Intuition Narcoleptique

Intuition Narcoleptique
An 4, Eté ; Libre

Dormir. C’est sans doute l’activité dans laquelle les Stoneclaws excelle le plus. Roupiller à l’ombre, ronfler et mouvoir leur bedaine au gré de leur lourde respiration. Le sommeil est autant une activité biologique qu’un champ de compétition dans la savane. Qui arriverait à accumuler le plus d’heure jusqu’à la fin de journée, le moment privilégié de la chasse ? Yewande se l’est souvent demandé. Ce besoin de repos permanent l’intrigue. Elle même accumule les siestes et autre poses oniriques avec voracité, malgré sa position particulière dans le clan. Elle baille rien que d’y penser : ce qui prouve bien que ce besoin est inhérent à leur espèce…
C’était comme si les félins se nourrissaient également de rêves ou cauchemars en plus de leurs prises quotidiennes… Ou étais ce l’inverse ? Etaient-ils aspirés dans une ronde infinie de stase, où leur force vitale se détachait lentement de leur corps ? La petite tremble, et se remet sur ses pattes, agitée par cette théorie, essayant de dissiper son envie de piquer un somme avec insistance. Elle marche, arpentant le bord de la marre, mais ses paupières se ferment lentement, comme muées d’une volonté propre. Elle faillit même buter contre un tronc d’arbre ! Elle fronce vaguement les sourcils, dévisageant le végétal comme pour le réprimer de s’être mis dans son chemin, puis s’assoit dans son ombre. Son moignon lui servant de queue s’agite, signe de mécontentement, tandis qu’elle réarrange sa touffe afin que celle ci protège ses prunelles rubis des rayons du soleil. Elle a alors un hoquet de surprise. Alors, cela expliquerait peut être l’avantage qu’avait les… trucpoilusqueleroiKanshuaimaitpas sur eux ? Oui ! Ca devait surement être ça ! Elle baille à nouveau, et se résout à se laisser couler sur le sol, vaincue, sa conscience dérivant dans un état de semi-veille, peu alarmée malgré ses précédentes conclusions. C’est normal : c’est fatiguant de réfléchir.

Xavier avait était, encore une fois, le souffre douleur d'Ildegarde et de Keris. Cette fois, il s'en sortait couvert de poussière et avec quelques touffes de poils manquantes. Malgré tout, il se portait mieux que les jours précédents. Il n'avait pas envie de se mêler à la population pour recevoir des cailloux une fois de plus. Balestorm était partit en chasse, laissant Xavier à la merci de n'importe qui. Il c'était retiré en douce pendant la sieste de ses deux bourreaux. Lui qui ne dormait presque jamais sauf très tard la nuit et dans des endroits sombres, il pouvait profiter de sa journée comme il le souhaitait, tant que ses bourreaux ne le rouent pas de coups.
Au loin, il discerna la forme fine de Yewande, sa camarade. La seule, d'ailleurs. La seule qui l'acceptait pour ce qu'il était. Il trottina doucement vers elle, heureux de la voir. Elle semblait bouder l'arbre qui c'était mit sur son chemin. Quand il arriva prêt d'elle, il ralentit pour se stopper net à côté. Un léger sourire aux lèvres Xavier la salua d'un hochement de tête.
- Bonjour, Yewi. Un nouveau sourire apparut sur son visage. Ca fais longtemps qu'on ne s'est pas parlés. Comment tu vas ?
Yewi, c'était le surnom affectif qu'il lui avait donné.

- Bonjour, Yewi. Ca fais longtemps qu'on ne s'est pas parlés. Comment tu vas ?
A moitié somnolente, la petite smilodon joue avec un caillou, le passant distraitement entre ses coussinets.
— Rmfnmn ?
La voix délicate du chaton la sort de son jeu, et ses oreilles tinte, tandis qu’un sentiment d’apaisement s’empare d’elle. Yewi n'est employé par une seule personne : son seul ami parmi le clan des Stoneclaw. Et celui ci se tient devant elle, un sourire presque méconnaissable au visage ; ce n’était pas souvent que le fils de Balestorm s’exerçait à la gestuelle d’exhibition d’hygiène dentaire.
— Ah c’est toi Xavi'… Elle se roule sur le dos, et observe le feuillage khaki de son abri, étirant ses pattes vers le ciel sans nuages. Je suis fatiguée. Je crois que notre espèce dors trop… Elle baille, démontrant ses propos. Ca a sans doute fini par devenir contagieux.
Lâche t-elle, plutôt détendue que paniquée par cette théorie. Pas forcément cohérent… du moins, pour quelqu’un d’autre qui n’est pas aussi décalée qu’elle. Si le sommeil est une maladie, il doit y avoir un remède. Ou le corps finit par riposter avec ses propres défenses… Et, en temps que presque apprenti des plantes, elle n’avait pas grand chose à craindre. Vu son exposition prononcée aux maladies et son répertoire de soins... Sans parler que sa manie de cogiter (qui doit sans doute accroitre le phénomène) est sans doute remédiable. Donc, paniquer n’était pas une option obligatoire.
— Tu n’as pas l’air atteint… Lâche t-elle, presque rêveuse. Je pense que c’est dut à ton entourage… herm… dynamique et intrusif. Chose sans doute mué par une nécessité de défoulement compulsif. Finit-elle par conclure, faisant référence, évidemment, au harcèlement incessant de Keris et Ildegarde. Elle ronfle par ses narines. Comme quoi, toute situation de conflit avait aussi ses avantages : le soi de Xavier était maintenu en état de marche, au lieu d’une vieille prolongée et latente. Ce qui pouvait également expliquée pourquoi il n’était pas aussi décalé qu’elle, tout en restant dans une sphère de différence à cause de son physique. Ou... peut être étais ce simplement une immunité dut à ce même physique ? Qui sait...

Je choisis pas trop de ne pas dormir. Mais j'aimerais quand même bien me prélasser sur le Gros rocher en compagnie de mon père, tu sais.
— Hm… Elle repense à sa propre famille, l’ombre d’une grimace passant sur son visage. Elle n’a jamais connut son père. Sa mère refusait de lui en parler pendant ses maigres moments de présence, et son grand père Shukka n’était pas plus renseigné qu’elle. Il est vrai, que d’un point de vue de liens sociaux, le repos en tisse plus qu’il n’en défait.
- Je pourrais dormir pendant qu'Ildegarde et Keris font la sieste mais... Je ne veux que ce soit elles qui décident quand j'ai le droit de dormir.
Elle ramène ses pattes sur son visage, se faisant une toilette improvisée ; malgré le fait qu’elle ne sente pas la poussière, son ajout aux coins de ses yeux devenait souvent problématique pour voir où elle allait. Nécessité ou fierté ? Telle est la question. Mais elle ne formule pas cette phrase, optant pour quelque chose de plus… diplomatique.
— C’est ta décision… Elle passe une dernière fois sa patte sur son museau, ses yeux clignant pour se réhabituer à la clarté du jour. Mais je te conseille de faire le choix le moins éprouvant pour ton capital santé.
- Je garde quand même l'espoir d'avoir une vie, moi aussi. Dis, Yewi... On va se balader ?
Le bond prompt de Xavier la prend quelque peu de court, et son dos se hérisse, par instinct. Elle souffle, son poil revenant à la normal, mais toujours un peu déstabilisé par la réaction soudaine de son ami. Elle reste silencieuse un moment, puis se redresse et s’étire…
— Tu as déjà une vie… Elle se redresse, se rapproche et lui tapote la tête, ne sentant pas le moins du monde le poil hérissé de son comparse lui picoter la peau. Là dedans.
Et sans ajouter un mot, elle s’avance sur un chemin étroit bordé de plantes, ses yeux encore à moitié fermés posés sur son comparse. Sa mèche voile son regard endormi, et elle étouffe un bâillement, répondant à l’invitation de Xavier avec son enthousiasme… typiquement modéré.

- Tu as déjà une vie… Là dedans.
Xavier hausse les sourcils, peu convaincu mais ouvre quand même la marche. Il attendit que Yewande le suive, puis ralentit l'allure pour se placer à côté d'elle. Tu as déjà une vie… Là dedans. Que voulait-elle dire par là ? Xavier n'avait pas de vie, à cause de tout ce qu'il se passait. Si seulement il avait quelqu'un pour le protéger... C'était faible de penser ça, mais Xavier était au bord du gouffre. Même son père était incapable de le protéger, faute de son absence.
- Tu es au courant pour l'otage ? Demanda-t-il pour engager la conversation, à se qui paraît, c'est Nosuke qui l'a ramenée. Une petite Inarienne d'après lui.
Il fixait le sol, perdu dans ses pensées.

Yewande observe distraitement la réaction de son camarade, le rejoignant d'un pas lent. Celui ci ne sembla pas comprendre son propos… Elle soupir. Elle plaignait sincèrement Xavier. Tout ce qu’il vivait l’empêchait de voir son potentiel de réflexion. Chose plus que contrariante, selon son point de vue. Elle aurait bien été dire deux mots à ses persécutrices… Si elle n’était pas aussi effrayée par le monde en général… Elle n’avait, heureusement pas encore eut la malchance de tomber sur ces deux femelles frappées du ciboulot. Et elle espérait secrètement que ce ne serait jamais le cas malgré son envie de protéger son ami…
- Tu es au courant pour l'otage ? A se qui paraît, c'est Nosuke qui l'a ramenée. Une petite Inarienne d'après lui.
— Non. Répond t-elle presque immédiatement. Elle n’est sortie de sa caverne que très récemment, et as encore du mal à se tenir informé de tout ce qui se passait au sein du clan. Manque d’intérêt et de motivation oblige. Elle ne sait même pas de quoi Xavier parle à vrai dire… Elle penche la tête, intriguée, les sourcils levés, ses mèches dispersées laissant entrevoir ses prunelles rougeâtres.
— Une quoi ? Et qui est Nosuke ?
Totalement perdue la pauvre petite.

- Non. Une quoi ? Et qui est Nosuke ?
- Une otage, répéta le jeune félin, calmement, et Nosuke est un membre du clan. Il est partit jenesaisquoi faire à Inaria et en a ramené un soit-disant trophée.
Il fixa le sol, songeur.
- Je me demande à quoi elle ressemble, et ce qu'il risque de se passer. Tu penses que Inaria va attaquer le clan ?
Les parents de cette pauvre petite doivent être morts d'inquiétude à l'heure qu'il est. Et tout les membres d'Inaria sont sûrement en train de se consertés pour savoir si oui ou non il y aura une guerre... Songea Xavier. Il ne voulait pas qu'une guerre soit déclarée, pas maintenant. Il ne voulait pas voir son père s'en aller dans la bataille au risque de ne jamais le revoir.
Il se tourna vers Yewande, une lueur interrogatrice dans les yeux.
- Et si ça éclate, qu'est ce qu'on fera nous ?

- Une otage, et Nosuke est un membre du clan. Il est partit jenesaisquoi faire à Inaria et en a ramené un soit-disant trophée.
Sa voix se fait un peu boudeuse à l’entente de la réponse de son compagnon.
— Je sais ce qu’est un otage, Xavi’. Elle reprend un ton normal. Je parlais de ce terme… Inarienne je crois.
Un trophée ? Yewande penche la tête, les arcs de sa bouche pliés sur une moue confuse. Un trophée désigne un objet ou une possession témoignant d’une victoire… Qu’est ce que ce Nosuke avait put faire pour recevoir un tel honneur ?
- Je me demande à quoi elle ressemble, et ce qu'il risque de se passer. Tu penses que Inaria va attaquer le clan ?
— Je ne sais même pas ce qu’est Inaria tu sais… Avoue t-elle, sans gêne. Elle ne savait même pas ce qu’était un loup non plus alors…
- Et si ça éclate, qu'est ce qu'on fera nous ?
Une attaque !? Alors ce que ce cher Nosutruc avait du faire était assez grave… Ou provoquant… Elle gratte le sol, le fixant avec un soudain intérêt, considérant cette effrayante possibilité.
— Mais si c’est un ennemi... Et qu’il attaque le clan… je pense… Elle ravale son angoisse, exposant son point de vue. Ce n’est pas avec tout le monde qu’elle peut faire ça… Ni tous les jours. Je pense que nous sommes encore trop peu développés pour survivre par nous même… On pourrait toujours se cacher, manger des rongeurs… Ou fuir avec un adulte… Et puis, on est pas vraiment dans un terrain avantageux...
Elle inspire profondément, se retournant à son tour vers Xavier.
— Mais… rien ne nous dit non plus que… -Inaria c’est ça ?- que Inaria attaquera. Ni même qu’il gagnera. Même si notre clan est pas très important, il y a quand même des guerriers fort pour le protéger. Et comme nous sommes encore petits, on aura plus de chances de pas attirer l'attention... Elle détourne les yeux, et se gratte l’arrière du crane, embarrassée, les joues rendues légèrement chaude par cette prise de parole assez longue. Honnêtement, j’en sais rien.
Au moins, elle aurait donné son avis à son ami, comme celui ci semblait tant l’attendre.

- Je ne sais même pas ce qu’est Inaria tu sais…
Xavier avait soupiré, las.
- C'est un clan dont Papa me parlait souvent. Un clan de loups, apparemment. Si tu veux, je pourrais lui demander de nous raconter encore des histoire sur ce clan.
Il en était revenu à son angoisse et la réponse ne se fit pas attendre plus de quelques secondes. Le temps que Yewande ait réfléchit sur toutes les questions du jeune félin. Quand elle prit la parole, Xavier la toisa d'un regard presque inquiet.
- Mais si c’est un ennemi... Et qu’il attaque le clan… je pense… Je pense que nous sommes encore trop peu développés pour survivre par nous même… On pourrait toujours se cacher, manger des rongeurs… Ou fuir avec un adulte… Et puis, on est pas vraiment dans un terrain avantageux... Mais… rien ne nous dit non plus que… -Inaria c’est ça ?- que Inaria attaquera. Ni même qu’il gagnera. Même si notre clan est pas très important, il y a quand même des guerriers fort pour le protéger. Et comme nous sommes encore petits, on aura plus de chances de pas attirer l'attention... Honnêtement, j’en sais rien.
- Au contraire, répondit sèchement Xavier, on est l'avenir de ce Clan. Tout les jeunes seront un futur danger potentiel. Papa m'a expliqué que si Inaria attaquait, ils enverraient d'abord des guerriers pour venir nous chercher. On... Enfin, d'après moi, si on avait une chance de s'en sortir, ce serait de fuir avec un adulte, mais ça réduirait le nombre de guerriers au combat et on serait sûr que personne ne s'en sorte. Il marqua, toisant ses pattes dépourvues de griffes. Il ne serait l'avenir de personne, il ne pouvait pas se débrouiller par lui-même. Il ne savait ni chasser, ni escalader. Si une attaque se produisait, Xavier n'aurait aucune chance de s'en sortir. S'il se retrouvait seul, il ne pourrait se nourrir que de plantes, et ce n'était pas suffisant. Il ne pourrait pas non plus se mettre à l'abri dans un arbre ou en hauteur. Et il en était parfaitement conscient. Papa dit qu'Inaria est une grande meute et qu'elle a de puissants guerriers.
Il secoua la tête, mal à l'aise de penser ça. Mais il se mettait à la place de l'ennemi, puis ce qu'il savait ce qui se passerait dans son clan. Ils riposteraient en cachant les jeunes, tout simplement.
- Dans tout les cas, on est pas sûr de s'en sortir. Mais j'espère que ma théorie n'est pas bonne...
Xavier avait l'habitude de réfléchir énormément. Il extrapolait ses idées et en sortait des conclusions, ou au contraire, d'autres idées. Il arpentait chaque recoins de sa tête pour en tirer des des théories et les triait en fonction de leur taux de probabilité. Il n'avait ni griffes, ni dents, mais son intelligence et sa réflexion étaient largement supérieure à celle des autres félins. Il n'était pas apprécié des hauts rangs à cause de ça, ils avaient une peur panique que Xavier réfléchisse trop et se rende compte d'une certaine injustice. Le pauvre Félin l'ignorait complètement: pour lui c'était tellement normal de réfléchir autant et que tout le monde le repousse.
Il afficha un mince sourire avant de reprendre la parole, sur un ton plus doux, comme pour rassurer sa camarade.
- Dans tout les cas, on ne devrait pas avoir de problèmes tout de suite.

Ses oreilles se relèvent, et elle scrute le visage de Xavier, attentive.
- C'est un clan dont Papa me parlait souvent. Un clan de loups, apparemment. Si tu veux, je pourrais lui demander de nous raconter encore des histoire sur ce clan.
— Des loups… Ah ! Tu veux dire les choses sur lesquelles Kanshu n’arrête pas de râler. Tout s’explique. Et cela donne une toute autre dimension à l’inquiétude de la petite. Mais… oui… pourquoi pas.
Balestorm lui fait un peu peur de part sa carrure, mais, comme il est le père de son ami, elle se sent un peu plus en sécurité avec lui qu’avec les autres adultes.
- Au contraire on est l'avenir de ce Clan. Tout les jeunes seront un futur danger potentiel. Papa m'a expliqué que si Inaria attaquait, ils enverraient d'abord des guerriers pour venir nous chercher. On... Enfin, d'après moi, si on avait une chance de s'en sortir, ce serait de fuir avec un adulte, mais ça réduirait le nombre de guerriers au combat et on serait sûr que personne ne s'en sorte.
— Je ne connais pas la mentalité de ces loups… Mais… engagée une guerre pour un seul otage ? Ça… paraît un peu disproportionné. A moins qu’il nous déteste autant que le roi les déteste…
Elle grimace à cette idée, songeant qu’elle est probablement véridique. Après tout, pourquoi apprécier une espèce différente de la sienne ?
- Dans tout les cas, on est pas sûr de s'en sortir. Mais j'espère que ma théorie n'est pas bonne...
— Arrêtes… Tu me fais peur.
Son poil s’en hérisse pour preuve.
- Dans tout les cas, on ne devrait pas avoir de problèmes tout de suite.
Elle reste silencieuse quelque instants, en pleine réflexion.
— Si ça arrive vraiment… t’auras qu’à te réfugier avec moi ! Je connais un paquet d’endroits parfait pour ça. Elle se gratte la tête, encore pensive. Un tel dilemme ne se résolvait surement pas avec une simple cachette. Ou alors… Faudrait empêcher que ça arrive.
Une solution un tant soit peu efficace pour une fois… Mais… Comment faire ? C’était une autre paire de manches… Elle s’adoucit quelque peu, rendant un sourire timide à son camarade.
— Et tu vois… c’est ça dont je parlais. Elle lui retape crane, presque affectueuse. Tu réfléchis.

- Si ça arrive vraiment… t’auras qu’à te réfugier avec moi ! Je connais un paquet d’endroits parfait pour ça.
Et pour les autres ? songea Xavier. Il ne pourrait pas abandonner de pauvres chatons innocents. De plus, même si ça pouvait le dégoûter, il ne voulait pas que Keris et Ildegarde aient du mal. Personne ne méritait de mourir alors qu'il était parfaitement innocent.
- Ou alors… Faudrait empêcher que ça arrive.
Il devina tout de suite ce que son amie pensait: elle s'interrogeait sur la façon d'empêcher une quelconque guerre. Xavier voulu prendre la parole et lui expliquer une autre de ses hypothèses, mais elle le devança en posant délicatement sa patte sur sa crête. Elle avait l'air plus chaleureuse que tout à l'heure.
- Et tu vois… c’est ça dont je parlais. Tu réfléchis.
Xavier fit un mince sourire. Réfléchir. Ce n'était pas tant de la réflexion pour lui, juste des évidences. Ca venait tout seul et ça prenait d'autres chemins, c'était tout. Ça avait un sens et c'était tout.
- Je...
Il hésita. Devait-il vraiment lui dire son avis ? La seule solution qu'il avait en tête pour éviter une guerre était scotchée dans son esprit.
- Je pense... Que pour éviter une attaque d'Inaria... "Rendre à Kanshu ce qui est à Kanshu." marmonna-t-il. Il espérait que son amie allait comprendre où il voulait en venir.
Il acquiesça pour lui-même avant de reprendre, l'air plus déterminé.
- Oui, j'en suis sûr...
Il marqua une courte pause avant de reprendre, toisant Yewande, l'air calme. Mais ses yeux en disait tout autant. Ce qu'il pensait le faisait frémir lui-même.
- Pour éviter une guerre à Inaria, il faut leur rendre l'otage.
Il se figea, attendant la réponse de son amie. Rendre l'otage signifiait l'emporter loin de ces terres et le rendre à sa famille, donc désobéir aux ordres de Kanshu et autres supérieur. Le fou qui serait tenté de faire ça serait passible d’exils ou même pire, d'une mise à mort publique, au moins, et verrait sa mission devenir un échec. Peut-être que l'otage même serait exécuté, lui aussi.
Le seul fou qui serait tenté de faire ça était évidemment Xavier. Mais ça amènerais des conséquences, et il ne serait pas capable de le faire tout seul et ensuite s'en sortir.

- Je... Je pense... Que pour éviter une attaque d'Inaria... "Rendre à Kanshu ce qui est à Kanshu."
— Hein ? Elle n’a pas compris. Évidemment. Du moins sur le coup… En y réfléchissant plus en avant, peut être est ce une variante de « Œil pour Œil, dent pour dent ? ». Peut être… Oui sans doute !
- Oui, j'en suis sûr...
— Tu veux dire…
- Pour éviter une guerre à Inaria, il faut leur rendre l'otage.
— Euh… Ca a l’air risqué. Dit-elle d’abord, les oreilles couchées. Elle voulait aider son ami mais parfois… il avait de ces plans. Elle se racle la gorge, les yeux fuyants. L’éventualité de se faire prendre est plus que probable… Les guerriers et d’autres vagabonds rodent aux frontières. Sans compter que… comment diable on arriverait à se faire comprendre des loups ?!
Parlaient-ils seulement la même langue ? Elle secoue la tête, sur les nerfs. Sa queue s’agite, et elle grogne légèrement, sa frustration faisant surface.
— Enfin… Si cela évite une guerre… Je pourrais toujours… prévoir une trajectoire avec mes cachettes.
Elle se stoppe e se détourne de Xavier, faisant les cents pas, son cerveau fonctionnant à vive allure. Sa mère sait où les chasseuses passent… elle pourrait lui demander où se situaient ses fameuses zones de chasse et prétexter un soudain intérêt pour la chose ? Ou tout simplement demander si elle pouvait l’accompagner pour « récupérer des plantes » ? … Elle se mordille la lèvre. Cela s’annonce extrêmement étriquer. Et… pouvait-elle seulement évoquer le sujet avec Shukka ?! Bien qu’il fût son grand père et qu’il était très compréhensif et concerné par le bien être des membres du clan, il demeurait loyal au roi. A moins que…
— Euhm… il y a des plantes qui pourraient peut être nous aider. Elle recroise le regard de son ami, une faible lueur de détermination dans les yeux. Certaines sentent très forts. Elles pourraient camoufler l’odeur de l’otage. Et puis…
La peur l’emporte pour l’instant sur l’idée saugrenue qui vient de lui passer par la tête. Elle regarde timidement Xavier, ses griffes raclant la terre de dépit.
— On pourrait…
Elle se stoppe, reprenant on souffle, et fermes ses paupières, les crispant à la seule petite pensée de la solution folle qui a germé dans son crane. Ses lèvres s’agitent, pourtant, sans qu'aucun son ne les accompagnant. Ce qu’est qu’après un long moment de silence qu’elle déclare :
— On pourrait simuler un empoissonnement… ou une maladie. Je... je connais des remèdes.

- Euh… Ca a l’air risqué. L’éventualité de se faire prendre est plus que probable… Les guerriers et d’autres vagabonds rodent aux frontières. Sans compter que… comment diable on arriverait à se faire comprendre des loups ?!
Xavier s'assoit, calmement, en pleine réflexion. Les loups ne doivent pas être si bêtes, on avait beau les conditionner dés la naissance pour leur faire croire que oui, Xavier savait penser par lui-même et constater certaines choses. Il toisa Yewande.
- Si on leur ramène, crois-moi qu'ils sauront faire la différence entre un félin adulte et deux chatons sans défenses. Puis, je suppose qu'ils ne sont pas si idiot au point de ne pas comprendre nos intentions.
- Enfin… Si cela évite une guerre… Je pourrais toujours… prévoir une trajectoire avec mes cachettes.
Xavier hausse les épaules. Ca pouvait être une bonne idée, mais il restait quand même troublé. Ils ne savaient même pas où se situait Inaria. Il pourrait toujours demander à son père si il connait le chemin par pure curiosité.
Une idée lui traversa l'esprit mais il la chassa aussitôt. Shujaa était susceptible de venir avec lui, mais il refusait d'envoyer son frère se faire tuer par les loups. Moins ils étaient, mieux se serait. En cas d'attaque, les deux jeunes ne pourraient rien faire, et il valait mieux limiter les dégâts. De plu, Xavier était considéré comme inutile pour le clan, en raison de ses griffes et ses crocs. Yewande, quand à elle, avait une chance de devenir guerrière, mais elle avait aussi plus de -mal-chances de devenir, contre son gré, parce qu'on lui aurait imposé, une des dames de Kanshu ou d'un autre lion stupide.
La voix hésitante de son amie brisa le silence.
- Euhm… il y a des plantes qui pourraient peut être nous aider. Certaines sentent très forts. Elles pourraient camoufler l’odeur de l’otage. Et puis… On pourrait… On pourrait simuler un empoissonnement… ou une maladie. Je... je connais des remèdes.
Xavier se figea. C'est vrai que sa camarade avait un don pour les plantes et savait parfaitement lesquelles prendre pour soigner ou empoisonner quelqu'un. Mais simuler un empoisonnement... C'était bien trop risquer, si l'un des chamans examinait l'otage et qu'ils découvraient la supercherie, s'en était fini d'elle et des deux lionceaux.
Malgré tout, ça restait une bonne idée. Xavier ne pouvait pas le nier, mais les conséquences en cas d'échec seraient désastreuses. Ils risquaient tout pour éviter une guerre et rendre sa liberté à une pauvre petite jeune qui n'avait rien demander.
Xavier non plus n'avait pas demander de naître ici. Ni comme ça. Il était otage, lui aussi, otage de son propre clan.
- Je... Je sais pas. S'enfuir simplement pendant la nuit ne serait pas une meilleur solution ? J'ai déjà observer les gardes, ils dorment comme des souches devant les frontières. De plus, nous on voit dans le noir. Mais tes plantes pour masquer les odeurs seraient très utiles. On pourrait passer inaperçu en sortant du clan. Mais...
Il baissa la tête vers le sol, très concentré. Et si l'otage refusait de les suivre parce qu'ils étaient de la même races que son kidnappeur ?
- Mais la confiance d'un étranger qui nous fuit, c'est dur à gagner. Une idée le frappa et son regard s'illumina. La lueur s'éteignit très vite et il reprit son sérieux. Ça va nous donner du fil à retordre et on aura besoin d'un plan stratégique très au point pour réussir.
L'idée qu'avait eût Xavier était sa différence. Il n'avait ni crocs, ni griffes et ressemblait à un hérisson. Peut-être qu'il effraierait moins l'otage ? C'était trop présomptueux de le dire à voix haute.

- Si on leur ramène, crois-moi qu'ils sauront faire la différence entre un félin adulte et deux chatons sans défenses. Puis, je suppose qu'ils ne sont pas si idiot au point de ne pas comprendre nos intentions.
— Hm… Mais certains sont peut être aussi fermés d’esprits que le roi Xavi’. Et puis, d’autres sont peut être simplement cruels… On ne peut rien dire avec certitude: on ne les as jamais côtoyé.
Elle essaye de raisonner l’optimisme de son ami. Ou peut être étais ce juste une manouvre de diversion pour éviter cette entreprise complètement suicidaire ? La femelle n’aurait sut le dire.
- Je... Je sais pas. S'enfuir simplement pendant la nuit ne serait pas une meilleur solution ? J'ai déjà observer les gardes, ils dorment comme des souches devant les frontières. De plus, nous on voit dans le noir. Mais tes plantes pour masquer les odeurs seraient très utiles. On pourrait passer inaperçu en sortant du clan. Mais... Mais la confiance d'un étranger qui nous fuit, c'est dur à gagner.
— Si tu le dis… Je suis jamais allé très loin. Elle grommèle à moitié dans ses moustaches, ses vibrisses tintant de gêne. Un tel voyage… Faudra qu’on s’arrête. Elle se gratte le menton, songeuse. Vas falloir aussi qu’on prévoie de la nourriture. Sans parler du chemin…
Elle incline la tête, tremblant à l’idée de toute l’étendue sauvage qu’ils auraient à traversés. Et sa crainte de la nature sauvage n’était pas prête de partir. Mais elle était prête à la surmonter pour une bonne cause. Enfin… elle le pensait. Le passage à l’action risquait d’être plus difficile. Elle acquiesce à son raisonnement, silencieuse. Certes, ce n’est pas une décision qui se prend sur un coup de tête. Les risques pour de simples chatons restaient énormes… Mais, dans un autre sens, cela leur conférait peut être un avantage ; qui soupçonneraient des enfants de prendre part à pareille entreprise ?
— En tout cas, j’ai déjà quelques plantes dans mes caches.
C’était au moins ça de fait.
- Ça va nous donner du fil à retordre et on aura besoin d'un plan stratégique très au point pour réussir.
Yewande n’a pas besoin de plonger profondément ses prunelles dans celles de Xavier pour comprendre le raisonnement qui l’a habité. Elle même a eut le même.
— Tu devrais aller la voir dans ce cas… Elle darde sur lui un regard sérieux. L’affectif parle souvent plus que la logique. Si elle a été endoctrinée par ses pairs, un félin à l’air… différent des descriptions qu’on lui a donné pourrait influencer son point de vue. Même si ça risque de prendre du temps…
Et puis, si c’était elle qui allait la voir, elle allait surement rendre la petite encore plus confuse entre son parlé simplifié et ses mots complexes… Pas forcément une bonne chose pour convaincre une ennemie soit disant héréditaire de prendre part à une mission de sauvetage improvisée.

- Tu devrais aller la voir dans ce cas… L’affectif parle souvent plus que la logique. Si elle a été endoctrinée par ses pairs, un félin à l’air… différent des descriptions qu’on lui a donné pourrait influencer son point de vue. Même si ça risque de prendre du temps…
Xavier acquiesça. Il ne fallait pas que cette opération prenne trop de temps, Inaria pouvait attaquer à n'importe quel moment. Il suffisait d'une simple seconde de trop pour que tout le clan entier se jette sur les félins.
- Oui. Mais ça nous laissera assez de temps pour déterminer les chemins que nous prendront. Je demanderais à mon père où se situent certaines galeries abandonnées de suricates.
Il se redressa pour mieux voir son amie.
- D'après lui, la plus part ont été recreusées pour permettre à certaines espèces de la Savane de s'y terrer, mais c'était il y a longtemps, elle ne seront plus habitées. De plus, les guerriers ont découvert de nombreux souterrains sous les arbres et dans les rochers.
Il fixa le ciel, détendu. Tout se passerait bien une fois sortit des frontières du territoire StoneClaw. Il ne manquerait plus que l'otage les guides vers son clan. Mais que se passerait-il un fois là bas ? Est-ce que la confiance entre les chatons et l'otage seraient rompus et les loups se jetteraient sur eux ? Il ne connaissait pas la louve. Il ne pouvait donc pas être sûre de sa fidélité. Une idée lui traversa l'esprit. Et si la petite louve ne faisait confiance qu'au seul félin sans dents et sans griffes ? Si, rien qu'à la vue de Yewande, elle paniquait ? Xavier plissa les yeux avant de se tourner vers sa camarade. Le seul moyen qu'elle face confiance aux deux et que le voyage se passe bien était que Yewande l'accompagne plusieurs fois la voir. Mais y allait tout seul serait déjà compliqué, il ne connaissait même pas la cachette de la louve. De plus, il devait sûrement y avoir quelqu'un à l'entrée.
- Je pense y aller tout seul d'abord, puis tu m'accompagneras ensuite. Il faut qu'elle ait confiance en nous deux pour espérer la sortir d'ici.
Il en allait de la vie d'une innocente et de celle d'un clan tout entier.

- Oui. Mais ça nous laissera assez de temps pour déterminer les chemins que nous prendront. Je demanderais à mon père où se situent certaines galeries abandonnées de suricates. D'après lui, la plus part ont été recreusées pour permettre à certaines espèces de la Savane de s'y terrer, mais c'était il y a longtemps, elle ne seront plus habitées. De plus, les guerriers ont découvert de nombreux souterrains sous les arbres et dans les rochers.
— Ca peut marcher. Mais il faut s’assurer que ces terriers soient en bon état. Sa voix se fait plus distante. Et que notre direction ne soit pas faussée parce que nous sommes sous terre… Elle rencontre le regard de Xavier, sérieuse. Tu me les montreras et je verrais s’ils sont praticables.
Même si la femelle reste assez agile dans le domaine de l’exploration souterraine, mémoriser des chemins inconnus ne se faisait pas du jour au lendemain. Mais le plus dur, c’est de sortir l’otage des terres du Clan. C’était là où les probabilités de croiser un Stoneclaw étaient les plus élevées. Bien qu’après, d’autres prédateurs étaient susceptibles de leur tomber dessus… Elle fixe le sol, passant mentalement en revue les plantes dont elle allait avoir besoin pour repousser et effrayer les ennemis potentiels.
- Je pense y aller tout seul d'abord, puis tu m'accompagneras ensuite. Il faut qu'elle ait confiance en nous deux pour espérer la sortir d'ici.
— Hm… D’accord. Yewande lève les yeux au ciel, se demandant à quoi peut bien ressembler cette Inarienne. C’est alors qu’elle se rend compte de l’ampleur des dangers dans lesquels ils s’embarquaient. Même pour le bien de tous. Elle se met à trembler, son dos s’arrondissant de lui même.
— Xavi’… J’ai peur. Avoue t-elle d’une voix faible, se rapprochant lentement de son ami. Tu seras là hein ? Sous entendant « Tu seras là quoiqu’il arrive ? ».

- Hm… D’accord.
Xavier laissa ses lèvres s'étirer vers le haut, heureux d'entendre l'approbation de sa camarde. Mais son sourire s'effaça aussitôt que Yewande se serrait contre lui.
- Xavi’… J’ai peur. Tu seras là hein ?
Le félin ne répondit pas tout de suite. Il avait oublié la chose capitale dans cette aventure: leur sentiments et ressentis. Si ça se trouve, au moment de partir, l'un d'eux fera une crise d'angoisse et se serait un échec. Malgré tout, Xavier laissa échapper un ronronnement doux -l'un des ronronnement que très peu de gens avaient le privilège d'entendre- et donna un léger coup de tête affectueux. Dans un petit sourire, il prit la parole.
- Ne t'en fais pas, je serais là quoi qu'il advienne. C'est promit.
Il lui lécha l'oreille, comme pour la rassurer.
- On commence cette aventure ensemble et on la fini ensemble.
Est-ce que lui-même croyait ce qu'il disait ? Il avait beau le penser, des doutes étaient quand même présents. Il risquait de leur arriver nombreux malheurs au cour de ce périple: Manque de nourriture, manque de sommeil, rencontres inattendues et perturbantes, voir dangereuse.

- Ne t'en fais pas, je serais là quoi qu'il advienne. C'est promit. On commence cette aventure ensemble et on la fini ensemble.
Yewande ne dit rien. Les mots semblent malvenus. Soit superflus, soit bon qu'à raviver des craintes... Alors, elle mimique l’action de son ami, et lui lèche à son tour une partie du visage, qui se trouve être sa joue, à la fois hésitante et intriguée. Les actions gustatives de la petite se résumait jusqu’à présent à de la nourriture ou des végétaux. Ne comprenant pas l’action des coups de langue car n’en ressentant pas les effets, c’est sa première expérience de gestuelle presque sociale… Et on ne peut pas dire qu’elle apprécie.
— Feuuh Favier’ fes fro foilu !
Et le gout n’était pas franchement agréable non plus…

- Feuuh Favier’ fes fro foilu !
Xavier voulu rire, mais n'en eût pas le courage. Lui aussi, il avait peur, même très peur, mais il fallait faire quelque chose pour empêcher une guerre. Et ce n'était sûrement pas les guerriers, trop heureux d'avoir un otage, qui allaient faire quoi que se soit.
Le félin ce contenta d'un simple sourire.
- Toi aussi, je te rassure.
Sur ce il se leva et regarda loin devant lui.
- Et si on rentrait, hm ?

- Toi aussi, je te rassure.
— Je sais pas si c’est vraiment rassurant… Lâche t-elle, songeant qu’un poil trop fournie pouvait peut être empêcher une sensibilité de la peau plus accrue et empirer son déficit de toucher sensoriel. Finalement, elle hausse les épaules, et répond au sourire de Xavier par un autre, quoique plus timide et forcé.
- Et si on rentrait, hm ?
— Hum… J’crois que je vais vraiment dormir cette fois ci.
Déclare t-elle, baillant déjà, et avançant vers le gros rocher d’un pas lent, presque endormi par tant de réflexions, de surchauffe nerveuse et d’anticipation bien précoces pour un chaton de son âge.

THE END.

Je le refais pour qu'il soit déplacé:

THE END.