TANT DE JOLIESSE.

Reptile

°Jolie, jolie, jolie, TANT DE JOLIESSE°

Shupetta -enfin, Viatrix 8D- se baladouillait sur son nouveau territoire, le territoire Alteron. Depuis son départ du Grand Nord, Shu avait fait la découverte de nombre de beaux paysages. Mais jusque là, elle n'avait rien trouvé de plus splendide que la forêt Alteron. Cette nature luxuriante, voire écrasante, ravissait complètement Shu qui se sentait enfin dans un environnement qui lui convenait. Elle redécouvrait les joies du camouflage, camouflage qui s'avérait être beaucoup plus facile à effectuer ici, et avec des possibilités beaucoup plus nombreuses. Shu était aux anges, tout simplement. Pour la première fois en 4 ans, elle se sentait enfin à sa place quelque part, au milieu de nombreux loups et louves qui lui ressemblaient. Et ce, même si elle n'en connaissait encore quasiment aucun. Mais rien que l'idée d'avoir Talon auprès d'elle était suffisante pour la rassurer.

Poursuivant sa petite reconnaissance des lieux, Shu finit soudainement par arriver dans un endroit... époustouflant de beauté. Le marais aux nénuphars.

« W...w...wouuuuuah »

Après s'être figée pendant quelques secondes, Shu se mit à bondir vers l'avant tel un joyeux faon pour rejoindre le bord de l'étang. Elle effleura l'eau du bout du museau, éternua, grimaça à cause de l'odeur puis esquissa un large sourire. Jamais elle n'avait vu de pareille fleur flotter sur l'eau. L'envie irrépressible de les approcher de plus près lui vint alors. Mais pas très convaincue de la solidité de la chose... Elle renonça, et se mit à peser le pour et le contre entre : plonger dans l'eau crados avec peut être de méchants prédateurs au fond pour s'approcher de la plante inconnue, ou attendre que celle-ci se lève et vienne jusqu'à elle pour lui offrir une tranche de saumon et lui en dire un peu plus long sur elle-même. Elle choisit donc d'attendre.

Dinosaure

En tenant compte du fait que l’accumulation de nourriture devait se trouver tout pile en face d’elle, et que si elle faisait le tour elle serait plus facilement repérable, tout en gardant à l’esprit que son poids plume ne faisait pas d’elle une combattante hors pair. Et pis, ne pas oublier l’eau croupie qui pouvait la salir à tout moment.

Au diable les variantes et les inconnues.

Ascia bondit soudain sur le premier nénuphar. Si son tuyau était bon, une charogne devait se trouver pile en face de la mare, et donc, la ligne droite était le chemin le plus court. Alors qu’elle tentait de trouver un semblant d’équilibre sur la fleur géante, cette dernière se mit lentement à couler. Et ce fut alors la fin du monde.

Ses pattes trempèrent dans la vase.

Se raidissant brusquement, elle bondit en avant, de feuilles en feuilles, avant de sauter enfin sur la terre ferme…. Sans vraiment réaliser qu’elle venait de coller son museau sur la tronche de quelqu’un d’autre.

» Tant qu'un tison persiste
» Utile après tant d'années.