avaient rien trouver comme solution pour se sortir du pétrin communément appelé "Alteron".
Le désespoir commençait vraiment à la gagner. Entre la mort de plusieurs membres de sa famille, la "confrontation" avec Rapier, la rencontre avec Gunthaer et les brutalités diverses qu'elle subissait de l'ennemi, la louvette mordorée se sentait de plus en plus la mort dans l'âme.
Elle venait justement d'être giflée avec assez de force pour laisser la trace des griffes sur sa tempe, par une louve à peine plus grande qu'elle, mais adulte, car elle avait eut le malheur de passer trop près d'elle.
Être traitée de la sorte était d'autant plus difficile à digérer que les mots de la Reine Noire ne cessait de résonner dans ses oreilles à l'unisson avec les voix de Chrono et Ciaran.
Étaient-ils vraiment des monstres ? Était-ce pour cela qu'ils avaient été exilés sur cette terre qui n'avait que le minimum à offrir ?
Elle n'avait pas voulu le croire, mais l’oppressante présence des loups noirs commençaient à la faire flancher, elle qui se sentait parfois complexée de sa différence avec les louveteaux "normaux" de Sunshine et Chess.
La foule de petits loups envahisseurs ne faisait que lui rappeler qu'ils n'étaient bien qu'une petite poignée de géants parmi les autres.

- Salama?
Hum ? La jeune releva les yeux à temps pour voir la compagne de Chess s'avancer vers elle prestement.
- Est-ce que tu va bien?
À son étonnement, la messagère esquissa ce qui semblait être une tentative d'étreinte et Salama leva sur elle des yeux interloqués, avant de laisser son regard parcourir les nombreuses plaies de l'adulte. Elle baissa un peu les oreilles.
- M'dame Sunshine... ? Répondit-elle, interrogatrice. C'est pas plutôt moi qui devrais te poser cette question ?
Malgré les petites entailles à sa tempe, la louvette n'arborait clairement pas de blessures aussi conséquentes que celles de l'ancienne Inarienne.
Une lueur inquiète passa dans son regard. Elle n'avait pas vu tout le monde depuis la nuit de l'attaque, les Alterons les privant de beaucoup de leur liberté de mouvement et les parquant souvent en petits groupes faciles à maîtriser et les entravant ainsi beaucoup dans leur capacité à communiquer les uns avec les autres.
- Les autres vont bien ? Demanda-t-elle, fébrile.

- Chrono, Ciaran et Chrysanthos sont sain et saufs.
Elle hocha la tête. Elle avait pu constater par elle-même que Ciaran allait bien, mais pour les autres en revanche...
Sunshine semblait cependant troublée et de fait, elle en sut bientôt la raison...
- Je suis toujours à la recherche de Chess.
Le souffle lui échappa et elle baissa les yeux, songeant aux cadavres dont elle avait entendu dire qu'ils avaient été entassés quelque part au pied des parois rocheuses...
Elle n'avait pas pu aller le vérifier par elle-même bien sûr, et d'ailleurs elle était loin d'en avoir envie, mais elle se demanda si, parmi les corps de sa famille, gisait aussi celui blanc et bien plus petit de son parrain.
Elle déglutit et releva lentement la tête, lèvres tremblantes.
- I-il... est sûrement pl-planqué dans un de ses t-tunnels, pas vrai ? Articula-t-elle difficilement en étirant un sourire crispé vers Sunshine.
Mais là encore, était-ce bien du genre de Chess de se terrer dans un terrier en laissant sa famille faire face au danger... ?

- Ne t'en fais pas Salama.... Je suis certaine qu'il va bien. Il est probablement avec un autre groupe.
Salama se raccrocha en effet à cet espoir. Toujours mieux d'espéré, et de toute façon pour l'instant ils ne pouvaient rien faire...
Sunshine se mit à lui "brosser" les cheveux, et le geste lui rappela immanquablement l'unique individu ayant fait cela jusqu'ici... Un certain loup violet qui avait marqué l'esprit de Salama à jamais, sans aucun doute.
Elle ne bougea tout de même pas, mais le poids de ce qui avait été dit se rappela à elle.
- Je me demande ce qu'ils ont l'intention de faire maintenant... Souffla-t-elle, troublée.
Autant qu'elle pouvait le dire après ce qu'elle avait appris de divers bords en tendant son oreille attentive, ils avaient fait des victimes dans sa meute et sa famille au compte goutte.
La première victime ayant été... sa mère...
Elle grinça des dents pour tenter de maîtriser ses émotions. Devenant amorphe lorsque les mots de Gunthaer vinrent une nouvelle fois hanter ses oreilles.

- Si tu savais comment je voudrais pouvoir te répondre...
Ainsi, vraiment personne ne savait à quoi s'attendre sous le joug des sombres loups...
Elle se sentit de nouveau pressée contre Sunshine et se laissa aller à l'étreinte avec une certaine mélancolie apaisée et reconnaissante. Qu'il était bon dans les heures noires d'avoir quelqu'un pour vous prodiguer un peu de réconfort...
Les yeux baissés, elle remarqua soudain qu'une seule des pattes de la messagère y était posée, et que l'autre se trouvait à son cou, bien qu'elle la reposa rapidement.
- Mais quoi qu'il arrive, je te promet que je ferais tout pour qu'il ne t'arrive rien, à toi et aux autres.
Interrompue dans son observation, elle releva les yeux vers la femelle adulte et lui adressa un petit sourire.
- Merci mais... Son regard lumineux fut attiré une tâche de sang là où Sunshine avait porté la patte.
Salama s'assombrit un peu.
- ... Mais tu ne devrais pas te mettre plus en danger que tu ne l'as déjà fait... Finit-elle, allusion aux nombreuses blessures de la louve.
- Surtout pas pour moi. Ajouta-t-elle après un instant de réflexion. La famille de Sunshine aurait moins de chance de mal finir en se tenant loin d'elle et de ceux de sa race. Eux n'avaient rien de "monstres", de "mutants", de "pestiférés". Ils avaient une chance plus importante de s'en sortir.

• - Surtout pas pour moi.
  
  De sa patte blessé, SunShine n'avait pas perdu une seconde avant d'esquisser une tape sur le museau de la petite, avec beaucoup moins de vigueur qu'elle se le permettait à l'habitude bien entendu, mais le simple fais de répèter ses habitude replacertait peut-être les idées au louveteau.
  
  - Ne répète plus jamais ça.
  
  Lâcha la messagère, catégorique, son coeur s'était aussitôt serré alors que de nombreuses cicatrices qu'elle croyait guéries refirent surface, n'était-ce pas là la même manière de résonner qu'elle même fut un temps? Et peut-être bien qu'il en serait de même ajourd'hui si ça n'avait été Chess. Enfin, de voir la petite Salama réagir ainsi lui avait brisé le coeur.
  
  - Jamais. D'accord?
  
  Poursuivit l'ancienne Inarienne, pôsant sur le louveteau un regard sérieux. Mais cet air sévère ne sut durer, car la fatigue repris le dessus, de nouveau SunShine tenta d'esquisser un sourire.
  
  - Et ne t'en fais pas, je ne suis pas prête d'avoir dis mon dernier mot... Ils n'ont qu'à bien se tenir...!
  
  Conclu t-elle, se voulant rassurante, et après tout, malgré la profondeur et la taille de ses plaies, elle ne pouvait que se souvenir de son altercation avec le smilidon pour tolèrer ses blessures, ne croyant pouvoir trouver pire.

Soudain - et parce que après tout... ça faisait longtemps - elle sentit une patte s'abattre en un claquement sec sur son museau.
Surprise, elle releva les yeux vers Sunshine en portant son coussinet à sa truffe fourmillante.
- Ne répète plus jamais ça.
Elle baissa à nouveaux les yeux, contrite.
- Jamais. D'accord? Et ne t'en fais pas, je ne suis pas prête d'avoir dis mon dernier mot... Ils n'ont qu'à bien se tenir...!
Les yeux toujours sur le sol, elle ne répondit rien. Cela lui faisait chaud au coeur de voir qu'elle n'était pas qu'une quasi-orpheline, presque enfant sauvage qui s'élevait seule et au bon vouloir de la meute, que des personnes s'inquiétaient sincèrement pour elle. Mais d'un autre côté, elle refusait de voir des innocents mourir, ou tout du moins être blessés, pour avoir eu le malheur de s'attacher, de s'approcher trop près d'un "monstre".
Finalement elle retourna ses yeux humides sur la messagère.
- J'veux pas que vous ayez à payer pour quelque chose que vous n'êtes pas... Insista-t-elle. Toi, Chess, Chrono, Ciaran, Chrysanthos... Vous n'êtes pas des monstres... vous ne devriez pas avoir à subir ça...

- T'as... deux oreilles.
Un morceau dans le sol se mit à vibrer.
- Une truffe, pas aussi géniale que la mienne mais une truffe quand même.
Puis, à se fissurer, juste un petit peu, dans un craquèlement inaudible.
- Quatre pattes, pourquoi pas (ttes).
Une petite épine perça le sol.
- Et-- oh tiens.
L'épine s'allongea, s'étira, se tourna, et on put y dénoter une toute petite courbe dedans. Soudain, trois autres longues épines vinrent la rejoindre, et ils s'abattirent dans le sol. Elles se crispèrent au rebord du petit trou.
- Un museau!
Le sol s'effrita un peu, et la tête d'un loup polaire qui n'en avait pas l'air en sortit enfin. Un large sourire tirait ses babines vers le haut, un peu grimaçant faute de plusieurs ecchymoses qui bariolait ça et là son visage.
- Je pense que c'est plutôt moi qui n'est pas vraiment ce que vous vous êtes.

Une nouvelle claque, plus dure cette fois, sans doute. Salama baissa de nouveau les yeux, sans même prendre la peine de frotter son museau meurtri.
Sunshine pourrait bien dire ce qu'elle voulait, faire ce qu'elle voulait, ce n'en était pas moins vrai.
C'est alors qu'une voix qu'elle ne pensait pas entendre de nouveau avant un moment aux vues de leur situation s'éleva de sous-terre, progressivement.
La louvette redressa et les oreilles et la tête, stupéfaite.
- T'as... deux oreilles. Une truffe, pas aussi géniale que la mienne mais une truffe quand même. Quatre pattes, pourquoi pas (ttes). Et-- oh tiens.
Elle repéra finalement le monceau de terre qui s'effritait alors que les longues griffes de son parrain la transperçaient.
- Un museau!
La tête de Chess jaillit soudain sous les yeux ronds de Salama (et probablement de Sunshine mais elle était trop estomaquée pour vérifier).
- Je pense que c'est plutôt moi qui n'est pas vraiment ce que vous vous êtes.
Lui aussi arborait des signes évidents de lutte sur le visage, mais autrement, il semblait aller bien.
- Tu en a mis du temps avant de donner signe de vie! Pauvre imbécile!
Sal se tourna vers la messagère qui, bien qu'elle ne le montrait pas tellement, devait être particulièrement soulagée. Ce qui fit plaisir à la dorée. Tout n'était pas perdu.
Elle se raidit un peu lorsque les yeux d'acier bleu de la louve à crinière se posèrent sur elle avant de naviguer de nouveau vers son compagnon.
- Et puis je ne vois aucun monstre ici. Fit-elle d'une voix sévère.
Salama ne sut trop quoi répondre. Malgré les dénégations enflammées (et douloureuses) de Sunshine et le raisonnement de Chess, elle ne pouvait pas empêcher les mots d'empoisonner son esprit.

- Tu en a mis du temps avant de donner signe de vie! Pauvre imbécile!
- Hééé fait attention je suis fragile, moi! protesta Chess en plissant les yeux, visiblement décontenancé par toute cette attention. Chess parvint à sortir complètement sa patte du trou. Il l'appuya au sol, crispa son épaule, et lentement, extirpa le reste de son corps de sa prison de roche. Il s'assied un peu maladroitement, les postérieurs étirés, inertes, comme s'il était incapable de les remuer.
- Et puis je ne vois aucun monstre ici.
- Moi j'en vois. Ils ont les yeux rouges et ils se baladent dans l'Oasis.
Il poussa une sorte de grondement mêlé à un roucoulement, retroussant pour une rare fois son museau. Le peu de crocs qu'il dévoilât était caché derrière son épaisse membrane muqueuse, qu'il tirait vers l'arrière, dans une moue dédaigneuse. Il dressa ses cornes, posant ses grands yeux clairs sur la figure du louveteau.
- Rien d'cassé Salama ? J'espère que tu t'en tires mieux que ton tonton Chess, comme dans " Chess qu'il est inutile Chess en ce moment ".
un ricanement un peu faible, un soupir un peu rauque. Il se tourna vers Sunshine, reposant sa lourde tête dans sa fourrure.

- Moi j'en vois. Ils ont les yeux rouges et ils se baladent dans l'Oasis.
La vision cauchemardesque de Rapier, le visage penché sur le sien, les prunelles rouges dans les siennes, s'imposa de nouveau à elle, lui arrachant une grimace d'effroi.
- Rien d'cassé Salama ? J'espère que tu t'en tires mieux que ton tonton Chess, comme dans " Chess qu'il est inutile Chess en ce moment ".
Elle esquissa un maigre sourire confrontée à l'humour vaseux de l'arctique.
- Ça va... autant que ça peut en tout cas... Et rien de cassé... physiquement...
À vrai dire pour quelqu'un qui avait cru ne peut-être jamais le revoir, ses blagues douteuses lui auraient vraiment manquées...
Brusquement, Salama se sentit tractée vers Sunshine et Chess, embarquée dans un câlin général qui la fit rosir tant c'était inhabituel pour elle.
C'est là qu'elle se rendit vraiment compte qu'elle n'avait pas une famille normale du tout...
Mais malgré tout, elle ne dit toujours rien, savourant juste ce rare moment d'affection partagée.

Ça allait bien physiquement, donc il n'y avait pas de problème, aux yeux de Chess. Si elle était perturbée ou traumatisée, il pourrait au moins palier avec son ludisme habituel. Rire était le soleil de l'âme. Ou Rire adoucissait les moeurs? Ou la couleurs rire rendait violent. Visiblement perplexe dans ses propres réflexions, Chess décida de ne rien ajouter, histoire de ne pas briser cette rare étreinte. De toute manière, c'était JD, le professionnel en matière de mot d'esprit. Et... le prof tout court, aussi. Il glissa pourtant sa tête jusqu'aux oreilles de Sunshine, qu'il mordilla du bout des crocs.
- J'veux plus être séparé d'toi... murmura-t-il, sa voix se cassant, cherchant à réprimer ses tremblotements et son effroi véritable quant à la situation qu'ils vivaient dans l'Oasis. Mais il ne devait pas avoir peur. Il devait se montrer brave et protéger sa famille, de sang ou de coeur. Chess savait qu'il ne pouvait plus fuir la queue entre les jambes ou glapir à l'aide. Mais ça ne l'empêchait pas parfois de défaillir.

Levant légèrement la tête, Salama constata que ce qu'elle avait pris comme un silence confortable était en fait un échange muet, puis chuchoté entre les adultes.
Le silence lui devint aussitôt inconfortable, aliénée par ce sentiment étranger. Elle se serait dégagée pour s'en aller et les laisser profiter de leurs retrouvailles si la patte de Sunshine ne la tint pas fermement en place.
La louvette se contenta donc de fixer devant elle, lèvres pincées et maudissant sa soudaine envie de se racler la gorge.
Finalement, elle fut libre de ses mouvements et s'empressa tellement de se déloger qu'elle faillit en perdre l'équilibre, les oreilles portées très basses et le regard fuyant une scène qu'elle n'avait pas l'habitude d'observer.

- On devrait aller rejoindre les gamins.
À ceci elle redressa un peu ses oreilles pointues, alors même que Sunshine lui coulait un regard accompagné d'un mouvement de tête l'invitant à sa suite. Elle ne se le fit pas dire deux fois, trop heureuse de passer à un autre... décor... Et constater par elle-même que les frères de Ciaran étaient toujours en bon état ne faisaient pas de mal non plus.
- Tu peux marcher?
Salama se retourna également vers Chess, détaillant son maigre corps parsemé d'ecchymoses, le poil en vrac. Il semblait encore plus maladif que d'habitude, c'était certain.

- On devrait aller rejoindre les gamins.
- Oh! tressauta Chess aussitôt. Il empoigna une grande touffe de fourrure de Sunshine afin de se retenir en équilibre, de se redresser un peu. Ils vont bien ?? Que leur est-il arrivé?
- Tu peux marcher?
Chess glissa ses griffes à ses oreilles, qu'il se mit à tortiller comme par réflexe. S'il leur disait qu'il était invalide, Son message d'espoir en étant apparu serait balayé par leur peur. Ce n'était que deux pattes, après tout. Quel mal y avait-il à ça.
- Ouais... il répondit pourtant, s'appuyant contre Sunshine pour se relever sur quatre pattes relativement instables.
- Un peu engourdi mais ça va, il tenta de brièvement se justifier.
Chess omit de leur dire que sa colonne vertébrale lui brûlait et qu'il sentait jusqu'au moindre tendons dans ses phalanges. Le moins ils en savaient, le mieux serait. Chess inspira profondément, cherchant à motiver ses pattes arrières. En vain. Merde, jura-t-il dans sa barbe, les oreilles dans le cran. Il était encore plus inutile, ainsi. Il frappa le sol de ses deux paumes, espérant que le choc de l'impact atteindrait au moins quelques nerfs moteurs endormis. Il sentit le bout de ses orteils postérieurs remuer. Chess leva un grand sourire.
- Voyez? Engourdi. Ha ha haa...
ha ha...

- On devrait aller rejoindre les gamins.
- Oh! Ils vont bien ?? Que leur est-il arrivé?
- Il semblerait que tout les louveteau aient été épargnés... L'un des loups sombres m'as ramenné Chrys', puis un autre Chro' et 'Ran.
"Épargnés", "épargnés"... c'était un bien grand mot d'après Salama qui tira la tronche. Elle ne se sentait pas si épargnée que ça... Jusqu'ici, tous les Alterons qui l'avaient abordé l'avait violentée d'une manière ou d'une autre.
- Tu peux marcher? [Non non, je ne replace pas du tout les dialogues dans les bon ordre ]
- Ouais... Un peu engourdi mais ça va
Il ne bougea pas.
Salama regarda le manège avec inquiétude et perplexité.
- Voyez? Engourdi. Ha ha haa...
- Chess...
Discrètement, elle s'approcha des pattes arrières de son parrain et le poka de la patte à plusieurs reprises. Pourquoi ? Ben, en fait elle ne savait pas trop. Pour voir si l'engourdissement passait peut-être.

Lorsque Salama se mit à... poker ( ) sa patte, il y eut comme un déclic au niveau des nerfs moteurs. Aussitôt, sa patte se fléchit dans les airs dans une réflexe rachidien, se maintenant immobile, cherchant à se remettre du choc. Un peu décontenancé par la chose, Chess se tourna de sorte à regarder sa patte - qui se tenait dans les airs, un peu en équilibre - l'observer minutieusement en plissant les yeux, puis, constat fait, glisser son regard sur Salama.
- Je voulais dire Endormie.
Il ricana.
- Tu sais que tu f'rais une bonne guérisseuse, Salama?